Chablis
La Chine: chimères ou nouvel eldorado... ?
Pour son premier petit déjeuner conférence à l'attention des professionnels, l'équipe de «Tastes et Signé Chablis» a choisi pour thème les enjeux du marché chinois.

Trop loin, trop différent, trop complexe... Le marché chinois, longtemps considéré comme un nouvel eldorado, semble aujourd'hui encore inaccessible pour de nombreux acteurs viticoles. Après avoir séjourné huit années dans le pays, Guillaume Bardet est aujourd'hui responsable développement de l'entreprise [I]«Signé Chablis - Tastes»[i]. Fort de son expérience dans le conseil auprès d'entreprises souhaitant commercer en Chine, il a présenté aux professionnels chablisiens les enjeux et quelques clés pour mieux appréhender le pays et bien saisir l'environnement du marché chinois.
Selon les chiffres douaniers, les ventes à l'export en France ont enregistré une croissance depuis trois ans de + 9%, pour atteindre 5,6 milliards en 2012, dont
40% développés par le seul marché asiatique. Si l'Europe reste le 1er marché à l'export pour les vins français, avec 68% en volumes pour 57% en valeur, l'Asie est passée en trois ans en valeur, de 17% à 27%. C'est ainsi que la part de marché des vins étrangers importés en Chine a doublé depuis 2009, pour passer en 2012 à 30%, avec des perspectives à plus de 50% à l'horizon 2015...
Des chiffres qui peuvent donner le vertige, mais le marché a des caractéristiques parfois limitantes: [I]«c'est seulement depuis une dizaine d'années, que le public a commencé à s'intéresser au vin, mais après un important travail de marketing basé à outrance sur la marque. C'est ainsi que les Bordeaux ont vu certains «Laffitte» ou «Cheval Blanc» se perdre dans la masse et être perçus comme la «marque château »[i]... ! Autre spécificité du marché chinois : [I]«les consommateurs ne marchent qu'à la reconnaissance de l'étiquette, sans vraiment faire de différen-ciation entre les vins...»[i]
[I]Un handicap pour le chablis : sa couleur[i]
Aujourd'hui, la volonté du gouvernement chinois est de favoriser l'import de produits étrangers et propose des incitations fiscales non négligeables. C'est ainsi que les taxes sur le vin importé en vrac sont redescendues de 43 à 20%. Même chose pour les bouteilles, passées de 43 à 12%. Avec, pour résultat, de voir depuis 2011, le volume importé en bouteilles deux fois plus important que le vrac. Premier pays exportateur devant l'Australie, la France voit ses parts de marché rester stables, grâce notamment à des vins synonymes de qualité et de luxe. Basée sur sa renommée et son savoir faire, la Bourgogne est bien placée, même si les vins de Bordeaux se taillent la part du lion. Il faut aujourd'hui faire preuve d'humilité quand on souhaite commercialiser du chablis: [I]«le nom n'est pas assez évocateur, tout juste savent-ils que c'est un vin français...»[i] Autre handicap, sa couleur : [I]«aujourd'hui, 80% des vins consommés en Chine sont des rouges, même si cela commence à bouger un peu...»[i]
En conclusion, Guillaume Bardet a livré quelques règles pour mieux appréhender le marché : [I]«en premier lieu, ne pas avoir une approche occidentale de l'Asie ! Préférer une approche type GIE à toute approche isolée. Cibler et ancrer des réseaux influents. Et, règle de base, avoir une connaissance poussée et approfondie du marché sur tous les points, culturel, économique, logistique, géopolitique...»[i]
Prochain Petit Déjeuner Pro : mardi 3 décembre, sur le thème de [I]«la communication en viticulture»[i]
Signé Chablis - Tastes :
8 rue Auxerroise 89000 Chablis, tél 03 86 46 32 85
www.signe-chablis.com
Selon les chiffres douaniers, les ventes à l'export en France ont enregistré une croissance depuis trois ans de + 9%, pour atteindre 5,6 milliards en 2012, dont
40% développés par le seul marché asiatique. Si l'Europe reste le 1er marché à l'export pour les vins français, avec 68% en volumes pour 57% en valeur, l'Asie est passée en trois ans en valeur, de 17% à 27%. C'est ainsi que la part de marché des vins étrangers importés en Chine a doublé depuis 2009, pour passer en 2012 à 30%, avec des perspectives à plus de 50% à l'horizon 2015...
Des chiffres qui peuvent donner le vertige, mais le marché a des caractéristiques parfois limitantes: [I]«c'est seulement depuis une dizaine d'années, que le public a commencé à s'intéresser au vin, mais après un important travail de marketing basé à outrance sur la marque. C'est ainsi que les Bordeaux ont vu certains «Laffitte» ou «Cheval Blanc» se perdre dans la masse et être perçus comme la «marque château »[i]... ! Autre spécificité du marché chinois : [I]«les consommateurs ne marchent qu'à la reconnaissance de l'étiquette, sans vraiment faire de différen-ciation entre les vins...»[i]
[I]Un handicap pour le chablis : sa couleur[i]
Aujourd'hui, la volonté du gouvernement chinois est de favoriser l'import de produits étrangers et propose des incitations fiscales non négligeables. C'est ainsi que les taxes sur le vin importé en vrac sont redescendues de 43 à 20%. Même chose pour les bouteilles, passées de 43 à 12%. Avec, pour résultat, de voir depuis 2011, le volume importé en bouteilles deux fois plus important que le vrac. Premier pays exportateur devant l'Australie, la France voit ses parts de marché rester stables, grâce notamment à des vins synonymes de qualité et de luxe. Basée sur sa renommée et son savoir faire, la Bourgogne est bien placée, même si les vins de Bordeaux se taillent la part du lion. Il faut aujourd'hui faire preuve d'humilité quand on souhaite commercialiser du chablis: [I]«le nom n'est pas assez évocateur, tout juste savent-ils que c'est un vin français...»[i] Autre handicap, sa couleur : [I]«aujourd'hui, 80% des vins consommés en Chine sont des rouges, même si cela commence à bouger un peu...»[i]
En conclusion, Guillaume Bardet a livré quelques règles pour mieux appréhender le marché : [I]«en premier lieu, ne pas avoir une approche occidentale de l'Asie ! Préférer une approche type GIE à toute approche isolée. Cibler et ancrer des réseaux influents. Et, règle de base, avoir une connaissance poussée et approfondie du marché sur tous les points, culturel, économique, logistique, géopolitique...»[i]
Prochain Petit Déjeuner Pro : mardi 3 décembre, sur le thème de [I]«la communication en viticulture»[i]
Signé Chablis - Tastes :
8 rue Auxerroise 89000 Chablis, tél 03 86 46 32 85
www.signe-chablis.com