Prévenir le risque d'incendie
Ce mardi 1er juillet, la Préfecture de l'Yonne avait convié de nombreux élus à une rencontre moisson pour prévenir des risques d'incendie.

C'est dans la cour d'Anicet Bretagne de la SCEA de Preuilly, à Gy-l'Évêque, que Christophe Bonnefond, vice-président du Conseil départemental de l'Yonne, Arnaud Delestre, président de la Chambre d'agriculture de l'Yonne, Sébastien Hennon, sous-préfet d'Avallon, Gilles Roguier, président de l'Union Départementale des Sapeurs-Pompiers et Isabelle Pettazzoni, directrice départementale adjointe à la DDT, se sont réunis pour échanger sur les risques d'incendie, lors des moissons, à cause des fortes chaleurs de ces derniers jours. « On est sur deux jours qui sont compliqués, la végétation est de toute façon sèche. Il faut que tout le monde soit équipé de moyens de prévention », déclare Arnaud Delestre, en débutant le discours. Approuvé par ses collègues, il cite les nombreuses raisons qui justifient les départs de feu de ces derniers jours. « Le type de sol joue un rôle, en Puisaye-Forterre par exemple, il y a du silex, et forcément le risque d'étincelles est plus élevé », ajoute-t-il. Cette réunion, réalisée au sein de la SCEA de Preuilly, intègre Anicet Bretagne à la discussion. Agriculteur en grandes cultures, il cultive de l'orge de printemps et d'hiver, du colza, du blé, des lentilles, du chanvre, ainsi que du tournesol. Même s'il n'a fait face à aucun départ de feu au sein de son exploitation, il reste vigilant face aux conditions météorologiques. « Le matériel peut comporter des risques, il faut faire extrêmement attention. La première prévention c'est d'avoir un extincteur à côté de la roue, avec un bidon d'eau en plus », déclare-t-il, aux côtés du vice-président du Conseil départemental et de Gilles Roguier. Cette session intervient après cinq incendies sur un hectare et demi. La pérennité des fortes températures complique également le cycle normal des moissons. « Il faut circonscrire rapidement l'incendie, nous on a intégré un déchaumeur sur un tracteur », raconte-t-il en s'avançant dans la grange pour montrer ses équipements.
Intervenir le plus tôt possible
Arnaud Delestre en profite, pour parler de l'entretien du matériel. « Toutes les moissonneuses accumulent de la poussière toute la journée et nettoyer permet d'éviter une surchauffe à la fin de la journée », conseille-t-il. Malheureusement, le type de sol et l'entretien du matériel ne sont pas les seuls facteurs à prendre en compte. « Le problème de nos régions c'est que les gens ne sont pas sensibilisés, surtout en ce qui concerne les pratiques individuelles », manifeste Gilles Roguier, avant de laisser la parole au sous-préfet d'Avallon. « Les gendarmes rappellent fréquemment les gestes de prévention à adopter, mais ce n'est que lorsqu'on leur met une amende que les gens comprennent l'impact », ajoute-t-il, avant de poursuivre. « Nous recensons également des actes de malveillance, des départs de feu volontaires, sur un tas de paille, par exemple », avoue-t-il. Gilles Roguier, président de l'Union Départementale des Sapeurs-Pompiers, ajoute tout de même une note positive à l'échange. La Chambre d'agriculture a donc décidé d'envoyer un sms à tous les céréaliers et polyculteurs-éleveurs dont ils avaient le numéro pour prévenir du risque d'incendie élevé et contacter le 18 en cas de départ de feu.