Prévention
L’importance du Duer
La Chambre d’agriculture prépare une formation sur le document unique d’évaluation des risques. Rencontre avec un exploitant ayant déjà participé à cette session.

L’élaboration et la mise à jour du Document unique d’évaluation des risques (Duer) s’imposent à toute entreprise accueillant des travailleurs : salariés, stagiaires, agents de remplacement, prestataires… Le Duer est également demandé dans le cadre de Charte Qualité. Didier Caverot, à Senailly, connaît et maîtrise bien cet aspect réglementaire puisqu’il accueille un ouvrier sur sa ferme de polyculture-élevage depuis plusieurs années. « À l’époque, j’avais suivi une première formation pour apprendre à rédiger un Duer sous format papier », retrace l’agriculteur de 59 ans, « le piège à éviter, une fois ce Duer rédigé, serait de le laisser au fond d’un tiroir et de ne plus l’actualiser… Les risques présents sur une exploitation évoluent pourtant au fil du temps et doivent être listés dans ce document… C’est notamment le cas après chaque acquisition d’un nouveau matériel, mais pas seulement. Il y a un tas d’autres exemples, je pense aux produits phytosanitaires et aussi aux poussières responsables de la maladie du poumon de fermier ».
Un système d’alertes
En fin d’année 2019, Didier Caverot est contacté par un apprenti de la MFR de Quetigny : « ce jeune habitant dans mon secteur était intéressé à l’idée de venir chez moi. Son école m’a aussitôt demandé si mon Duer était à jour, c’est même la première question que l’on m’a posée ! J’ai alors réalisé que j’avais un peu perdu le réflexe de mettre à jour ce document. Cela a été l’occasion pour moi de tout revoir et même de suivre une nouvelle formation, notamment dédiée au Duer numérique, intitulé Systera ». L’exploitant avait convié plusieurs collègues agriculteurs à ce rendez-vous : « la session s’est tenue l’hiver dernier à la salle informatique de la MFR de Semur-en-Auxois. Nous étions une petite dizaine. Cette expérience a permis à chacun de refaire son DUER et d’apprendre le fonctionnement de Systera. Il y a beaucoup d’avantages avec cette version numérique, les risques sont facilement renseignés. Personnellement, j’apprécie tout particulièrement le système de rappel proposé par ce logiciel. Nous sommes en effet alertés si nous tardons à intervenir sur la résolution d’un problème identifié sur la ferme ».
Une responsabilisation
Le Duer « ne doit pas être négligé » selon Didier Caverot : « l’inspection du travail nous demande systématiquement ce document en cas de contrôle. C’est une obligation certes, mais le Duer est avant tout très utile pour toutes les personnes qui travaillent sur l’exploitation. La formation en lien avec sa rédaction nous permet de balayer l’ensemble des risques qui se présentent à nous. Ce rendez-vous nous ouvre les yeux et nous responsabilise. Personnellement, je mets à disposition des masques, des lunettes et tout le matériel nécessaire à mon employé et mon apprenti, aujourd’hui à Senailly ».
La formation Duer proposée par la Chambre d’agriculture se déroulera mardi 15 septembre au pôle agricole de Créancey, et sera dispensée par l’animatrice emploi de la Fdsea 21. Renseignements et inscriptions auprès d’Aline Parize (03 80 68 66 28 ou aline.parize@cote-dor.chambagri.fr).
Un système d’alertes
En fin d’année 2019, Didier Caverot est contacté par un apprenti de la MFR de Quetigny : « ce jeune habitant dans mon secteur était intéressé à l’idée de venir chez moi. Son école m’a aussitôt demandé si mon Duer était à jour, c’est même la première question que l’on m’a posée ! J’ai alors réalisé que j’avais un peu perdu le réflexe de mettre à jour ce document. Cela a été l’occasion pour moi de tout revoir et même de suivre une nouvelle formation, notamment dédiée au Duer numérique, intitulé Systera ». L’exploitant avait convié plusieurs collègues agriculteurs à ce rendez-vous : « la session s’est tenue l’hiver dernier à la salle informatique de la MFR de Semur-en-Auxois. Nous étions une petite dizaine. Cette expérience a permis à chacun de refaire son DUER et d’apprendre le fonctionnement de Systera. Il y a beaucoup d’avantages avec cette version numérique, les risques sont facilement renseignés. Personnellement, j’apprécie tout particulièrement le système de rappel proposé par ce logiciel. Nous sommes en effet alertés si nous tardons à intervenir sur la résolution d’un problème identifié sur la ferme ».
Une responsabilisation
Le Duer « ne doit pas être négligé » selon Didier Caverot : « l’inspection du travail nous demande systématiquement ce document en cas de contrôle. C’est une obligation certes, mais le Duer est avant tout très utile pour toutes les personnes qui travaillent sur l’exploitation. La formation en lien avec sa rédaction nous permet de balayer l’ensemble des risques qui se présentent à nous. Ce rendez-vous nous ouvre les yeux et nous responsabilise. Personnellement, je mets à disposition des masques, des lunettes et tout le matériel nécessaire à mon employé et mon apprenti, aujourd’hui à Senailly ».
La formation Duer proposée par la Chambre d’agriculture se déroulera mardi 15 septembre au pôle agricole de Créancey, et sera dispensée par l’animatrice emploi de la Fdsea 21. Renseignements et inscriptions auprès d’Aline Parize (03 80 68 66 28 ou aline.parize@cote-dor.chambagri.fr).
Point récolte
Didier Caverot, rencontré la semaine dernière dans un mélange de trèfle et de luzerne, se préparait à moissonner quelques jours plus tard : « Je pense que nous nous dirigeons vers une nouvelle année décevante. Les terres superficielles ont beaucoup souffert du sec, les cultures de printemps ont été les plus impactées par le manque d’eau. De plus, la fertilisation n’a pas eu l’effet escompté. La culture qui a le plus décroché chez moi est le pois printemps. En plus du stress hydrique, nombreuses ont été les attaques de pucerons verts. Les orges d’hiver seront difficiles à récolter avec toute la végétation qui est repartie après les pluies. Dans les parcelles plus profondes, c’est un peu mieux. Je pense notamment au blé qui devrait assez bien s’en sortir cette année ». La récolte d’herbe est quant à elle satisfaisante. Malgré une baisse des volumes de l’ordre de 25 %, Didier Caverot se réjouit de la qualité « exceptionnelle » des fourrages et espère obtenir de bons regains.