Cépage
L’histoire du Pinot noir qui devient gris, puis blanc...
Depuis la domestication de la vigne au VIIème siècle avant JC, la multiplication végétative de la vigne est basée sur la production de clones, les plantes-filles étant conformes à la plante-mère... en principe. Mais la nature peut réserver des (bonnes) surprises. Cas d’espèce avec la grande famille des Pinot.

Les pieds de vigne utilisés en viticulture sont issus de la multiplication d’une plante mère par greffage ; ainsi, pour un cépage donné, tous les individus sont identiques... ou presque. Car la nature peut réserver des surprises sous la forme d’événements spontanés qui se produisent dans le génome de certaines plantes. Ce sont des phénomènes que les chercheurs de l’Inra ont étudiés et, plus spécifiquement, ceux conduisant à la diversité des couleurs de la baie de la famille des Pinots (noir, gris ou blanc). Pour la première fois et après quinze ans d’études, ils ont montré que des échanges de chromosomes de grande ampleur pouvaient entraîner la perte de la synthèse des pigments rouges responsables de la couleur des baies. Ainsi, à partir d’un Pinot noir peuvent apparaître des pieds de Pinot gris et de Pinot blanc.
Une chimère naturelle
En 2004, les chercheurs de l’Inra de Colmar ont montré que le génome de l’épiderme du grain de raison pouvait présenter des différences avec celui de l’intérieur de la baie : c’est une chimère naturelle ! Le caractère gris du Pinot est ainsi dû à l’association d’un épiderme de Pinot noir, autour de cellules internes devenues de type Pinot blanc, par mutations génétiques spontanées survenues naturellement. Cette mutation, comme l’ont démontrée les chercheurs, peut se propager à l’ensemble de la plante, par une invasion de la couche épidermique colorée par les cellules mutées, les baies de Pinot gris évoluent alors vers le Pinot blanc, du fait de la structure chimérique du Pinot gris.
En étudiant six Pinot noir, sept Pinot gris et vingt Pinot blanc, les chercheurs ont révélé comment à partir d’un Pinot noir à raisin noir, on peut obtenir un Pinot gris chimérique, puis par réarrangements moléculaires et cellulaires, un Pinot blanc. C’est ainsi qu’ont été décryptées les bases des mécanismes moléculaires et cellulaires à l’origine de la diversité des vins produits par la grande famille des Pinot. Cette étude apporte donc un nouvel éclairage sur les mécanismes à l’origine de l’évolution du génome de la vigne. Des questions demeurent cependant, dont la connaissance des facteurs favorisant l’apparition de ces mutations.
Une chimère naturelle
En 2004, les chercheurs de l’Inra de Colmar ont montré que le génome de l’épiderme du grain de raison pouvait présenter des différences avec celui de l’intérieur de la baie : c’est une chimère naturelle ! Le caractère gris du Pinot est ainsi dû à l’association d’un épiderme de Pinot noir, autour de cellules internes devenues de type Pinot blanc, par mutations génétiques spontanées survenues naturellement. Cette mutation, comme l’ont démontrée les chercheurs, peut se propager à l’ensemble de la plante, par une invasion de la couche épidermique colorée par les cellules mutées, les baies de Pinot gris évoluent alors vers le Pinot blanc, du fait de la structure chimérique du Pinot gris.
En étudiant six Pinot noir, sept Pinot gris et vingt Pinot blanc, les chercheurs ont révélé comment à partir d’un Pinot noir à raisin noir, on peut obtenir un Pinot gris chimérique, puis par réarrangements moléculaires et cellulaires, un Pinot blanc. C’est ainsi qu’ont été décryptées les bases des mécanismes moléculaires et cellulaires à l’origine de la diversité des vins produits par la grande famille des Pinot. Cette étude apporte donc un nouvel éclairage sur les mécanismes à l’origine de l’évolution du génome de la vigne. Des questions demeurent cependant, dont la connaissance des facteurs favorisant l’apparition de ces mutations.