Innov’Action
L’assolement, la base de l’agriculture biologique
Converti au bio depuis 2010, Stéphane Puissant, agriculteur à Ouanne, a abordé, devant une dizaine d’agriculteurs, vendredi dernier, la construction de l’assolement en agriculture biologique, dans le cadre d’une journée Innov’action.

«L’objectif de cette journée est de soulever les questions que les agriculteurs peuvent se poser pour la conversion en bio», indique Marianne Roisin, conseillère en agriculture biologique à la Chambre de l’agriculture. Depuis 2015, de plus en plus d’agriculteurs se convertissent au bio. «L’important est de pouvoir les accompagner au maximum, notamment en faisant visiter des exploitations», continue-t-elle.
Passer du conventionnel au bio, Stéphane Puissant, agriculteur à l’EARL du Déffand, à Ouanne, en a fait l’expérience. «Ma première conversion, c’était en 2010. Au départ, c’est venu de l’envie de produire autrement», confie-t-il. «À Déffand, j’ai une partie d’exploitation qui est sur un captage. À un moment, le captage nous obligeait à faire de la prairie pour réduire les produits phytos. Je me suis dit que la seule façon de remédier à ce problème était de passer en bio. Aujourd’hui, je suis à 100 % bio».
«Travailler sur l’anticipation»
Alors, quelles sont les étapes pour se tourner vers le bio ? «Pour se convertir, il faut veiller à bien respecter son assolement, on aura moins de soucis après», explique Stéphane Puissant. «C’est une base. Ce que j’explique lorsque je fais des études de conversion, c’est de faire un assolement sur neuf ans : trois ans de conventionnel, trois ans de conversion et trois ans de bio. Puis, je regarde ce qu’il se passe au niveau de la marge globale d’exploitation», poursuit Marianne Roisin. «Après, je dis aux agriculteurs d’observer ce qu’il se passe sur la parcelle et sur les marchés, car au fil du temps, ça peut changer. Et surtout de s’adapter à la parcelle. Ça demande beaucoup d’observation et de réflexion. Et on travaille sur l’anticipation».
La gestion des problèmes en agriculture bio n’est pas la même qu’en conventionnel. «En conventionnel, en cas de problème, il y a une solution chimique qui résoudra certainement le problème. En bio, il faut éviter que le problème arrive car il n’y aura pas de solution immédiate. L’assolement sera impacté sur plusieurs années. Alors il faut réfléchir à chaque fois aux conséquences immédiates et à long terme sur chaque chose que l’on fait. C’est une autre façon de travailler», assure Marianne Roisin. «On revient un peu comme dans le temps. On est plus technique. On travaille beaucoup plus le levier agronomique. Il faut plus travailler les champs pour faire germer le maximum d’adventices pour qu’il y ait moins de problèmes de culture. C’est plus de temps et plus de surveillance. Du moins, on ne surveille pas la même chose qu’en conventionnel», reprend Stéphane Puissant.
Un conseil pour débuter sa conversion ? «Je dirais que le plus important est de pouvoir vendre sa récolte le plus proprement possible. D’où l’investissement dans un trieur», conclut l’agriculteur.
Passer du conventionnel au bio, Stéphane Puissant, agriculteur à l’EARL du Déffand, à Ouanne, en a fait l’expérience. «Ma première conversion, c’était en 2010. Au départ, c’est venu de l’envie de produire autrement», confie-t-il. «À Déffand, j’ai une partie d’exploitation qui est sur un captage. À un moment, le captage nous obligeait à faire de la prairie pour réduire les produits phytos. Je me suis dit que la seule façon de remédier à ce problème était de passer en bio. Aujourd’hui, je suis à 100 % bio».
«Travailler sur l’anticipation»
Alors, quelles sont les étapes pour se tourner vers le bio ? «Pour se convertir, il faut veiller à bien respecter son assolement, on aura moins de soucis après», explique Stéphane Puissant. «C’est une base. Ce que j’explique lorsque je fais des études de conversion, c’est de faire un assolement sur neuf ans : trois ans de conventionnel, trois ans de conversion et trois ans de bio. Puis, je regarde ce qu’il se passe au niveau de la marge globale d’exploitation», poursuit Marianne Roisin. «Après, je dis aux agriculteurs d’observer ce qu’il se passe sur la parcelle et sur les marchés, car au fil du temps, ça peut changer. Et surtout de s’adapter à la parcelle. Ça demande beaucoup d’observation et de réflexion. Et on travaille sur l’anticipation».
La gestion des problèmes en agriculture bio n’est pas la même qu’en conventionnel. «En conventionnel, en cas de problème, il y a une solution chimique qui résoudra certainement le problème. En bio, il faut éviter que le problème arrive car il n’y aura pas de solution immédiate. L’assolement sera impacté sur plusieurs années. Alors il faut réfléchir à chaque fois aux conséquences immédiates et à long terme sur chaque chose que l’on fait. C’est une autre façon de travailler», assure Marianne Roisin. «On revient un peu comme dans le temps. On est plus technique. On travaille beaucoup plus le levier agronomique. Il faut plus travailler les champs pour faire germer le maximum d’adventices pour qu’il y ait moins de problèmes de culture. C’est plus de temps et plus de surveillance. Du moins, on ne surveille pas la même chose qu’en conventionnel», reprend Stéphane Puissant.
Un conseil pour débuter sa conversion ? «Je dirais que le plus important est de pouvoir vendre sa récolte le plus proprement possible. D’où l’investissement dans un trieur», conclut l’agriculteur.