Chambre agriculture 89
L’État est gourmand !
Réunis en session le 20 novembre dernier, les élus de la Chambre d’agriculture ont été informés d’une diminution des recettes fiscales de 5,35 % à l’horizon 2015 et du prélèvement par l’État de près de 600 K€ sur son fonds de roulement
Dans son discours d’introduction à la Session de fin d’année, qui s’est déroulée le 20 novembre dernier, le président de la Chambre d’agriculture, Étienne Henriot, est revenu sur l’actualité des différentes filières, à commencer par les Grandes Cultures : conséquence notamment, d’une baisse de l’euro renforçant le prix des exportations, les cours des colza blé et orge ont bénéficié d’un sursaut ces dernières semaines.
Le blé meunier enregistre ainsi des prix de 138 à 143 €/t, pour un colza à 320 €/t et une orge de brasserie à 155 €/t. Il est à noter un écart entre blé meunier et blé fourrager à la baisse, passant de 35 à 40 €/t, à 25 €/t, due à une bonne qualité de ce dernier, apprécié à l’export. Bon rendements pour le maïs, avec une moyenne départementale proche de 115 q/ha, mais des prix de vente bas, de l’ordre de 110 €/t. A 90 t/ha, les rendements en betteraves sont convenables, pour une richesse en sucre moyenne de 17,5 à 18 %. Mais le cours du sucre est en baisse, impactant les prix d’environ - 20%.
Les dernières vendanges se sont déroulées dans un très bon état sanitaire, avec des disparités dans les rendements : médiocres en chardonnay, du fait d’un phénomène de coulure de la fleur, mais avec un taux de référence atteint pour les Côtes d’Auxerre, blanc et rouge. Concernant le chablisien, une question se pose : «le marché va-t-il s’autoréguler doucement ou connaître à la baisse les mêmes excès qui ont généré les hausses de ces derniers temps ?»
Les prix des jeunes bovins sont «sous pression», conséquence d’un marché italien «embourbé» dans la crise et de plus en plus perméable aux viandes en provenance de Pologne. En viande maigre, les cotations subissent une nouvelle baisse, impactant en premier lieu les broutards lourds. Si l’aviculture bénéficie d’une baisse du prix des céréales, les gains restent «confisqués» par la distribution. La collecte laitière nationale des huit premiers mois a dépassé de 7 % celle de la même période de l’année précédente, avec des prix atteignant 338 €/1000 l en août, mais en chute libre depuis, victimes du ralentissement des achats chinois et de l’embargo russe. Il manque toujours 15 cts/kg à la filière porcine pour obtenir des résultats économiques convenables, à l’exception du porc bio, qui semble désormais avoir trouvé son équilibre et sa rentabilité.
Des recettes fiscales à la baisse en 2015
Le sujet de la prévention des difficultés en agriculture fait toujours l’objet de travaux. Une réunion associant notamment la MSA s’est réunie sous l’autorité de la Chambre en début d’automne, afin de caractériser les problématiques et formuler une proposition de dispositif d’accompagnement. Suivie en novembre d’une réunion avec les partenaires agricoles (banques, coopératives, assurances…), afin de préciser les conditions possibles de leur mobilisation au service de ce projet. Une réunion élargie est également prévue avant la fin de l’année, pour affiner la participation financière de ces partenaires. Concernant la réhabilitation de l’immeuble d’Auxerre, des économies sont recherchées en matière de coûts de réalisation. Compte tenu des délais requis, les travaux extérieurs ne devraient pas démarrer avant fin 2015, voire début 2016.
Les élus de la Chambre d’agriculture ont eu à se prononcer sur une délibération visant à soutenir l’agriculture biologique et assurer l’aide au maintien des surfaces converties, réclamant notamment «une réelle cohérence entre les objectifs fixés l’agriculture biologique et les moyens qui lui sont alloués». Délibération adoptée, à l’issue d’un vote se soldant par : 31 voix «pour», 2 abstentions et 1 voix «contre».
Par ailleurs, la Chambre d’agriculture a été informée par les services de l’État, que ses recettes fiscales diminueraient de 5,35 % en 2015 et que près de 600 K€ seraient prélevés sur son fonds de roulement. Des chiffres dénoncés par le président Henriot : «c’est symptomatique de l’avidité du Gouvernement à disposer des fonds détenus par les Chambres, suite à la bonne gestion effectuée depuis des décennies !»
Le blé meunier enregistre ainsi des prix de 138 à 143 €/t, pour un colza à 320 €/t et une orge de brasserie à 155 €/t. Il est à noter un écart entre blé meunier et blé fourrager à la baisse, passant de 35 à 40 €/t, à 25 €/t, due à une bonne qualité de ce dernier, apprécié à l’export. Bon rendements pour le maïs, avec une moyenne départementale proche de 115 q/ha, mais des prix de vente bas, de l’ordre de 110 €/t. A 90 t/ha, les rendements en betteraves sont convenables, pour une richesse en sucre moyenne de 17,5 à 18 %. Mais le cours du sucre est en baisse, impactant les prix d’environ - 20%.
Les dernières vendanges se sont déroulées dans un très bon état sanitaire, avec des disparités dans les rendements : médiocres en chardonnay, du fait d’un phénomène de coulure de la fleur, mais avec un taux de référence atteint pour les Côtes d’Auxerre, blanc et rouge. Concernant le chablisien, une question se pose : «le marché va-t-il s’autoréguler doucement ou connaître à la baisse les mêmes excès qui ont généré les hausses de ces derniers temps ?»
Les prix des jeunes bovins sont «sous pression», conséquence d’un marché italien «embourbé» dans la crise et de plus en plus perméable aux viandes en provenance de Pologne. En viande maigre, les cotations subissent une nouvelle baisse, impactant en premier lieu les broutards lourds. Si l’aviculture bénéficie d’une baisse du prix des céréales, les gains restent «confisqués» par la distribution. La collecte laitière nationale des huit premiers mois a dépassé de 7 % celle de la même période de l’année précédente, avec des prix atteignant 338 €/1000 l en août, mais en chute libre depuis, victimes du ralentissement des achats chinois et de l’embargo russe. Il manque toujours 15 cts/kg à la filière porcine pour obtenir des résultats économiques convenables, à l’exception du porc bio, qui semble désormais avoir trouvé son équilibre et sa rentabilité.
Des recettes fiscales à la baisse en 2015
Le sujet de la prévention des difficultés en agriculture fait toujours l’objet de travaux. Une réunion associant notamment la MSA s’est réunie sous l’autorité de la Chambre en début d’automne, afin de caractériser les problématiques et formuler une proposition de dispositif d’accompagnement. Suivie en novembre d’une réunion avec les partenaires agricoles (banques, coopératives, assurances…), afin de préciser les conditions possibles de leur mobilisation au service de ce projet. Une réunion élargie est également prévue avant la fin de l’année, pour affiner la participation financière de ces partenaires. Concernant la réhabilitation de l’immeuble d’Auxerre, des économies sont recherchées en matière de coûts de réalisation. Compte tenu des délais requis, les travaux extérieurs ne devraient pas démarrer avant fin 2015, voire début 2016.
Les élus de la Chambre d’agriculture ont eu à se prononcer sur une délibération visant à soutenir l’agriculture biologique et assurer l’aide au maintien des surfaces converties, réclamant notamment «une réelle cohérence entre les objectifs fixés l’agriculture biologique et les moyens qui lui sont alloués». Délibération adoptée, à l’issue d’un vote se soldant par : 31 voix «pour», 2 abstentions et 1 voix «contre».
Par ailleurs, la Chambre d’agriculture a été informée par les services de l’État, que ses recettes fiscales diminueraient de 5,35 % en 2015 et que près de 600 K€ seraient prélevés sur son fonds de roulement. Des chiffres dénoncés par le président Henriot : «c’est symptomatique de l’avidité du Gouvernement à disposer des fonds détenus par les Chambres, suite à la bonne gestion effectuée depuis des décennies !»