Conseil départemental
L’heure de la rentrée
L’exercice est désormais traditionnel. Lors de sa conférence de rentrée, le président du Conseil départemental, André Villiers, est revenu notamment sur l’engagement du Département en matière de transports scolaires et d’approvisionnement local dans les services de restauration des collèges.
Le nombre d’élèves accueillis dans les 33 collèges que compte le département se stabilise, avec une hausse attendue de 92 collégiens, portant l’effectif total à 16 322 élèves, public et privé confondus. A noter : une baisse sensible de plus de 20 élèves dans les collèges de Puisaye (-23), de Villeneuve sur Yonne (-29) et Joigny (-27). A contrario, certains verraient leurs effectifs augmenter, principalement à Sens et périphérie. L’engagement du département de l’Yonne en matière d’éducation représente un total de 40 M €, répartis entre 22,5 M € concernant les transports scolaires et 17,5 M € pour le fonctionnement des établissements.
Le Conseil départemental conserve encore pour cette rentrée la compétence en matière de transports scolaires, avant que la Région ne prenne le relais. Une décision du législateur, qui provoque cette remarque personnelle d’André Villiers : «confier l’organisation des transports scolaires à la Région est un non sens absolu ! Lorsqu’il s’agira en 2017, d’organiser le ramassage des enfants dans un hameau comme Maraut et qu’il faudra régler les choses à partir de Dijon, je ne suis pas sûr qu’à la fois les enfants comme les familles, seront aux premières loges pour avoir satisfaction» Cette année, 20 000 enfants seront transportés. Un chiffre en diminution de 10 %, conséquence de la récupération par la Communauté de communes de l’Auxerrois de la compétence transports exercée jusqu’alors par le département. La fin du principe de gratuité totale des transports scolaires, a permis une économie substantielle par rapport à l’épure initiale : «nous serions aujourd’hui entre 25 et 26 M €, la mise en place de la tarification partielle ayant permis d’observer, comme dans plus de 80 % des autres départements, un reflux du nombre d’inscriptions de l’ordre de 17 %».
Pour mémoire, l’organisation des transports pour l’année scolaire qui débute, repose sur un plan qui comportera 483 circuits spéciaux différents, pour un coût par élève transporté estimé à 1 000 €. La participation des familles s’élevant à 90 € en primaire, 100 € pour un collégien et 120 € pour un lycéen.
L’approvisionnement en circuits courts, élargi
En juin 2012, le département a lancé une action visant à développer l’approvisionnement local, en «circuit court», après des services de restauration des collèges. Jusqu’en 2014, des expérimentations ont été conduites au sein de 8 collèges pilotes, en s’appuyant sur des groupements de producteurs locaux. Deux collectifs, rassemblant une douzaine de producteurs ont été formés pour l‘occasion afin de mutualiser leur offre de produits et assurer des livraisons en commun. L’action aura vocation à être déployée dans l’ensemble des collèges de l’Yonne à partir de 2015-2016, a précisé le président Villiers : «nous entendons développer cette filière, qui relève de deux dimensions, à la fois de proximité, et surtout, celle de la qualité» Citant pour exemple l‘exploitation visitée l’après-midi même, à Lucy sur Yonne : «un céréalier installé sur 130 ha et 4 ha de maraichage, qui réalise aujourd’hui 30 % de son chiffre d’affaires à travers des productions légumières de plein champ. Ça montre bien qu’il y a une possibilité de reconversion des surfaces, sur des circuits dits courts, à travers une notion de qualité. Pour dégager des revenus supplémentaires sur l’exploitation familiale. Un exemple qu’il convient de développer au niveau départemental».
De rappeler qu’au-delà du cercle scolaire, l’Yonne comptait 74 établissements d’accueil de personnes âgées, «tout un ensemble de dispositifs qui offrent de la restauration et permet à un territoire, d’être en continuité avec son agriculture. On a là, une vraie occasion de marier les deux, que ce soit dans la proximité comme de la qualité».
Le Conseil départemental conserve encore pour cette rentrée la compétence en matière de transports scolaires, avant que la Région ne prenne le relais. Une décision du législateur, qui provoque cette remarque personnelle d’André Villiers : «confier l’organisation des transports scolaires à la Région est un non sens absolu ! Lorsqu’il s’agira en 2017, d’organiser le ramassage des enfants dans un hameau comme Maraut et qu’il faudra régler les choses à partir de Dijon, je ne suis pas sûr qu’à la fois les enfants comme les familles, seront aux premières loges pour avoir satisfaction» Cette année, 20 000 enfants seront transportés. Un chiffre en diminution de 10 %, conséquence de la récupération par la Communauté de communes de l’Auxerrois de la compétence transports exercée jusqu’alors par le département. La fin du principe de gratuité totale des transports scolaires, a permis une économie substantielle par rapport à l’épure initiale : «nous serions aujourd’hui entre 25 et 26 M €, la mise en place de la tarification partielle ayant permis d’observer, comme dans plus de 80 % des autres départements, un reflux du nombre d’inscriptions de l’ordre de 17 %».
Pour mémoire, l’organisation des transports pour l’année scolaire qui débute, repose sur un plan qui comportera 483 circuits spéciaux différents, pour un coût par élève transporté estimé à 1 000 €. La participation des familles s’élevant à 90 € en primaire, 100 € pour un collégien et 120 € pour un lycéen.
L’approvisionnement en circuits courts, élargi
En juin 2012, le département a lancé une action visant à développer l’approvisionnement local, en «circuit court», après des services de restauration des collèges. Jusqu’en 2014, des expérimentations ont été conduites au sein de 8 collèges pilotes, en s’appuyant sur des groupements de producteurs locaux. Deux collectifs, rassemblant une douzaine de producteurs ont été formés pour l‘occasion afin de mutualiser leur offre de produits et assurer des livraisons en commun. L’action aura vocation à être déployée dans l’ensemble des collèges de l’Yonne à partir de 2015-2016, a précisé le président Villiers : «nous entendons développer cette filière, qui relève de deux dimensions, à la fois de proximité, et surtout, celle de la qualité» Citant pour exemple l‘exploitation visitée l’après-midi même, à Lucy sur Yonne : «un céréalier installé sur 130 ha et 4 ha de maraichage, qui réalise aujourd’hui 30 % de son chiffre d’affaires à travers des productions légumières de plein champ. Ça montre bien qu’il y a une possibilité de reconversion des surfaces, sur des circuits dits courts, à travers une notion de qualité. Pour dégager des revenus supplémentaires sur l’exploitation familiale. Un exemple qu’il convient de développer au niveau départemental».
De rappeler qu’au-delà du cercle scolaire, l’Yonne comptait 74 établissements d’accueil de personnes âgées, «tout un ensemble de dispositifs qui offrent de la restauration et permet à un territoire, d’être en continuité avec son agriculture. On a là, une vraie occasion de marier les deux, que ce soit dans la proximité comme de la qualité».
Pas de possibilité d’aide financière à l’attention du monde agricole
Interrogé sur l’éventualité d’une aide financière supplémentaire de l’instance départementale vis à vis du monde agricole, André Villiers a répondu ceci :
«J’ai été interpellé, notamment par la profession, à ce sujet, mais hélas, le département ne pourra pas intervenir puisque nous n’avons pas prévu au budget, cette marge de manœuvre, qui permette de répondre à des demandes spécifiques. Et ce, même si les propositions d’aide qui sont faites en matière d’élevage, sont notoirement insuffisantes et pas placées aux bons endroits. Décalages, prêts à courts termes, etc., tout ça n’est pas à la hauteur des enjeux. Nous sommes face à une crise structurelle, qui prend une acuité particulière, du fait des conditions climatiques que nous avons connues et je pense qu’il faut répondre de manière notoire à ce sujet… Les départements qui sont mis à mal aujourd’hui par des baisses de recettes, on ne peut pas les solliciter pour venir en aide à une profession qui en a effectivement bien besoin, sauf à imaginer que les conseillers départementaux acceptent une augmentation de la fiscalité et que nous votions un impôt de type « impôt sécheresse », de la même nature que celui resté dans les esprits de la deuxième génération. Hélas, la réponse est non».
«J’ai été interpellé, notamment par la profession, à ce sujet, mais hélas, le département ne pourra pas intervenir puisque nous n’avons pas prévu au budget, cette marge de manœuvre, qui permette de répondre à des demandes spécifiques. Et ce, même si les propositions d’aide qui sont faites en matière d’élevage, sont notoirement insuffisantes et pas placées aux bons endroits. Décalages, prêts à courts termes, etc., tout ça n’est pas à la hauteur des enjeux. Nous sommes face à une crise structurelle, qui prend une acuité particulière, du fait des conditions climatiques que nous avons connues et je pense qu’il faut répondre de manière notoire à ce sujet… Les départements qui sont mis à mal aujourd’hui par des baisses de recettes, on ne peut pas les solliciter pour venir en aide à une profession qui en a effectivement bien besoin, sauf à imaginer que les conseillers départementaux acceptent une augmentation de la fiscalité et que nous votions un impôt de type « impôt sécheresse », de la même nature que celui resté dans les esprits de la deuxième génération. Hélas, la réponse est non».