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Agriculture de conservation des sols

L’Apad en sols majeurs

L’Association Pour une Agriculture Durable (APAD) se réunit en assemblée générale à AgroSup Dijon le 13 février prochain. A cette occasion, elle organise une journée de réflexion et d’échange autour des enjeux et des pratiques de l’agriculture de conservation des sols.
Par Anne-Marie Klein
L’Apad en sols majeurs
Le sol fait l’objet de toutes les attentions, pilier du système de production c’est un éco-système à part entière, qui doit être préservé, entretenu.
En matière de conservation -ou de reconquête- des sols, il faut être patient et persévérant. Quand on anime une association comme l’Apad (Association Pour une Agriculture Durable), il faut être tout aussi patient et persévérant pour voir ses messages relayés et surtout essaimés sur les territoires agricoles.
L’Apad va tenir son assemblée générale à Dijon le 13 février prochain, elle organise à cette occasion une journée d’échange et de réflexion sur le fond de son engagement pour la conservation des sols, en cette année 2015, distinguée comme l’Année internationale des sols. Une année de fortes évolutions réglementaires aussi (Pac, Directive nitrates, Ecophyto 2...) qui vont générer de nouvelles contraintes. Cependant, pour le président de l’Apad, Benoît Lavier, son président «Ce même cadre réglementaire peut aussi proposer de réelles opportunités pour ceux qui sont prêts à se remettre en question». Au travers des enjeux agronomiques, climatiques, environnementaux... on redécouvre la fonction première des sols et les consciences s’éveillent, stimulées par un ensemble de signaux «qui vont dans le bon sens».
Pour les membres de l’Apad et les agriculteurs engagés dans ces techniques innovantes, c’est une évidence, le sol n’est pas un simple support mais un milieu vivant, le pilier du système de production ; un éco-système à part entière qui doit être entretenu, protégé. Certains signes montrent que la situation se dégrade rapidement : stagnation des rendements, compactage, lessivage, baisse de la fertilité, diminution de la matière organique... traduisent l’épuisement de certains sols, arrivés au bout du rouleau compresseur de pratiques trop agressives.
Pour remédier à cela,  quelques précurseurs se sont tournés vers les techniques de non labours et les couverts, avec comme aboutissement pour les plus motivés le semis direct sous couvert. Le chemin peut s’avérer difficile, car la mise en œuvre de ces pratiques suppose de tout remettre à plat et «de remettre en cause ses convictions, ses habitudes et persévérer en raisonnant différemment son système de culture» insiste aussi Benoît Lavier. Le non travail du sol et sa couverture totale s’accompagne d’un important travail de réflexion en amont. Mais les bénéfices sont au rendez-vous, sur le plan économique comme sur le plan agronomique.
«Aujourd’hui, avec quinze années de recul sur ces techniques, les résultats sont probants et mesurables» confirme le président de l’Apad, qui précise que l’association se fixe une obligation de résultat, «il faut qu’on puisse mesurer les résultats, d’où l’intérêt de se rapprocher de la recherche», qui s’intéresse maintenant aux techniques de conservation des sols. D’où la vocation de l’Apad qui «encourage les agriculteurs à se prendre en main et soutient leurs initiatives de regroupement pour échanger et partager collectivement leurs expériences et leurs observations».
L’assemblée générale de l’Apad se tient le 13 février à AgroSup, 26 Bd Petitjean, sur le site Demeter. A cette occasion elle va ouvrir le débat lors d’une réunion publique sur le thème : «2015, année internationale des sols : les protéger, pourquoi, comment ?». Renseignements et inscription sur le site :  www.apad.asso.fr ou magalie.corre@apad.asso.fr (06 69 66 58 92) ou  marie-laure.jolimet@apad.asso.fr