Conférence départementale agricole
L’indéfectible soutien du Conseil départemental à son agriculture
La 8ème Conférence départementale consacrée à l’agriculture s’est tenue à la léproserie maladrerie de Meursault. Lieu emblématique malmené par le temps qui renaît de ses cendres et s’inscrit dans son temps. En sera-t-il de même pour l’agriculture côte d’orienne, patrimoine vivant fortement malmené par les éléments et certaines franges de la société ?

La huitième conférence départementale qui vient de se tenir à l’initiative du Conseil départemental intervient «dans un contexte particulièrement difficile pour le milieu agricole» comme l’a rappelé avec gravité François Sauvadet, son président. Et c’est un lieu fortement chargé de symboles qui a accueilli les représentants du départements et ceux de l’agriculture : la léproserie, maladrerie de Meursault. Patrimoine historique voué pendant des décennies à l’abandon et au saccage... C’est désormais un «Patrimoine sauvé et inscrit dans son temps» grâce à une restauration qui a respecté sa singularité tout en l’ouvrant à de nouveaux usages.
Ce patrimoine un temps malmené n’est pas sans en évoquer un autre, celui des Climats, distingués par l’Unesco. Le tout s’inscrit dans notre patrimoine historique et culturel commun. L’inscription des Climats, soutenue par un mouvement collectif d’ampleur et portée par Nicolas Rossignol, viticulteur, représente un message fort. «C’est plus un dossier vigne qu’un dossier vin» et c’est «une vraie reconnaissance de notre viticulture de terroir... La viticulture bourguignonne est une agriculture de terroir, avec toute la portée patrimoniale attachée à cette notion, car c’est un patrimoine unique véhiculé par le paysage, la bouteille, l’étiquette et son contenu». La viticulture s’en sort donc bien en 2015, côté climat comme côté «climats». En traçant les grandes lignes et les grandes étapes de cette viticulture côte d’orienne, Denis Thomas, conseiller départemental vice-président du Conseil départemental chargé de la viticulture, a insisté sur les enjeux actuels qui s’expriment en termes sanitaires, climatiques et environnementaux.
Là comme ailleurs, le département soutient les initiatives (aires de lavage collectives, surveillance sanitaire, dispositifs anti-grêle, etc.). Face aux grandes difficultés de la filière viande notamment, Vincent Lavier, président de la Chambre d’agriculture, distingue la viticulture comme «une filière exemplaire quant à son fonctionnement car la réussite individuelle ne freine en rien les réussites des projets collectifs». C’est aussi une «locomotive» qui assure «50% de l’économie agricole du département sur 2% de sa SAU seulement».
Gérer l’urgence, préparer l’avenir
Si 2015 est sans conteste l’année de la viticulture, pour les autres productions «c’est une année noire pour le département» confirme Vincent Lavier en en dressant le bilan agricole. L’accumulation des problèmes de marchés, d’incidents climatiques et dernièrement, de problèmes sanitaires... a produit ses effets auxquels il faut ajouter les dérives de la filière viande qui ne permettent pas aux éleveurs de refaire surface.
Convaincu de la chance et de la richesse que représente «une si grande diversité de productions», François Sauvadet reste ferme sur ses engagements : «l’accompagnement à l’agriculture restera clairement affiché, le Conseil départemental est résolument aux côtés de l’agriculture». Ce soutien se concrétise notamment par l’appui apporté au laboratoire départemental, par les efforts collectifs de la profession et des élus pour exploiter au mieux tout le potentiel de la restauration collective, par l’encouragement à développer une agriculture de production au sein de systèmes durables.
Agir collectivement pour rebondir individuellement et donner des perspectives aux jeunes comme aux moins jeunes, c’est la volonté exprimée par la Chambre d’agriculture et c’est le sens à l’accord-cadre 2015-2019. «En 2016», précise Marc Frot, conseiller départemental, vice-président du Conseil départemental en charge de l’agriculture «il s’agira de traquer la valeur ajoutée sur toutes les productions... Il faudra tout mettre en oeuvre pour que les productions locales trouvent en priorité des débouchés locaux». L’objectif étant «de donner des signaux positifs» à un monde agricole «dépressif». En 2016 il faudra bien aussi comme le constate Fabrice Faivre, président de la FDSEA, faire «la révolution dans les têtes pour bâtir un nouveau modèle agricole mieux adapté à la réalité actuelle». Le modèle initial a 60 ans, il montre ses limites et même si «la Côte d’Or a su innover un temps et prendre de l’avance», comme l’évoque Jean-Pierre Fleury, en faisant référence à l’agrandissement... le résultat n’est pas convaincant. «L’agrandissement n’a pas résolu le problème du revenu agricole». Une fois encore «la Côte d’Or est condamnée à innover... On est aujourd’hui contraint à gérer l’urgence tout en construisant le modèle de demain» un modèle qui se construira nécessairement avec les agriculteurs d’aujourd’hui.
Tout est lié, car l’urgence c’est le risque décrit par François Sauvadet «de la déprise agricole dans les zones les plus défavorisées et pour les productions les plus menacées». L’agriculture c’est «un autre patrimoine essentiel fortement malmené aujourd’hui». Qui sauvera les soldats de l’agriculture ? C’est «l’ensemble de la société qui doit prendre conscience des véritables enjeux qui sont devant nous» répond le président du Conseil départemental, bien décidé à «ce que la Côte d’Or conserve un beau visage».
Ce patrimoine un temps malmené n’est pas sans en évoquer un autre, celui des Climats, distingués par l’Unesco. Le tout s’inscrit dans notre patrimoine historique et culturel commun. L’inscription des Climats, soutenue par un mouvement collectif d’ampleur et portée par Nicolas Rossignol, viticulteur, représente un message fort. «C’est plus un dossier vigne qu’un dossier vin» et c’est «une vraie reconnaissance de notre viticulture de terroir... La viticulture bourguignonne est une agriculture de terroir, avec toute la portée patrimoniale attachée à cette notion, car c’est un patrimoine unique véhiculé par le paysage, la bouteille, l’étiquette et son contenu». La viticulture s’en sort donc bien en 2015, côté climat comme côté «climats». En traçant les grandes lignes et les grandes étapes de cette viticulture côte d’orienne, Denis Thomas, conseiller départemental vice-président du Conseil départemental chargé de la viticulture, a insisté sur les enjeux actuels qui s’expriment en termes sanitaires, climatiques et environnementaux.
Là comme ailleurs, le département soutient les initiatives (aires de lavage collectives, surveillance sanitaire, dispositifs anti-grêle, etc.). Face aux grandes difficultés de la filière viande notamment, Vincent Lavier, président de la Chambre d’agriculture, distingue la viticulture comme «une filière exemplaire quant à son fonctionnement car la réussite individuelle ne freine en rien les réussites des projets collectifs». C’est aussi une «locomotive» qui assure «50% de l’économie agricole du département sur 2% de sa SAU seulement».
Gérer l’urgence, préparer l’avenir
Si 2015 est sans conteste l’année de la viticulture, pour les autres productions «c’est une année noire pour le département» confirme Vincent Lavier en en dressant le bilan agricole. L’accumulation des problèmes de marchés, d’incidents climatiques et dernièrement, de problèmes sanitaires... a produit ses effets auxquels il faut ajouter les dérives de la filière viande qui ne permettent pas aux éleveurs de refaire surface.
Convaincu de la chance et de la richesse que représente «une si grande diversité de productions», François Sauvadet reste ferme sur ses engagements : «l’accompagnement à l’agriculture restera clairement affiché, le Conseil départemental est résolument aux côtés de l’agriculture». Ce soutien se concrétise notamment par l’appui apporté au laboratoire départemental, par les efforts collectifs de la profession et des élus pour exploiter au mieux tout le potentiel de la restauration collective, par l’encouragement à développer une agriculture de production au sein de systèmes durables.
Agir collectivement pour rebondir individuellement et donner des perspectives aux jeunes comme aux moins jeunes, c’est la volonté exprimée par la Chambre d’agriculture et c’est le sens à l’accord-cadre 2015-2019. «En 2016», précise Marc Frot, conseiller départemental, vice-président du Conseil départemental en charge de l’agriculture «il s’agira de traquer la valeur ajoutée sur toutes les productions... Il faudra tout mettre en oeuvre pour que les productions locales trouvent en priorité des débouchés locaux». L’objectif étant «de donner des signaux positifs» à un monde agricole «dépressif». En 2016 il faudra bien aussi comme le constate Fabrice Faivre, président de la FDSEA, faire «la révolution dans les têtes pour bâtir un nouveau modèle agricole mieux adapté à la réalité actuelle». Le modèle initial a 60 ans, il montre ses limites et même si «la Côte d’Or a su innover un temps et prendre de l’avance», comme l’évoque Jean-Pierre Fleury, en faisant référence à l’agrandissement... le résultat n’est pas convaincant. «L’agrandissement n’a pas résolu le problème du revenu agricole». Une fois encore «la Côte d’Or est condamnée à innover... On est aujourd’hui contraint à gérer l’urgence tout en construisant le modèle de demain» un modèle qui se construira nécessairement avec les agriculteurs d’aujourd’hui.
Tout est lié, car l’urgence c’est le risque décrit par François Sauvadet «de la déprise agricole dans les zones les plus défavorisées et pour les productions les plus menacées». L’agriculture c’est «un autre patrimoine essentiel fortement malmené aujourd’hui». Qui sauvera les soldats de l’agriculture ? C’est «l’ensemble de la société qui doit prendre conscience des véritables enjeux qui sont devant nous» répond le président du Conseil départemental, bien décidé à «ce que la Côte d’Or conserve un beau visage».