Fédération des Chasseurs
"L'année en cours n'aura pas été un long fleuve tranquille..."
Alors que leur nombre ne cesse de s'éroder, passant sous la barre des 13 000 adhérents, les chasseurs de l'Yonne ont à faire face à un montant d'indemnisations sans précédent, suite aux dégâts occasionnés par des populations de sangliers toujours plus nombreuses

[I]«L'année en cours n'aura décidemment pas été un long fleuve tranquille pour la chasse et je crains qu'il n'en soit de même pour les années à venir»[i]. Pour Olivier Lecas, président de la Fédération des chasseurs de l'Yonne, l'heure est, sinon au pessimisme, du moins à la gravité, tant [I]«les dossiers et les difficultés se suivent et se ressemblent»[i]. Si l'importance des populations de cerfs élaphes et de chevreuils sur certains secteurs du département semble incompatible avec le biotope et susceptible d'occasionner des dégâts dans les cultures, rien de comparable pour autant avec ceux imputables aux sangliers, représentant à eux seuls 90% des indemnités versées.
Tout en se félicitant que le plan de chasse pour l'espèce ait été maintenu, le président Lecas s'inquiète d'ors et déjà du résultat prévisible de l'exercice comptable en cours 2010/2011, face notamment «au prix des denrées qui flambent, pour certaines, de plus de 80% cette année». A ce jour, déjà 1 200 ha de détruits, sans compter prairies et semis, contre 1020 ha pour la totalité de la saison précédente, pour un total jamais atteint de 1750 dossiers ! Soit un montant prévisionnel d'indemnisations 2010/2011 versées aux exploitants de 1500000 €... Presque le double de ce qui avait été budgété !
[INTER]Un nouveau calcul de participation territoriale[inter]
Afin de financer ces dommages, un nouveau calcul de participation territoriale a été présenté aux adhérents présents à l'assemblée générale. Son principe étant de remplacer la part [I]«solidarité»[i] qui existait jusqu'à présent sur la participation territoriale (60 cts sur la cotisation «bois» et 6 cts pour la cotisation «plaine»), par un timbre grand gibier qui sera maintenu, «jusqu'à ce que le service indemnisation des dégâts ne soit plus dans le rouge». Dans un souci d'équité, les zones de gestion seront «responsabilisées», en tenant compte à la fois des dégâts des zones, de la superficie des territoires et des attributions de sangliers aux 100 ha pour ces mêmes territoires. Pour mémoire : 12788 attributions sangliers ont été enregistrées en 2010/2011 pour 9555 réalisations, soit un taux de 78%. Le plus fort jamais atteint à ce jour, en partie du à des attributions systématiquement satisfaites au fil de l'eau à partir du mois de novembre
L'arrêté préfectoral interdisant l'agrainage «sangliers» n'est toujours pas accepté par les chasseurs de l'Yonne et leur président s'en fait l'écho : [I]«il nous semble qu'un agrainage dissuasif, raisonnable et raisonné, notamment de décembre à fin mars, aurait permis de limiter les dommages. N'a-t-on pas vu des sangliers brouter du colza, de l'orge et du blé !»[i]. Autre sujet de discorde : l'interdiction totale d'agrainage dans deux zones de gestion du département (n°5 Saint-Jean et n°6 Tonnerrois), suite à la tuberculose bovine qui sévit en Côte d'Or. Olivier Lecas s'interroge : [I]«pourquoi créer de telles disparités avec la Côte d'Or pourtant directement concernée par la tuberculose, alors que dans ce département, seules les communes où des cas avérés de tuberculose ont été mis en évidence, ont interdiction d'agrainer... ?»[i]. La situation étant même qualifiée d'«ubuesque» au regard de certains territoires de chasse situés à la fois sur l'Yonne et la Côte d'Or, où l'interdiction d'engrainer des uns n'entraîne pas de mesures similaires pour d'autres.
Tout en se félicitant que le plan de chasse pour l'espèce ait été maintenu, le président Lecas s'inquiète d'ors et déjà du résultat prévisible de l'exercice comptable en cours 2010/2011, face notamment «au prix des denrées qui flambent, pour certaines, de plus de 80% cette année». A ce jour, déjà 1 200 ha de détruits, sans compter prairies et semis, contre 1020 ha pour la totalité de la saison précédente, pour un total jamais atteint de 1750 dossiers ! Soit un montant prévisionnel d'indemnisations 2010/2011 versées aux exploitants de 1500000 €... Presque le double de ce qui avait été budgété !
[INTER]Un nouveau calcul de participation territoriale[inter]
Afin de financer ces dommages, un nouveau calcul de participation territoriale a été présenté aux adhérents présents à l'assemblée générale. Son principe étant de remplacer la part [I]«solidarité»[i] qui existait jusqu'à présent sur la participation territoriale (60 cts sur la cotisation «bois» et 6 cts pour la cotisation «plaine»), par un timbre grand gibier qui sera maintenu, «jusqu'à ce que le service indemnisation des dégâts ne soit plus dans le rouge». Dans un souci d'équité, les zones de gestion seront «responsabilisées», en tenant compte à la fois des dégâts des zones, de la superficie des territoires et des attributions de sangliers aux 100 ha pour ces mêmes territoires. Pour mémoire : 12788 attributions sangliers ont été enregistrées en 2010/2011 pour 9555 réalisations, soit un taux de 78%. Le plus fort jamais atteint à ce jour, en partie du à des attributions systématiquement satisfaites au fil de l'eau à partir du mois de novembre
L'arrêté préfectoral interdisant l'agrainage «sangliers» n'est toujours pas accepté par les chasseurs de l'Yonne et leur président s'en fait l'écho : [I]«il nous semble qu'un agrainage dissuasif, raisonnable et raisonné, notamment de décembre à fin mars, aurait permis de limiter les dommages. N'a-t-on pas vu des sangliers brouter du colza, de l'orge et du blé !»[i]. Autre sujet de discorde : l'interdiction totale d'agrainage dans deux zones de gestion du département (n°5 Saint-Jean et n°6 Tonnerrois), suite à la tuberculose bovine qui sévit en Côte d'Or. Olivier Lecas s'interroge : [I]«pourquoi créer de telles disparités avec la Côte d'Or pourtant directement concernée par la tuberculose, alors que dans ce département, seules les communes où des cas avérés de tuberculose ont été mis en évidence, ont interdiction d'agrainer... ?»[i]. La situation étant même qualifiée d'«ubuesque» au regard de certains territoires de chasse situés à la fois sur l'Yonne et la Côte d'Or, où l'interdiction d'engrainer des uns n'entraîne pas de mesures similaires pour d'autres.