Tournesol et maÏs
L'interminable attente
Conséquence des crues du printemps et du manque d'ensoleillement, les moissons de fin d'année sont tardives et inquiètent à plus d'un titre.

[I]«On arrive dans les périodes les moins chaudes, les moins propices pour faire sécher sur pied. Le temps annoncé n'est pas favorable, on se pose beaucoup de questions»[i] lance Jean-Luc Loizon, agriculteur dans le canton de Seurre. Dans certains secteurs, le Côte d'orien va même jusqu'à se demander s'il y aura une récolte. [I]«Il faut remonter à l'année 1983 pour voir un tel retard des cultures»[i] signale Jean-Luc Loizon. Pour ne rien arranger, le niveau de la Saône et de ses affluents monte considérablement et plusieurs parcelles sont déjà dans l'eau. Aurélien Viellard, président des JA de Côte d'Or, est lui aussi originaire du canton de Seurre : [I]«Peu de parcelles de tournesol sont aujourd'hui récoltées. Celles qui l'ont été donnent des résultats décevants, on annonce des rendements qui frôlent les 17 et 18 q/ha. Nous sommes plus habitués à des 25-30q/ha»[i]. Damien Ronget, conseiller à la Chambre d'agriculture, confirme cette tendance baissière. Sur la plaine dijonnaise, les rendements seraient de 10q/ha inférieurs à ceux d'une année [I]«normale»[i]. Le Cetiom, par l'intermédiaire de Louis-Marie Allard, constate de grandes disparités dans les toutes premières récoltes. De nombreux «trous» dans les parcelles, rappelant les problèmes d'implantation, sont sans pitié pour le rendement.
Frais de séchage
Les taux d'humidité ne seraient pas corrects eux non plus. [I]«Il va forcément y avoir des frais de séchage»[i] souligne Aurélien Viellard. La marge des producteurs, déjà réduite par les nombreux re-semis de la fin du printemps, sera encore plus impactée. La situation est encore plus préoccupante si l'on considère les semis d'hiver, qui attendent désespérément [I]«leur tour»[i]. [I]«Des rotations vont se retrouver totalement déstabilisées, on ne sait pas ce que l'on va pouvoir semer»[i] s'inquiète Jean-Luc Loizon, faisant part d'une énième problématique : [I]«ceux qui ne pourront pas implanter vont devoir gérer des stocks. Les coopératives et autres négoces ne semblent pas favorables pour le moment à reprendre les semences. Nous aurons des volumes à conserver, avec parfois des taux de germination qui pourront être mauvais l'an prochain»[i].
[INTER]Sangliers et corbeaux[inter]
Du côté de Nuits-Saint-Georges, à Premeaux-Prissey exactement, Pierre-àtienne Rion n'a pas connu de problèmes importants suite aux inondations du printemps. [I]«Par chance, je n'ai pas dû re-semer de maÏs à cause de l'excès d'eau. Chez moi, ce sont les sangliers qui ont posé problème»[i] signale l'agriculteur de 28 ans. Les dégâts atteignent la moitié de la sole de maÏs, soit 9 des 18 hectares de l'EARL de la Courtavaux. [I]«C'est la première année que je vois ça»[i] rapporte Pierre-àtienne Rion. Pour les parcelles épargnées, le manque de rayonnement a eu un impact sur la végétation comme un peu partout dans le département : [I]«le retard est relativement important, le temps froid et pluvieux qui a suivi l'implantation n'a pas été favorable. Le maÏs a besoin d'un temps sec pour décoller»[i] explique le jeune agriculteur, mentionnant en plus l'intrusion d'insectes, de limaces et même de corbeaux dans ses parcelles. Malgré ces aléas, certaines parties de la sole paraissent prometteuses: [I]«àa devrait dépasser 100q/ha pour les parties intactes. Dans tous les cas, ce sera moins que les 120q/ha de 2012. Cette année, il va y avoir des frais de séchage avec l'humidité qu'on devrait enregistrer. Le prix du maÏs a également bien baissé depuis l'année dernière»[i].
Pierre-àtienne Rion n'aura, en revanche, pas le [I]«stress»[i] d'implanter tardivement une culture d'hiver puisqu'il optera pour du soja : [I]«c'est plutôt un avantage compte tenu du calendrier. Je vais pouvoir attendre la période optimale pour récolter le maÏs. Tant qu'il ne gèle pas, ça devrait aller»[i].
Frais de séchage
Les taux d'humidité ne seraient pas corrects eux non plus. [I]«Il va forcément y avoir des frais de séchage»[i] souligne Aurélien Viellard. La marge des producteurs, déjà réduite par les nombreux re-semis de la fin du printemps, sera encore plus impactée. La situation est encore plus préoccupante si l'on considère les semis d'hiver, qui attendent désespérément [I]«leur tour»[i]. [I]«Des rotations vont se retrouver totalement déstabilisées, on ne sait pas ce que l'on va pouvoir semer»[i] s'inquiète Jean-Luc Loizon, faisant part d'une énième problématique : [I]«ceux qui ne pourront pas implanter vont devoir gérer des stocks. Les coopératives et autres négoces ne semblent pas favorables pour le moment à reprendre les semences. Nous aurons des volumes à conserver, avec parfois des taux de germination qui pourront être mauvais l'an prochain»[i].
[INTER]Sangliers et corbeaux[inter]
Du côté de Nuits-Saint-Georges, à Premeaux-Prissey exactement, Pierre-àtienne Rion n'a pas connu de problèmes importants suite aux inondations du printemps. [I]«Par chance, je n'ai pas dû re-semer de maÏs à cause de l'excès d'eau. Chez moi, ce sont les sangliers qui ont posé problème»[i] signale l'agriculteur de 28 ans. Les dégâts atteignent la moitié de la sole de maÏs, soit 9 des 18 hectares de l'EARL de la Courtavaux. [I]«C'est la première année que je vois ça»[i] rapporte Pierre-àtienne Rion. Pour les parcelles épargnées, le manque de rayonnement a eu un impact sur la végétation comme un peu partout dans le département : [I]«le retard est relativement important, le temps froid et pluvieux qui a suivi l'implantation n'a pas été favorable. Le maÏs a besoin d'un temps sec pour décoller»[i] explique le jeune agriculteur, mentionnant en plus l'intrusion d'insectes, de limaces et même de corbeaux dans ses parcelles. Malgré ces aléas, certaines parties de la sole paraissent prometteuses: [I]«àa devrait dépasser 100q/ha pour les parties intactes. Dans tous les cas, ce sera moins que les 120q/ha de 2012. Cette année, il va y avoir des frais de séchage avec l'humidité qu'on devrait enregistrer. Le prix du maÏs a également bien baissé depuis l'année dernière»[i].
Pierre-àtienne Rion n'aura, en revanche, pas le [I]«stress»[i] d'implanter tardivement une culture d'hiver puisqu'il optera pour du soja : [I]«c'est plutôt un avantage compte tenu du calendrier. Je vais pouvoir attendre la période optimale pour récolter le maÏs. Tant qu'il ne gèle pas, ça devrait aller»[i].
Une préférence pour les grandes cultures
Pierre-àtienne Rion, issu d'une famille de viticulteurs, a choisi les grandes cultures plutôt que la vigne. Après des études agricoles au lycée de Fontaines en Saône-et-Loire, le jeune Côte d'orien s'est installé en 2007. Pierre-àtienne Rion se dit très proche de l'agronomie : «C'est ce qui ma attiré vers l'agriculture... J'ai été sensibilisé par un ami sur cette notion d'agronomie qui aujourd'hui me tient maintenant à cœur. J'opte notamment pour le semis direct sous couvert. On améliore la vie microbienne du sol, on rend ce dernier plus fonctionnel et on diminue les charges».