L'excellence nivernaise

La foule était au rendez-vous pour admirer les plus beaux spécimens de la Nièvre lors du concours départemental de modèles et allures Percherons le 2 août à Decize. Si l'ambiance était à la détente, le défi de cette journée était important puisqu'il ne s'agissait pas que d'une simple présentation de beauté mais bien d'un concours afin de briguer une qualification pour le Championnat de France (du 26 au 28 septembre au Haras du Pin, dans l'Orne). Pour rappel, toutes les catégories étaient représentées cette année : les pouliches de 1 an, 2 ans, 3 ans, les poulinières suitées, les juments non suitées et un étalon à la revue. Afin de les départager, les chevaux ont été analysés en suivant une grille composée de plusieurs catégories : impression générale, tête, encolure, ligne du dessus, corps, membres antérieurs et postérieurs, aplombs, allure au pas et au trot pour une note finale sur 100. Cette dernière a permis aux trois juges de primer les plus beaux spécimens pour le National.

Une passion intacte

Sept éleveurs étaient présents avec 25 animaux ; un point notable dans une conjoncture complexe. En effet, le manque de moyens pour aider cette race s'amenuise. Il y a 2 ans encore, les éleveurs de Percherons, installés en tant qu'agriculteurs, pouvaient faire une demande d'aide auprès de la PAC. Depuis, le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté (BFC) n'a pas soumis de demande pour les Percherons ; seuls ont été ciblés les Comtois - première race de chevaux de trait en France en termes d'effectif – et les Auxois. Malgré tout, un nouvel éleveur a retenu l'attention, par son implication et son dynamisme, mais également par son âge, puisque Louis Pinto-Vannier est tout juste âgé de 2 ans. Il est certes le plus jeune éleveur de la Nièvre, mais cela ne l'a pas empêché de conduire sa pouliche de 1 an, Oranie du Berry, sur le ring ! Durant toute la journée, en sus de la compétition, la calèche du syndicat de la Nièvre, mené par Jean-François Cousson, a rencontré un franc succès. Après cette journée bien remplie en émotion, les éleveurs primés se mesureront donc aux autres professionnels lors du National.