Section Anciens exploitants
La défense des petites retraites au cœur des débats
Réunis en assemblée générale, les anciens exploitants de la FDSEA de l’Yonne ont évoqué une nouvelle fois la question des retraites, rappelant qu’en la matière, le «compte n’y était pas».
Comment, concernant les retraites, parvenir à plus d’équité et améliorer le pouvoir d’achat des retraités agricoles ? Des sujets abordés à plusieurs reprises lors des différentes interventions qui ont émaillé l’assemblée générale des anciens exploitants de la FDSEA de l’Yonne, le 29 juin dernier, au lycée La Brosse. Notamment dans le rapport moral et d’orientation présenté par le président de la Section, Marcel Huré : «quel gouvernement serait prêt à considérer que chaque femme, chaque homme, ayant cotisé à son organisme social au long de sa vie professionnelle, perçoive à sa retraite la même pension, quel que soit son régime d’origine ? Ni à droite, ni à gauche, ils n’oseraient !» Des revendications portées à la connaissance du Préfet de l’Yonne, le 15 juin dernier, lors d’une rencontre en préfecture, «malheureusement notre représentant de l’Etat n’a pas de solution à nous proposer…» Ainsi qu’auprès du sénateur Jean-Baptiste Lemoyne : «un homme à l’écoute, nous assurant de sa disponibilité à faire remonter nos revendications…»
La motion votée à l’unanimité au cours de l’Assemblée, a repris les textes votés lors du congrès national de la SNAE, comme, entre autres, de dénoncer la non revalorisation des retraites depuis le 1er avril 2013 (soit un préjudice de 5,4 milliards € pour les 15 millions de retraités français, d’exiger que le financement des revalorisations repose sur la solidarité nationale et non uniquement sur la profession agricole, ainsi que le relèvement de 2000 € par an du revenu fiscal de référence (10 633€ pour une part en métropole), permettant ainsi l’exonération fiscale des bas revenus.
A l’image de leurs cadets qui mènent ce travail depuis deux ans, les anciens de la Section, ont travaillé ces derniers mois, à une campagne d’adhésion auprès des retraités agriculteurs et viticulteurs. Un dossier de présentation de la section ainsi que des avantages liés à l’adhésion a été mis en place et présenté aux personnes concernées. La mécanique est désormais en place et il appartient désormais à chacun de la faire vivre, a rappelé Marcel Huré : «donnez moi un levier, avec un point d’appui, je soulèverai le monde ! Sachant que le levier, ce sont les adhérents, plus nous serons nombreux, plus le manche sera long et plus nous serons puissants ! Il faut continuer l’effort…»
Agriculteurs et cadres ont la même espérance de vie
«Comment bien vieillir et prévenir le vieillissement… ?» En tout état de cause, c’est d’abord et avant tout, «rester en bonne santé», selon, le Docteur Jean-Jacques Laplante, qui est intervenu en seconde partie d’Assemblée générale pour livrer quelques pistes de réflexion sur le sujet. Pour ce directeur de la santé à la MSA de Franche Comté, une chose primordiale : «ce qui compte, ce n’est pas d’ajouter des années à la vie, mais bien de la vie aux années…», regrettant au passage que les Français «pleurent» un peu trop…: «on a plein d’occasions de penser que notre société n’a pas toutes les tares dont on veut bien l’affubler !» De citer pour exemple le dispositif de sécurité sociale, «un bien collectif que d’autres pays, même les très riches, n’ont pas…»
Si le vieillissement n’est pas une maladie, il accentue les inégalités en matière de santé, notamment pour les ouvriers, victimes d’une double peine, avec à l’âge de 35 ans, une espérance de vie de 41 ans dont 24 indemnes de toute incapacité, là où un cadre du même âge peut espérer 47 ans de vie dont 34 indemnes de toute incapacité : «si un agriculteur se rapproche du cadre pour ce qui est de l’espérance de vie, il se situe entre les deux, en particulier les femmes, en matière d’incapacité…» Mais la dépendance recule et se rétrécit dans le temps au fur et à mesure qu’on progresse dans la qualité de vie : «3 personnes sur 4, nées après 1945, ne connaîtront pas personnellement la dépendance, l’âge moyen des personnes dépendantes passant de 78 ans en 2000, à 82 ans en 2040 pour les hommes et de 83 à 88 ans pour le femmes…» Quelques statistiques nationales à connaître : « en 2014, notre pays comptait 15 millions de personnes de plus de 60 ans, contre 24 millions attendues en 2060. Quand aux plus de 85 ans, ils étaient 1,4 millions de personnes en 2014, pour 4,8 millions en 2050…» Les plus âges étant de plus en plus nombreux à vivre seuls, même en milieu rural : «en 1962, 47 % des plus de 85 ans vivaient au sein de la famille, pour 15 % quarante ans plus tard…»
«Boire pour boire, mieux vaut boire de l’eau !»
Passée devant le cancer en terme d’angoisse, face à la maladie, au sein de la population française, la maladie d’Alzheimer, contrairement aux fausses idées reçues, a régressé de 38% ces deux dernières décennies, notamment en secteur agricole. Plusieurs raisons à cela : «une meilleure éducation, une stimulation cognitive plus importante, une cessation d’activité plus tardive…» Alzheimer restant la 4e cause de mortalité, après le cancer, les maladies cardio vasculaires et les accidents. Un point encourageant : il n’est jamais trop tard pour passer d’un mode de vie sédentaire à un mode vie physiquement actif… Quelque soit l’âge, cela passe par des gestes simples à adopter, comme «préférer l’escalier à l’escalator, faire des trajets courts à pied plutôt qu’en voiture, marcher dans la pièce quand on téléphone avec son portable plutôt que rester assis dans le fauteuil…» Selon une étude divulguée par le médecin franc comtois : «une activité physique régulière, liée à une bonne alimentation et une bonne hydratation, avec moins de tabac et d’alcool, font gagner 14 années d’espérance de vie en bonne santé supplémentaires par rapports à des personnes sans précaution. L’activité physique régulière de seniors, leur faisant retarder de 7 ans la dépendance…»
Quant à l’alcool, responsable en France, en 2009, de 49 000 décès, dont 40 % avant 65 ans, ce petit rappel en guise de conclusion : «si le vin fait partie de notre culture et de notre convivialité, mêlant plaisir cognitif de la connaissance et d’être ensemble, c’est la dose qui fait le poison ! Boire pour boire, mieux vaut boire de l’eau… !»
La motion votée à l’unanimité au cours de l’Assemblée, a repris les textes votés lors du congrès national de la SNAE, comme, entre autres, de dénoncer la non revalorisation des retraites depuis le 1er avril 2013 (soit un préjudice de 5,4 milliards € pour les 15 millions de retraités français, d’exiger que le financement des revalorisations repose sur la solidarité nationale et non uniquement sur la profession agricole, ainsi que le relèvement de 2000 € par an du revenu fiscal de référence (10 633€ pour une part en métropole), permettant ainsi l’exonération fiscale des bas revenus.
A l’image de leurs cadets qui mènent ce travail depuis deux ans, les anciens de la Section, ont travaillé ces derniers mois, à une campagne d’adhésion auprès des retraités agriculteurs et viticulteurs. Un dossier de présentation de la section ainsi que des avantages liés à l’adhésion a été mis en place et présenté aux personnes concernées. La mécanique est désormais en place et il appartient désormais à chacun de la faire vivre, a rappelé Marcel Huré : «donnez moi un levier, avec un point d’appui, je soulèverai le monde ! Sachant que le levier, ce sont les adhérents, plus nous serons nombreux, plus le manche sera long et plus nous serons puissants ! Il faut continuer l’effort…»
Agriculteurs et cadres ont la même espérance de vie
«Comment bien vieillir et prévenir le vieillissement… ?» En tout état de cause, c’est d’abord et avant tout, «rester en bonne santé», selon, le Docteur Jean-Jacques Laplante, qui est intervenu en seconde partie d’Assemblée générale pour livrer quelques pistes de réflexion sur le sujet. Pour ce directeur de la santé à la MSA de Franche Comté, une chose primordiale : «ce qui compte, ce n’est pas d’ajouter des années à la vie, mais bien de la vie aux années…», regrettant au passage que les Français «pleurent» un peu trop…: «on a plein d’occasions de penser que notre société n’a pas toutes les tares dont on veut bien l’affubler !» De citer pour exemple le dispositif de sécurité sociale, «un bien collectif que d’autres pays, même les très riches, n’ont pas…»
Si le vieillissement n’est pas une maladie, il accentue les inégalités en matière de santé, notamment pour les ouvriers, victimes d’une double peine, avec à l’âge de 35 ans, une espérance de vie de 41 ans dont 24 indemnes de toute incapacité, là où un cadre du même âge peut espérer 47 ans de vie dont 34 indemnes de toute incapacité : «si un agriculteur se rapproche du cadre pour ce qui est de l’espérance de vie, il se situe entre les deux, en particulier les femmes, en matière d’incapacité…» Mais la dépendance recule et se rétrécit dans le temps au fur et à mesure qu’on progresse dans la qualité de vie : «3 personnes sur 4, nées après 1945, ne connaîtront pas personnellement la dépendance, l’âge moyen des personnes dépendantes passant de 78 ans en 2000, à 82 ans en 2040 pour les hommes et de 83 à 88 ans pour le femmes…» Quelques statistiques nationales à connaître : « en 2014, notre pays comptait 15 millions de personnes de plus de 60 ans, contre 24 millions attendues en 2060. Quand aux plus de 85 ans, ils étaient 1,4 millions de personnes en 2014, pour 4,8 millions en 2050…» Les plus âges étant de plus en plus nombreux à vivre seuls, même en milieu rural : «en 1962, 47 % des plus de 85 ans vivaient au sein de la famille, pour 15 % quarante ans plus tard…»
«Boire pour boire, mieux vaut boire de l’eau !»
Passée devant le cancer en terme d’angoisse, face à la maladie, au sein de la population française, la maladie d’Alzheimer, contrairement aux fausses idées reçues, a régressé de 38% ces deux dernières décennies, notamment en secteur agricole. Plusieurs raisons à cela : «une meilleure éducation, une stimulation cognitive plus importante, une cessation d’activité plus tardive…» Alzheimer restant la 4e cause de mortalité, après le cancer, les maladies cardio vasculaires et les accidents. Un point encourageant : il n’est jamais trop tard pour passer d’un mode de vie sédentaire à un mode vie physiquement actif… Quelque soit l’âge, cela passe par des gestes simples à adopter, comme «préférer l’escalier à l’escalator, faire des trajets courts à pied plutôt qu’en voiture, marcher dans la pièce quand on téléphone avec son portable plutôt que rester assis dans le fauteuil…» Selon une étude divulguée par le médecin franc comtois : «une activité physique régulière, liée à une bonne alimentation et une bonne hydratation, avec moins de tabac et d’alcool, font gagner 14 années d’espérance de vie en bonne santé supplémentaires par rapports à des personnes sans précaution. L’activité physique régulière de seniors, leur faisant retarder de 7 ans la dépendance…»
Quant à l’alcool, responsable en France, en 2009, de 49 000 décès, dont 40 % avant 65 ans, ce petit rappel en guise de conclusion : «si le vin fait partie de notre culture et de notre convivialité, mêlant plaisir cognitif de la connaissance et d’être ensemble, c’est la dose qui fait le poison ! Boire pour boire, mieux vaut boire de l’eau… !»