L'origami, à portée de main
L'Ehpad de Saint-Georges-sur-Baulches a accueilli, ce jeudi 11 septembre, l'animatrice Magali Siard pour un atelier pas commun… l'origami.
À 15 heures, ce jeudi après-midi là, Magali Siard, créatrice et animatrice d'ateliers créatifs, a dédié une session d'origami aux résidents volontaires de l'Ehpad de la Fondation Partage & Vie de Saint-Georges-sur-Baulche. Neuf d'entre eux sont venus, accompagnés par Valérie, l'animatrice de l'établissement, pour « passer un moment de convivialité », confie Roger, résident à l'Ehpad. Pendant que Magali distribue plusieurs feuilles, les résidents s'installent de part et d’autre. C'est dans les rires et le réconfort que l'atelier commence. « Cet atelier est consacré au thème de l'automne, l'objectif est donc de réaliser des feuilles d'érable, un renard et des champignons », annonce-t-elle. Entre regard curieux et mains appliquées, Magali passe entre chaque résident pour les accompagner individuellement dans la tâche qui est demandée. Janine vient depuis longtemps, « depuis le début, je suis présente. J'apprécie particulièrement cet atelier. C'est un moyen de passer un moment tous ensemble, et de faire travailler notre motricité », confie-t-elle, avant d'ajouter que, « ma petite fille fait de l'origami également, elle adore ça. Lorsqu'elle vient me voir, ça nous permet d'avoir des sujets de conversation et de me rapprocher d'elle ». Bernadette, un peu plus loin, s'attelle à suivre les consignes, dans le plus grand des calmes. « Avec le temps, mes mains s'engourdissent et en faisant un atelier une fois par mois, ça me permet de me concentrer et de faire des choses manuellement. J'aurai aimé qu'il y ait plus d'ateliers, pour en sentir davantage les effets sur nos mains », témoigne-t-elle, à son tour.
« le plaisir de réaliser quelque chose de nos mains »
Après le goûter, il est temps pour Magali de poursuivre l'activité. « Nous allons passer à une phase un peu plus compliquée », annonce-t-elle. En regardant son auditoire, elle se rend bien compte que tout le monde n'a pas suivi, et prend donc le temps d'aller voir les mines perdues. « Une fois, un monsieur d'une résidence était dégoûté de voir que l'atelier de quiz était remplacé par celui de l'origami, et au final, il était super heureux d'avoir réalisé sa propre création », se souvient-elle en discutant avec l'une des résidentes. Et ce vieil homme fait partie des nombreux à avoir emporté sa création chez lui, l'opportunité « d'apporter de la gaieté », confie à son tour, Valérie. Un peu plus loin, Colette, l'air timide, utilise la plieuse pour terminer son origami. « Je suis arrivée il y a quelques mois… j'avais du mal à m'intégrer au début, mais Valérie m'a donné envie de descendre, c'est une comique, elle me fait du bien au quotidien », manifeste-t-elle. Après une première session, le verdict tombe : « je ne regrette absolument pas d'être venue, et je compte bien revenir », affirme-t-elle, pleine de conviction. En faisant des au revoir à chacun des résidents, Magali Siard, sourit, contente de sa journée, « je ne pourrais rien faire d'autre, quand je vois à quel point ça les rend heureux. C'est un atelier accessible à tous, où le papier est simple à manipuler », conclut-elle en fermant la porte de l'établissement.
