Produire plus et mieux avec Arvalis
L’intérêt des associations d’espèces
Arvalis-Institut du végétal s’est penché sur les atouts et les limites des associations d’espèces : blé-légumineuses et colza-légumineuses. L’état des lieux de ces travaux expérimentaux porte sur les systèmes de culture pratiquant le semis sous couvert et évoque les mélanges d’espèces prairiales.
Le mélange des espèces n’est pas seulement un thème à la mode, il s’inscrit aussi dans des préoccupations environnementales et agronomiques. Arvalis-Institut du végétal au travers de ses dernières expérimentations entend répondre aux interrogations des agriculteurs sur la faisabilité, les modalités et l’efficacité de ces mélanges.
Intérêt du mélange blé-pois en situation de sous fertilisation azotée
Les essais concernant la comparaison entre une parcelle blé seul et une autre avec blé-pois associés, montre l’intérêt du mélange quand on souhaite produire simultanément ces deux espèces. L’association est alors plus performante que la culture séparée des deux espèces et notamment, dans des situations de sous-fertilisation azotée.
François Laurent, chef du service Agronomie, Economie, Environnement résume les observations : «le mélange ne permet pas de produire plus de céréale en apportant autant d’azote » mais il permet «d’en produire autant en apportant moins d’azote». Un gain significatif de teneur en protéines est observé pour la céréale conduite en association (mécanisme connu d’une baisse de rendement associée à un gain en protéine). Une limite : l’autoconsommation, du fait des difficultés de la récolte en association, reste la voie privilégiée de valorisation.
Colza d’hiver en association avec un couvert gélif
Cette association visait à l’amélioration de la fertilité des sols. Mais les thématiques se sont enrichies. Les essais conduits depuis 2011 montrent que les légumineuses concurrencent peu le colza à l’automne (sauf le pois dans certaines situations) et confèrent une meilleure utilisation de la ressource azotée de la plante.
Le rendement n’est pas impacté, et voire même amélioré en dépit de niveaux de fertilisation réduits de 30kg/ha, comparé au colzas seuls. Au fil des essais on observe que les légumineuses semblent jouer un rôle de concurrent pour les adventices tout en limitant l’impact des attaques d’insectes (altises et charançon du bourgeon terminal).
Stéphane Cadoux du Cetiom conclut : «Ce type d’association ouvre des pistes intéressantes». «Elle ne peut pas être considérée comme une solution unique pour la fertilité ou la lutte contre les adventices. Mais le mélange colza couvert gélif est une levier qui peut entrer dans une stratégie agro-écologique globale».
Expérimentations en cours sur les couverts pérennes et mélanges prairiaux
La recherche de couverts pérennes compatibles avec le semis direct se poursuit au travers d’expérimentations qui doivent permettre de transférer vers des système plus classiques les leviers agronomiques bénéfiques, identifiés lors des expérimentations. Les travaux sur les systèmes de semis sous couvert végétal vont se poursuivre en 2015, dans le but de cerner les espèces et les variétés peu concurrentielles, mais aussi les programmes de désherbage susceptibles de maîtriser le couvert sans le tuer, tout en limitant l’affluence des nuisibles de type campagnols.
Les mélanges prairiaux présentent également des atouts et Arvalis mène des essais en partenariat avec l’Oier des Bordes et les expertises en la matière se développent. «Un guide de préconisations agronomiques pour les mélanges de semences a été édité en 2014» précise Pascale Pelletier, ingénieure régionale fourrage. Au-delà des espèces, le choix des variétés à associer reste un domaine en exploration, car peu de données sont disponibles à ce jour.
Intérêt du mélange blé-pois en situation de sous fertilisation azotée
Les essais concernant la comparaison entre une parcelle blé seul et une autre avec blé-pois associés, montre l’intérêt du mélange quand on souhaite produire simultanément ces deux espèces. L’association est alors plus performante que la culture séparée des deux espèces et notamment, dans des situations de sous-fertilisation azotée.
François Laurent, chef du service Agronomie, Economie, Environnement résume les observations : «le mélange ne permet pas de produire plus de céréale en apportant autant d’azote » mais il permet «d’en produire autant en apportant moins d’azote». Un gain significatif de teneur en protéines est observé pour la céréale conduite en association (mécanisme connu d’une baisse de rendement associée à un gain en protéine). Une limite : l’autoconsommation, du fait des difficultés de la récolte en association, reste la voie privilégiée de valorisation.
Colza d’hiver en association avec un couvert gélif
Cette association visait à l’amélioration de la fertilité des sols. Mais les thématiques se sont enrichies. Les essais conduits depuis 2011 montrent que les légumineuses concurrencent peu le colza à l’automne (sauf le pois dans certaines situations) et confèrent une meilleure utilisation de la ressource azotée de la plante.
Le rendement n’est pas impacté, et voire même amélioré en dépit de niveaux de fertilisation réduits de 30kg/ha, comparé au colzas seuls. Au fil des essais on observe que les légumineuses semblent jouer un rôle de concurrent pour les adventices tout en limitant l’impact des attaques d’insectes (altises et charançon du bourgeon terminal).
Stéphane Cadoux du Cetiom conclut : «Ce type d’association ouvre des pistes intéressantes». «Elle ne peut pas être considérée comme une solution unique pour la fertilité ou la lutte contre les adventices. Mais le mélange colza couvert gélif est une levier qui peut entrer dans une stratégie agro-écologique globale».
Expérimentations en cours sur les couverts pérennes et mélanges prairiaux
La recherche de couverts pérennes compatibles avec le semis direct se poursuit au travers d’expérimentations qui doivent permettre de transférer vers des système plus classiques les leviers agronomiques bénéfiques, identifiés lors des expérimentations. Les travaux sur les systèmes de semis sous couvert végétal vont se poursuivre en 2015, dans le but de cerner les espèces et les variétés peu concurrentielles, mais aussi les programmes de désherbage susceptibles de maîtriser le couvert sans le tuer, tout en limitant l’affluence des nuisibles de type campagnols.
Les mélanges prairiaux présentent également des atouts et Arvalis mène des essais en partenariat avec l’Oier des Bordes et les expertises en la matière se développent. «Un guide de préconisations agronomiques pour les mélanges de semences a été édité en 2014» précise Pascale Pelletier, ingénieure régionale fourrage. Au-delà des espèces, le choix des variétés à associer reste un domaine en exploration, car peu de données sont disponibles à ce jour.