Vente directe
L’alternative Salers
Florian Leroy vend sa viande sans intermédiaires depuis 3 ans. Il est ainsi protégé des problèmes rencontrés par les autres éleveurs, notamment sur le prix de la viande.
Son prix, Florian
le décide seul.
Son prix, Florian
le décide seul.
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Dans le fond d’un pré, un petit troupeau atypique prend le frais près de la rivière. L’Yonne abreuve et rafraîchit les bêtes à la robe acajou. Florian Leroy possède 26 mères et autant de veaux, tous des Salers purs, au sein de la EARL Chapotin. Et lorsqu’on lui demande pourquoi cette race de vache, les avantages pleuvent : «c’est une race rustique, très résistante à la chaleur et au froid» ou encore «je n’ai jamais eu à faire appel à un vétérinaire. Une fois seulement, pour un veau mort dans le ventre de sa mère» s’exclame Florian. Il privilégie la qualité. Pour le vêlage, les Salers sont connues pour se débrouiller seules : «Souvent, lorsque les mères sont dans le champ, je me lève et le veau est déjà là» s’amuse-t-il. Dans le même temps, elles demandent très peu de soin de type antibiotique par exemple. Et Florian apprécie aussi sa «viande persillée».
Un troupeau sous surveillance
La race Salers a ses adeptes un peu partout en France. Ils sont une vingtaine en Bourgogne à élever cette race. Florian Leroy appartient au Herd Book Salers, ce qui lui permet d’améliorer son jeune troupeau et d’utiliser toutes les ressources de la génétique. Il appartient en parallèle à l’Association des Salers de Bourgogne, un organisme de promotion de la race et d’aide aux éleveurs. En septembre, la vingtaine d’adhérents se réunira dans une ferme en Saône-et-Loire afin de réaliser une visite d’élevage. Autant d’occasions pour les éleveurs de Salers d’éviter de se retrouver isolé et d’en apprendre plus sur cette race aux effectifs limités en Bourgogne.
Les clients affluent
Depuis 2011, Florian a repris cette petite exploitation à Bazarnes, un peu au sud de Cravant. Pas de concurrence à l’horizon puisque dans ce secteur, les cultivateurs sont nombreux. Surtout, la totalité de la production de Florian est vendue directement au consommateur. Un avantage économique qui permet de se passer d’intermédiaire et donc d’améliorer la rémunération du travail de l’éleveur. La viande est vendue 13 euros le kilo, en caissettes de 10 kilos. Environ 70 acheteurs différents, constituent sa clientèle régulière. Pas besoin de publicité pour trouver des clients, la bouche-a-oreille a suffi. Les commandes par téléphone ont afflué : «ils viennent surtout des communes alentours, mais aussi parfois d’Auxerre» précise Florian. La prochaine vente aura lieu en septembre. Déjà 15 commandes ont été enregistrées. Florian a un bon contact avec ses acheteurs qui prennent plaisir à revenir. Cependant, le surcroît de travail généré par la vente directe n’est pas négligeable. L’hiver, il fait faire le tour de l’exploitation aux clients, discute de ses méthodes d’élevage et de son choix de race. C’est une attention appréciée , qui plaît énormément et fidélise la clientèle.
Des ventes en augmentation
Bon an mal an, Florian vend 8 vaches et 5 veaux par an. Sur une carcasse, il réussit à dégager jusqu’à 1000 euros de plus par rapport à un circuit de commercialisation classique. Une valorisation supplémentaire qui compense le temps passé à parcourir les 90 km qui le sépare de l’abattoir. A cela, il faut ajouter le coût de l’abattage, mais la marge reste intéressante. Pour Florian Leroy, la vente directe était une question de survie. Lors de son installation, s’il avait suivi la voie d’une commercialisation classique, sa jeune exploitation n’aurait pas tenu longtemps avec un si petit troupeau. Le revenu tiré de la vente de ses bêtes est ainsi complété par la vente de céréales. Il cultive blé, pois et orge sur 70ha. Une partie sert à nourrir ses bêtes, l’autre part à la vente.
«Cette année, la vente de bovins a rapporté plus que les cultures. Avant, c’était l’inverse» analyse Florian. Son système marche pour le moment. Son objectifs à terme serait d’écouler une vache par mois, ce qui lui permettrait d’augmenter son revenu. Mais il reste conscient des dangers d’une trop grande généralisation du système de vente en direct : «Il ne faudrait pas que tout le monde fasse ça non plus. Tous les 100m, il y avait un panneau de vente directe dans le Maine-et-Loire, où j’ai fait mes études» s’inquiète-t-il.
L’abondance d’offre pourrait faire baisser les prix et donc rendre ce système de vente beaucoup moins intéressant.
Un troupeau sous surveillance
La race Salers a ses adeptes un peu partout en France. Ils sont une vingtaine en Bourgogne à élever cette race. Florian Leroy appartient au Herd Book Salers, ce qui lui permet d’améliorer son jeune troupeau et d’utiliser toutes les ressources de la génétique. Il appartient en parallèle à l’Association des Salers de Bourgogne, un organisme de promotion de la race et d’aide aux éleveurs. En septembre, la vingtaine d’adhérents se réunira dans une ferme en Saône-et-Loire afin de réaliser une visite d’élevage. Autant d’occasions pour les éleveurs de Salers d’éviter de se retrouver isolé et d’en apprendre plus sur cette race aux effectifs limités en Bourgogne.
Les clients affluent
Depuis 2011, Florian a repris cette petite exploitation à Bazarnes, un peu au sud de Cravant. Pas de concurrence à l’horizon puisque dans ce secteur, les cultivateurs sont nombreux. Surtout, la totalité de la production de Florian est vendue directement au consommateur. Un avantage économique qui permet de se passer d’intermédiaire et donc d’améliorer la rémunération du travail de l’éleveur. La viande est vendue 13 euros le kilo, en caissettes de 10 kilos. Environ 70 acheteurs différents, constituent sa clientèle régulière. Pas besoin de publicité pour trouver des clients, la bouche-a-oreille a suffi. Les commandes par téléphone ont afflué : «ils viennent surtout des communes alentours, mais aussi parfois d’Auxerre» précise Florian. La prochaine vente aura lieu en septembre. Déjà 15 commandes ont été enregistrées. Florian a un bon contact avec ses acheteurs qui prennent plaisir à revenir. Cependant, le surcroît de travail généré par la vente directe n’est pas négligeable. L’hiver, il fait faire le tour de l’exploitation aux clients, discute de ses méthodes d’élevage et de son choix de race. C’est une attention appréciée , qui plaît énormément et fidélise la clientèle.
Des ventes en augmentation
Bon an mal an, Florian vend 8 vaches et 5 veaux par an. Sur une carcasse, il réussit à dégager jusqu’à 1000 euros de plus par rapport à un circuit de commercialisation classique. Une valorisation supplémentaire qui compense le temps passé à parcourir les 90 km qui le sépare de l’abattoir. A cela, il faut ajouter le coût de l’abattage, mais la marge reste intéressante. Pour Florian Leroy, la vente directe était une question de survie. Lors de son installation, s’il avait suivi la voie d’une commercialisation classique, sa jeune exploitation n’aurait pas tenu longtemps avec un si petit troupeau. Le revenu tiré de la vente de ses bêtes est ainsi complété par la vente de céréales. Il cultive blé, pois et orge sur 70ha. Une partie sert à nourrir ses bêtes, l’autre part à la vente.
«Cette année, la vente de bovins a rapporté plus que les cultures. Avant, c’était l’inverse» analyse Florian. Son système marche pour le moment. Son objectifs à terme serait d’écouler une vache par mois, ce qui lui permettrait d’augmenter son revenu. Mais il reste conscient des dangers d’une trop grande généralisation du système de vente en direct : «Il ne faudrait pas que tout le monde fasse ça non plus. Tous les 100m, il y avait un panneau de vente directe dans le Maine-et-Loire, où j’ai fait mes études» s’inquiète-t-il.
L’abondance d’offre pourrait faire baisser les prix et donc rendre ce système de vente beaucoup moins intéressant.