Chambre d’agriculture
L’herbe, une richesse à valoriser
Les surfaces en herbe sont au cœur du système fourrager en élevage bovin allaitant. Dans un contexte économique difficile, le pâturage et la récolte de l’herbe apparaissent comme étant des leviers d’action importants pour optimiser les charges d’alimentation. Néanmoins, certaines règles s’imposent pour valoriser au mieux cette ressource.

Exploiter la prairie au bon stade de développement
La valeur alimentaire de la prairie dépend principalement de son stade de développement. Ainsi, on cherchera à faire pâturer aux animaux une prairie au stade feuillu lors du 1er cycle puis des repousses de 4 à 5 semaines d’âge. Ces deux stades sont synonymes de bonnes valeurs alimentaires combinant à la fois densité énergétique et bon équilibre entre énergie et protéines optimisant ainsi les performances zootechniques. En fin de printemps/début d’été, lorsque la pousse d’herbe diminue, les surfaces à pâturer seront agrandis afin de maintenir l’offre en fourrage de qualité pour les animaux et limiter l’apport de concentrés pour les broutards.
Ces surfaces auront préalablement été fauchées afin de constituer des stocks fourragers. Une fauche précoce réalisée au stade début épiaison permettra d’obtenir un fourrage d’excellente qualité qui limitera la complémentation des rations durant la phase hivernale. Le mode de conservation, à savoir ensilage ou enrubannage, permet au fourrage récolté de conserver une valeur énergétique et PDIN élevée mais sa teneur en PDIE diminue. Compte tenu de sa bonne valeur alimentaire et de son coût de récolte, ce fourrage sera à réserver pour l’alimentation des animaux ayant les plus forts besoins nutritionnels.
Le reste des surfaces à faucher sera valorisé sous forme de foin récolté plus ou moins précocement selon le stade de l’herbe (début floraison à floraison). Ce fourrage, grâce à un rendement en tonnes de matière sèche par hectare élevé, permet la constitution d’importants stocks fourragers à un coût inférieur de ceux d’un ensilage ou enrubannage. Néanmoins, comparativement à ces deux derniers modes de conservation, le foin possède moins d’UF et de PDIN mais garde une teneur élevée en PDIE.
Utiliser les sommes de température pour déterminer le stade de végétation
Comme nous venons de le voir, la conduite du pâturage au printemps est fondamentale car elle conditionne la quantité et la qualité de la ration ingérée par l’animal tout au long de l’année. L’observation de la pousse de l’herbe permet de déterminer le stade de végétation des graminées et légumineuses prairiales mais le véritable enjeu est d’arriver à anticiper les évolutions du couvert pour valoriser au mieux la ressource en herbe. (voir tableau)
Or, pour une espèce donnée, les stades physiologiques se réalisent toujours à la même somme de températures. Cet indicateur, exprimé en degrés jour, correspond à la somme des températures moyennes journalières comprises entre 0°C et 18°C. Il a pour base le 1er février pour la détermination des stades de l’herbe et le 1er janvier pour connaître la date du premier apport d’azote minéral. Cette méthode a pour avantage de prendre en compte l’emplacement de la parcelle et le climat de l’année.
La valeur alimentaire de la prairie dépend principalement de son stade de développement. Ainsi, on cherchera à faire pâturer aux animaux une prairie au stade feuillu lors du 1er cycle puis des repousses de 4 à 5 semaines d’âge. Ces deux stades sont synonymes de bonnes valeurs alimentaires combinant à la fois densité énergétique et bon équilibre entre énergie et protéines optimisant ainsi les performances zootechniques. En fin de printemps/début d’été, lorsque la pousse d’herbe diminue, les surfaces à pâturer seront agrandis afin de maintenir l’offre en fourrage de qualité pour les animaux et limiter l’apport de concentrés pour les broutards.
Ces surfaces auront préalablement été fauchées afin de constituer des stocks fourragers. Une fauche précoce réalisée au stade début épiaison permettra d’obtenir un fourrage d’excellente qualité qui limitera la complémentation des rations durant la phase hivernale. Le mode de conservation, à savoir ensilage ou enrubannage, permet au fourrage récolté de conserver une valeur énergétique et PDIN élevée mais sa teneur en PDIE diminue. Compte tenu de sa bonne valeur alimentaire et de son coût de récolte, ce fourrage sera à réserver pour l’alimentation des animaux ayant les plus forts besoins nutritionnels.
Le reste des surfaces à faucher sera valorisé sous forme de foin récolté plus ou moins précocement selon le stade de l’herbe (début floraison à floraison). Ce fourrage, grâce à un rendement en tonnes de matière sèche par hectare élevé, permet la constitution d’importants stocks fourragers à un coût inférieur de ceux d’un ensilage ou enrubannage. Néanmoins, comparativement à ces deux derniers modes de conservation, le foin possède moins d’UF et de PDIN mais garde une teneur élevée en PDIE.
Utiliser les sommes de température pour déterminer le stade de végétation
Comme nous venons de le voir, la conduite du pâturage au printemps est fondamentale car elle conditionne la quantité et la qualité de la ration ingérée par l’animal tout au long de l’année. L’observation de la pousse de l’herbe permet de déterminer le stade de végétation des graminées et légumineuses prairiales mais le véritable enjeu est d’arriver à anticiper les évolutions du couvert pour valoriser au mieux la ressource en herbe. (voir tableau)
Or, pour une espèce donnée, les stades physiologiques se réalisent toujours à la même somme de températures. Cet indicateur, exprimé en degrés jour, correspond à la somme des températures moyennes journalières comprises entre 0°C et 18°C. Il a pour base le 1er février pour la détermination des stades de l’herbe et le 1er janvier pour connaître la date du premier apport d’azote minéral. Cette méthode a pour avantage de prendre en compte l’emplacement de la parcelle et le climat de l’année.
Herbe Hebdo, journées techniques et analyses fourrages
Afin d’aider les éleveurs dans cette démarche, la Chambre d’agriculture édite régulièrement un bulletin technique sur la conduite de l’herbe : l’ «Herbe Hebdo». Cet outil d’aide à la décision a pour but de vous accompagner dans la gestion de vos surfaces en herbe en vous donnant pour différentes stations de Côte-d’Or les hauteurs d’herbe, sommes de températures, informations météorologiques ainsi que des articles techniques axés sur la valorisation de ce fourrage. Pour le recevoir gratuitement, il suffit de nous communiquer vos coordonnées par mail. Afin de toujours mieux vous accompagner, différentes journées techniques autour des fourrages seront organisées au cours de l’année 2017. Plusieurs campagnes d’analyses de fourrages seront organisées sur le département afin d’apprécier leur qualité et ainsi vous aider à les valoriser dans vos futures rations. Pour toutes informations, contacter : Florent Gavard, conseiller bovins viande et fourrages, florent.gavard@cote-dor.chambagri.fr, 06 49 81 32 38.