Diminuer ses charges
L'autonomie alimentaire, ça peut le faire !
De plus en plus d'éleveurs produisent l'alimentation de leur cheptel afin de diminuer leurs charges.

Jean-Marc Lucotte est éleveur charolais à Créancey, dans le canton de Pouilly-en-Auxois. Depuis 2008 et l'augmentation du prix des aliments, le Côte d'orien produit une partie de l'alimentation pour ses bovins. Cette tendance vers l'autonomie alimentaire des exploitations est de plus en plus répandue et donne souvent satisfaction. C'est le cas de Jean-Marc Lucotte, dont l'économie réalisée est estimée à 3 500€ par an (l'équivalent de 10 tonnes d'aliments). Ces chiffres doivent tout de même être nuancés par deux paramètres. Le premier est le temps de travail de l'éleveur qui est revu à la hausse (+3 heures de travail hebdomadaires pour fabriquer et mélanger l'alimentation, de mai à novembre). Le second paramètre concerne l'amortissement annuel d'une presse et d'une enrubanneuse achetées récemment en Cuma (avec respectivement un et cinq associés). Il est difficile d'évaluer le coût précis de ces machines, tellement les profits sont nombreux en comparaison avec l'ancien matériel (l'éleveur cite une excellente qualité de fourrages et d'enrubannage, des grandes facilités de stockage, une manipulation facilitée, le fait qu'il n'y ait aucune perte...).
[INTER]Luzerne et maÏs[inter]
Pour arriver à cette autoconsommation, satisfaire son cheptel charolais et tout particulièrement ses broutards, Jean-Marc Lucotte a opté pour la luzerne et le maÏs , en enrubannage et déshydraté. «La luzerne est une très bonne tête d'assolement. Cette culture convient très bien à nos plateaux argilo-calcaires» explique Jean-Marc Lucotte, qui a converti près de 6 hectares de jachères en luzerne il y a trois ans. En ce qui concerne le maÏs, deux hectares sont concernés mais existaient déjà avant 2008. Le maÏs déshydraté servait d'alimentation aux vaches allaitantes.
En 2008, il a été basculé en alimentation pour les broutards. Aujourd'hui, l'éleveur du canton de Pouilly-en-Auxois n'a plus que quelques complémentaires azotés à acheter. [I]«La culture de pois ne se prête pas trop à nos terrains, alors on se doit d'acheter tout de même quelques compléments»[i] ajoute Jean-Marc Lucotte. En ce qui concerne les 80 vaches allaitantes de l'exploitation, l'éleveur a décidé de supprimer l'achat de concentrés du commerce qu'il leur consacrait (il leur donne aujourd'hui de l'enrubannage et de la luzerne déshydratée). Cette économie supplémentaire vient d'un choix personnel, l'éleveur jugeant trop importantes les rations dédiées jusqu'à présent à ses animaux adultes.
[INTER]Luzerne et maÏs[inter]
Pour arriver à cette autoconsommation, satisfaire son cheptel charolais et tout particulièrement ses broutards, Jean-Marc Lucotte a opté pour la luzerne et le maÏs , en enrubannage et déshydraté. «La luzerne est une très bonne tête d'assolement. Cette culture convient très bien à nos plateaux argilo-calcaires» explique Jean-Marc Lucotte, qui a converti près de 6 hectares de jachères en luzerne il y a trois ans. En ce qui concerne le maÏs, deux hectares sont concernés mais existaient déjà avant 2008. Le maÏs déshydraté servait d'alimentation aux vaches allaitantes.
En 2008, il a été basculé en alimentation pour les broutards. Aujourd'hui, l'éleveur du canton de Pouilly-en-Auxois n'a plus que quelques complémentaires azotés à acheter. [I]«La culture de pois ne se prête pas trop à nos terrains, alors on se doit d'acheter tout de même quelques compléments»[i] ajoute Jean-Marc Lucotte. En ce qui concerne les 80 vaches allaitantes de l'exploitation, l'éleveur a décidé de supprimer l'achat de concentrés du commerce qu'il leur consacrait (il leur donne aujourd'hui de l'enrubannage et de la luzerne déshydratée). Cette économie supplémentaire vient d'un choix personnel, l'éleveur jugeant trop importantes les rations dédiées jusqu'à présent à ses animaux adultes.