Bovins viande et société
L’élevage herbager n’a pas dit son dernier mot !
Tandis que les éleveurs s’inquiètent légitimement des attaques récurrentes dont ils font l’objet, les outils de recherche et d’expérimentation – dont la Ferme de Jalogny - font éclater la vérité sur les pratiques. Et contrairement aux thèses orientées de ces opposants d’un jour, on s’aperçoit que les vertus de l’élevage et de la production de viande à l’herbe demeurent indiscutables.

En décembre, la profession s’inquiétait de l’agribashing entretenu par les médias nationaux. Lors d’une soirée débat organisée par L’Exploitant Agricole de Saône-et-Loire en présence de la journaliste Géraldine Woessner et d’un échange avec Pascal Berthelot invité de l’assemblée générale de Téol, ont notamment été pointées du doigt les contre-vérités assénées sur les émissions de carbone de l’élevage, la prétendue concurrence vis-à-vis des ressources alimentaires ou encore la consommation d’eau…
Déficit de communication
Des affirmations erronées, périmées qui, à l’instar du fameux rapport mondial de la FAO pourtant vieux de neuf ans, continuent de faire des dégâts par leurs raccourcis alarmistes, manipulées à dessein par les ONG les plus malintentionnées ou reprises sans vérification par l’industrie médiatique. Pourtant, la profession aurait tort de se laisser accabler par ces affirmations orientées et dépassées. Car dans les faits, la recherche et les expérimentations ont considérablement affiné les données. Nombre de conclusions très défavorables à l’élevage ont été contredites. Et ce, grâce à des études qui ont démontré que les chiffres médiatisés étaient faux.
Au final, c’est même l’inverse qui apparaît. L’élevage tel qu’il se pratique en Saône-et-Loire a plein d’arguments vertueux à faire valoir auprès de la société. Des données rassurantes pour les éleveurs eux-mêmes. Ces derniers continuent cependant de souffrir d’un déficit de communication et de vulgarisation, reconnaît volontiers Julien Renon, responsable de la Ferme expérimentale de Jalogny.
Car à la simplicité réductrice des attaques anti-élevage, la réalité des faits scientifiques oppose une complexité pas évidente à transcrire en messages audibles. Pourtant, les dernières connaissances en date issues des expérimentations et recherches menées dans les bassins d’élevage sont porteuses de nombreux messages d’espoirs pour l’avenir, estime le technicien.
Carbone : une émission nette faible
Un travail de recherche et de vérité est mené activement par la ferme expérimentale de Jalogny dans le cadre de ses essais systèmes menés depuis 2011 avec l’Institut de l’Élevage. Ce projet comporte un volet environnemental et en 2015, une première synthèse a été effectuée sur la question des émissions de carbone, les fameux gaz à effet de serre, méthane et dioxyde de carbone. Or, le travail de Jalogny a notamment permis de mettre en lumière le rôle de compensation, au regard des émissions, du carbone stocké dans les prairies et les haies du bocage.
En effet, un système d’élevage bocager comme celui de la ferme de Jalogny parviendrait à compenser ses émissions de carbone à hauteur d’au moins 60 % grâce au carbone qu’il stocke dans ses herbages et ses haies arborées, fait valoir le responsable. Et ce chiffre n’a été calculé qu’avec une hypothèse de 760 kg de carbone stocké par hectare de prairie alors que les vieilles prairies permanentes de Jalogny seraient à près d’une tonne de carbone piégé, avance Julien Renon.
Une découverte extrêmement encourageante qui fournit un argument de poids face aux détracteurs avec cette vérité percutante que « l’élevage est l’une des rares activités humaines à pouvoir se targuer de compenser ses émissions », fait valoir le responsable de la ferme expérimentale. Nul ne peut en dire autant en ville notamment.
Déficit de communication
Des affirmations erronées, périmées qui, à l’instar du fameux rapport mondial de la FAO pourtant vieux de neuf ans, continuent de faire des dégâts par leurs raccourcis alarmistes, manipulées à dessein par les ONG les plus malintentionnées ou reprises sans vérification par l’industrie médiatique. Pourtant, la profession aurait tort de se laisser accabler par ces affirmations orientées et dépassées. Car dans les faits, la recherche et les expérimentations ont considérablement affiné les données. Nombre de conclusions très défavorables à l’élevage ont été contredites. Et ce, grâce à des études qui ont démontré que les chiffres médiatisés étaient faux.
Au final, c’est même l’inverse qui apparaît. L’élevage tel qu’il se pratique en Saône-et-Loire a plein d’arguments vertueux à faire valoir auprès de la société. Des données rassurantes pour les éleveurs eux-mêmes. Ces derniers continuent cependant de souffrir d’un déficit de communication et de vulgarisation, reconnaît volontiers Julien Renon, responsable de la Ferme expérimentale de Jalogny.
Car à la simplicité réductrice des attaques anti-élevage, la réalité des faits scientifiques oppose une complexité pas évidente à transcrire en messages audibles. Pourtant, les dernières connaissances en date issues des expérimentations et recherches menées dans les bassins d’élevage sont porteuses de nombreux messages d’espoirs pour l’avenir, estime le technicien.
Carbone : une émission nette faible
Un travail de recherche et de vérité est mené activement par la ferme expérimentale de Jalogny dans le cadre de ses essais systèmes menés depuis 2011 avec l’Institut de l’Élevage. Ce projet comporte un volet environnemental et en 2015, une première synthèse a été effectuée sur la question des émissions de carbone, les fameux gaz à effet de serre, méthane et dioxyde de carbone. Or, le travail de Jalogny a notamment permis de mettre en lumière le rôle de compensation, au regard des émissions, du carbone stocké dans les prairies et les haies du bocage.
En effet, un système d’élevage bocager comme celui de la ferme de Jalogny parviendrait à compenser ses émissions de carbone à hauteur d’au moins 60 % grâce au carbone qu’il stocke dans ses herbages et ses haies arborées, fait valoir le responsable. Et ce chiffre n’a été calculé qu’avec une hypothèse de 760 kg de carbone stocké par hectare de prairie alors que les vieilles prairies permanentes de Jalogny seraient à près d’une tonne de carbone piégé, avance Julien Renon.
Une découverte extrêmement encourageante qui fournit un argument de poids face aux détracteurs avec cette vérité percutante que « l’élevage est l’une des rares activités humaines à pouvoir se targuer de compenser ses émissions », fait valoir le responsable de la ferme expérimentale. Nul ne peut en dire autant en ville notamment.
L’élevage à l’herbe très vertueux
Ces données mesurées à la ferme expérimentale de Jalogny rejoignent les résultats des travaux du projet « Life Beef Carbon », présentés dans le cadre de Grand Angle Viande à Paris en novembre dernier par l’Institut de l’Élevage. Grâce à cette compensation des émissions permise par les haies et les prairies, il a été démontré que les systèmes d’élevage de type bocager, caractérisés par une émission de carbone nette faible, pouvaient être qualifiés de « bas carbone », rapporte Julien Renon. Phénomène amplifié par le fait que l’élevage minimise son impact carbone en utilisant ses effluents à la place des engrais de synthèse et qu’il peut encore améliorer les choses « en travaillant la qualité des fourrages récoltés et l’incorporation de légumineuses autoproduites en présence d’une sole culture », fait valoir Julien Renon.
Au fur et à mesure que les études affinent les données et que la connaissance s’éclaire, les thèses anti-élevage semblent donc se désintégrer. Comme un juste retour des choses, le fruit de ces recherches rétablit une image extrêmement positive de l’activité bovin viande comme on la connaît en Saône-et-Loire. On s’en doutait, mais les chiffres scientifiques le démontrent avec des arguments tangibles. À partager auprès du plus grand nombre. « L’élevage à l’herbe tel qu’il est pratiqué dans nos zones est vertueux. L’intérêt d’une viande produite à l’herbe de façon extensive est démontré. Il permet le maintien des territoires à travers l’entretien des paysages. C’est d’ailleurs ce type de paysage, constitué de haies et prairies, gage de biodiversité et de qualité des eaux, qui est candidat au patrimoine mondial de l’Unesco. On a aussi démontré que l’élevage à l’herbe permettait de produire des viandes d’une grande qualité nutritionnelle », complète Julien Renon. À la ferme expérimentale de Jalogny, il a été démontré que les viandes à l’herbe avaient des meilleures teneurs en oméga 3. Elles sont aussi plus riches en vitamines A et E, fait valoir le responsable. Économie locale, territoire, environnement, santé : l’élevage bovin viande à l’herbe ne manque pas d’arguments. Et même sur la question du bien-être animal, la réalité ne correspond pas aux images diffusées sur les réseaux sociaux. Et la profession, aidée de ses outils expérimentaux, ne cesse de parfaire ses pratiques pour répondre aux attentes de la société, fait valoir Julien Renon.
Au fur et à mesure que les études affinent les données et que la connaissance s’éclaire, les thèses anti-élevage semblent donc se désintégrer. Comme un juste retour des choses, le fruit de ces recherches rétablit une image extrêmement positive de l’activité bovin viande comme on la connaît en Saône-et-Loire. On s’en doutait, mais les chiffres scientifiques le démontrent avec des arguments tangibles. À partager auprès du plus grand nombre. « L’élevage à l’herbe tel qu’il est pratiqué dans nos zones est vertueux. L’intérêt d’une viande produite à l’herbe de façon extensive est démontré. Il permet le maintien des territoires à travers l’entretien des paysages. C’est d’ailleurs ce type de paysage, constitué de haies et prairies, gage de biodiversité et de qualité des eaux, qui est candidat au patrimoine mondial de l’Unesco. On a aussi démontré que l’élevage à l’herbe permettait de produire des viandes d’une grande qualité nutritionnelle », complète Julien Renon. À la ferme expérimentale de Jalogny, il a été démontré que les viandes à l’herbe avaient des meilleures teneurs en oméga 3. Elles sont aussi plus riches en vitamines A et E, fait valoir le responsable. Économie locale, territoire, environnement, santé : l’élevage bovin viande à l’herbe ne manque pas d’arguments. Et même sur la question du bien-être animal, la réalité ne correspond pas aux images diffusées sur les réseaux sociaux. Et la profession, aidée de ses outils expérimentaux, ne cesse de parfaire ses pratiques pour répondre aux attentes de la société, fait valoir Julien Renon.