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Action FDSEA-JA

La démonstration d’une concurrence déloyale

Douze agriculteurs se sont rendus dans trois enseignes de l’agglomération dijonnaise, jeudi 7 novembre, vérifier l’origine des viandes et la cohérence des étiquetages.
Par Aurélien Genest
La démonstration d’une concurrence déloyale
Rencontre avec le directeur de Carrefour.
Carrefour à Quetigny, Metro et McDonald’s à Marsannay-la-Côte : voici les trois destinations choisies la semaine dernière par les éleveurs FDSEA et JA suite au mot d’ordre lancé par la Fédération nationale bovine, qui invitait les départements à aller vérifier l’origine des viandes et la cohérence des étiquetages dans plusieurs enseignes alimentaires. «Notre constat ? Il y a des viandes de tous les pays...» déplore Dominique Guyon, président de la commission bovins viande de la FDSEA, «les coûts de productions de ces pays sont beaucoup moins élevés que chez nous. Ce n’est pas étonnant que l’on ait du mal à vendre notre viande. Nous subissons une baisse des prix alors que la production reste encore bien inférieure aux besoins, en terme de consommation».
Après avoir prospecté en large et en travers les rayons et chambres froides des lieux visités, Jean-Pierre Fleury y allait de son propre commentaire: «Les GMS, restaurants, grossistes et fastfood mettent en avant l’utilisation et la vente de viande française, mais les enseignes utilisent de la viande d’importation. Je suis très impressionné par les quantités que nous avons trouvées. Metro, qui fournit tous les restaurants dijonnais, a plus de 50% de viande d’importation. Nous avons trouvé de la viande de Lituanie, d’Australie... A McDonald’s, les deux tiers de la viande n’est pas française». Si Jean-Pierre Fleury salue le «beau» rayon de découpe de chez Carrefour, le responsable professionnel regrette bien vite la «forte proportion» de viandes importées présentes dans le rayon «sous-vide» : «ces produits, moins chers, ont de nombreuses provenances : Espagne, Royaume-Uni, Irlande, et beaucoup des Pays-Bas. Quant aux plats préparés, il y a des produits Findus et Carrefour bien étiquetés français avec VBF, mais un troisième type de produits, dont le prix n’est pas le même là non plus, n’affiche aucune origine !»

Aurélien Genest

La filière cheval dans la rue

La filière cheval dans la rue Les représentants des centres équestres ont manifesté le week-end dernier à Dijon. Leur grief ? Une augmentation de la taxe sur la valeur ajoutée prévue le 1er janvier. «La TVA est censée passer de 7 à 20%» déplore Philippe Moutrille, propriétaire d’un centre équestre dans le canton d’Auxonne, «au début elle ne devait atteindre que 10%, mais là, ce n’est pas acceptable. Au niveau de l’élevage, nous facturons déjà nos chevaux à 20%. Toute la partie enseignement, centre équestre, pension, dressage va être touchée». Fabien Debost, responsable d’un centre équestre à Plombières-lès-Dijon, liste les conséquences d’une telle hausse de TVA : «Vous imaginez une hausse de 13% des tarifs vis-à-vis des clients ? On estime, au niveau national, une perte de 6 000 emplois liées à la baisse d’activités et une fermeture de 2 000 centres équestres, sachant qu’il y en a une centaine en Côte d’Or. Nous voulons, dans un premier temps, reporter cette hausse au 1er janvier 2015 et faire modifier les textes de loi pour ne pas dépasser les 10% de TVA». La FDSEA de Côte d’Or, ne tolérant pas cette nouvelle atteinte au monde agricole et rural, s’est jointe au mouvement de la filière.