Apiculture
L'intérêt mutuel des couverts mellifères
Lors de la visite printanière organisée par la coopérative Cerepy sur sa plateforme d'essais de Précy-sur-Vrin, Christine Busson, apicultrice professionnelle, est venue rappeler aux agriculteurs présents l'intérêt commun à voir se multiplier les couverts mellifères

à Fouchères, dans le Sénonais, exploite 250 ruches
La France compte 75 000 apiculteurs, dont seulement 1600 professionnels, réalisant à eux seuls, 63 % du total de miel produit sur l'hexagone. Parmi eux, Christine Busson, apicultrice à Fouchères, dans le Sénonais, qui possède 250 ruches et milite depuis toujours pour un dialogue renforcé entre la profession et les agriculteurs.
Alors que la production française de miel a baissé depuis 2004 de près de 30 %, la FDSEA de l'Yonne a initié il y a 6 ans une démarche d'implantation de couverts mellifères sur l'ensemble du territoire départemental. L'intérêt est double, comme l'a rappelé Christine Busson aux adhérents de Cerepy venus participer à la traditionnelle visite d'essais printanière organisée par la coopérative. Elle-même impliquée financièrement dans la démarche depuis un an, par une aide apportée à ses adhérents qui souhaiteraient s'engager dans le processus
Les abeilles sont fragilisées, dès lors que les sources en nectar et en pollen se raréfient, d'où l'importance de jachères florales complémentaires, pour accroître leur production de miel et maintenir les colonies. Installer des ruches à proximité de parcelles mellifères a aussi un intérêt certain pour l'agriculteur, comme l'a rappelé Marc Alavoine, de la société Syngenta : [I]«des tests ont été réalisés au moment de la floraison du colza, sur une parcelle dont une partie avait été occultée par des filets empêchant la venue d'abeilles. La valeur ajoutée des pollinisateurs sur les rendements et la qualité des produits récoltés est manifeste : 140 siliques par plante pour la partie sans abeilles contre 180 pour la partie avec. Même chose en ce qui concerne le rendement, qui passe de 40,8 q/ha à 56,7 q/ha, la qualité de l'huile récoltée étant également accrue»[i].
La complémentarité de l'abeille domestique et des pollinisateurs sauvages a aussi un effet sur la production de semences, l'efficacité constatée de la première étant multipliée par cinq, du fait d'un effet de compétition et d'une activité dynamisée faisant explorer par les abeilles toutes les plantes, mâles comme femelles.
Inciter au dialogue entre apiculteurs et agriculteurs et contribuer à une prise de conscience partagée ne sont pas de moindre intérêt, comme l'a souligné Christine Busson : [I]«se rencontrer, échanger, créer des liens, ne pourra qu'améliorer les choses... ce n'est pas en disant que nous sommes les meilleurs d'un côté et qu'en face ils sont nuls, que l'on va avancer...»[i]
Alors que la production française de miel a baissé depuis 2004 de près de 30 %, la FDSEA de l'Yonne a initié il y a 6 ans une démarche d'implantation de couverts mellifères sur l'ensemble du territoire départemental. L'intérêt est double, comme l'a rappelé Christine Busson aux adhérents de Cerepy venus participer à la traditionnelle visite d'essais printanière organisée par la coopérative. Elle-même impliquée financièrement dans la démarche depuis un an, par une aide apportée à ses adhérents qui souhaiteraient s'engager dans le processus
Les abeilles sont fragilisées, dès lors que les sources en nectar et en pollen se raréfient, d'où l'importance de jachères florales complémentaires, pour accroître leur production de miel et maintenir les colonies. Installer des ruches à proximité de parcelles mellifères a aussi un intérêt certain pour l'agriculteur, comme l'a rappelé Marc Alavoine, de la société Syngenta : [I]«des tests ont été réalisés au moment de la floraison du colza, sur une parcelle dont une partie avait été occultée par des filets empêchant la venue d'abeilles. La valeur ajoutée des pollinisateurs sur les rendements et la qualité des produits récoltés est manifeste : 140 siliques par plante pour la partie sans abeilles contre 180 pour la partie avec. Même chose en ce qui concerne le rendement, qui passe de 40,8 q/ha à 56,7 q/ha, la qualité de l'huile récoltée étant également accrue»[i].
La complémentarité de l'abeille domestique et des pollinisateurs sauvages a aussi un effet sur la production de semences, l'efficacité constatée de la première étant multipliée par cinq, du fait d'un effet de compétition et d'une activité dynamisée faisant explorer par les abeilles toutes les plantes, mâles comme femelles.
Inciter au dialogue entre apiculteurs et agriculteurs et contribuer à une prise de conscience partagée ne sont pas de moindre intérêt, comme l'a souligné Christine Busson : [I]«se rencontrer, échanger, créer des liens, ne pourra qu'améliorer les choses... ce n'est pas en disant que nous sommes les meilleurs d'un côté et qu'en face ils sont nuls, que l'on va avancer...»[i]
Reconnaissance du caractère de calamités agricoles pour les pertes de récolte de miel
Devant l'ampleur et l'intensité des aléas climatiques exceptionnels du printemps et du début de l'été 2012, le Gouvernement a lancé la procédure des « calamités agricoles ».
L'arrêté ministériel du 29 mars 2013 a reconnu comme sinistrée la production suivante :
Pertes de récolte sur miel dues au gel du 17 avril 2012 et pluies excessives d'avril à mi-juillet 2012, sur l'ensemble du département.
Les producteurs concernés peuvent demander à bénéficier d'une indemnisation par le fonds national de gestion des risques en agriculture. Pour bénéficier de cette aide, ils devront justifier :
d'une police d'assurance avec paiement de la contribution additionnelle ;
d'une perte d'un montant d'au moins mille euros ;
d'une perte de la culture sinistrée supérieure ou égale à 30 % ;
d'une perte totale supérieure ou égale à 13 % du produit brut global théorique de l'exploitation (toutes productions confondues).
Pour entrer dans la procédure, les producteurs disposent d'un délai de 30 jours pour adresser leur demande d'indemnisation à la direction départementale des territoires, soit au plus tard le 10 mai 2013. Les formulaires sont consultables en mairie et téléchargeables sur le site internet des services de l'état à l'adresse :
http://www.yonne.gouv.fr/Politiques-publiques/Agriculture/Agro-environnement/Calamites-agricoles
Contact à la DDT : tél. : 03 86 48 41 21 - mel. : ddt-sea@yonne.gouv.fr