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Sécheresse

L’aide du Département

Le Conseil départemental de la Côte-d’Or réaffirme son soutien au monde agricole.
Par AG
L’aide du Département
Le débit de l’eau est estimé à 6 m3/heure.
François Sauvadet s’est rendu le 12 août à Fontangy, dans la cour de ferme du Gaec de Ligot, afin d’échanger avec les agriculteurs locaux et les présidents de la FDSEA, des JA et de la Chambre d’agriculture. Face à la situation très préoccupante des éleveurs, le président du Conseil départemental a alerté Julien Denormandie, le nouveau ministre de l’Agriculture, en lui demandant de soutenir les zones les plus touchées pour assurer l’approvisionnement en eau et l’alimentation des troupeaux.

Aménagements spécifiques
Le Département, de son côté, fait son maximum pour soutenir le monde de l’élevage. La rencontre organisée la semaine dernière chez Alain Son et Jean-Philippe Boccard a permis d’illustrer plusieurs soutiens pour lutter contre les effets de la sécheresse. Les deux exploitants ont fait construire un bâtiment de stockage de fourrages, aidé par le Conseil départemental à hauteur de 30 % de 50 000 euros, soit une enveloppe de 15 000 euros. La structure est équipée d’un dispositif de récupération d’eau de pluie, lui-même soutenu à 30 %, soit une aide de 1 582 euros pour une facture totale de 5 274 euros.

Avec le Sesam
Le Département et le Syndicat des eaux et de services Auxois-Morvan (Sesam) accompagnent les éleveurs et les communes dans leur recherche d’un approvisionnement de secours en eau. Trois citernes mobiles de 14 000 litres et une citerne souple de 15 000 litres ont été acquises par le Sesam avec l’aide financière du Conseil départemental à hauteur de 50 % des dépenses. Ces citernes, transportables par camion, sont acheminées à la demande des éleveurs et parfois des maires, là où le besoin se fait ressentir. Le Sesam a souhaité acquérir ces cuves d’un volume intermédiaire afin de pouvoir les transporter partout. Le camion permet d’acheminer une cuve de 14 000 litres et une remorque peut y être attelée, elle-même, dotée d’une cuve identique, permettant ainsi de déplacer 28 000 litres d’eau.

Bassin Seine-Normandie
François Sauvadet a également rappelé le travail entrepris par le comité de Bassin Seine-Normandie qu’il préside lui-même. Un plan de reprise comprend des mesures de simplification des conditions d’aides, mais aussi d’augmentation des taux d’aides pour tous les dossiers jugés prioritaires comme la lutte contre les fuites en zone rurale ou encore les travaux sur les réseaux d’eaux usées nécessaires à l’atteinte du bon état. François Sauvadet lance un appel aux maires et syndicats mixtes : « Je leur demande d’investir sans réserve dans les travaux de réseaux d’eau fuyards car c’est une urgence. Le département de la Côte-d’Or sera à leur écoute et à leurs côtés pour les accompagner ».

L’idée du forage

Alain Son et Jean-Philippe Boccard ont fait réaliser un forage en juin 2019. Ce système n’a pas fait l’objet d’une aide financière mais ravit les deux éleveurs, qui reviennent ici sur leurs motivations, les démarches suivies et les bénéfices engendrés : « Notre facture d’eau était passée de 3 000 à 10 000 euros par an suite à l’augmentation des tarifs, ce n’était plus possible de suivre. Nous avons fait appel à une entreprise spécialisée dans le forage, basée dans le département du Cher. Un sourcier de cette société s’est déplacé et a localisé un point d’eau, estimé entre 40 et 50 m de profondeur. Ce point ne devait pas être à moins de 20 m d’un bâtiment, cela tombait bien, c’était le cas chez nous. Nous avons adressé une demande à l’administration, avec un dossier très complet à remplir. Avant les travaux, un deuxième sourcier est venu sur place pour confirmer l’emplacement du forage, c’était exactement le même résultat. Lors du forage, l’eau a commencé à jaillir a exactement 52 mètres ! La foreuse a continué son travail jusqu’à 60 m. La facture totale s’élève à 12 000 euros et inclut des surpresseurs. Si l’eau n’avait pas été trouvée, un forfait aurait dû être payé car la machine qui se déplace coûte tout de même la bagatelle de 700 000 euros… Le débit de l’eau est estimé à 6 m3/h, ce qui est intéressant. Notre poulailler, lui, a un besoin annuel de 2 000 m3. Cet équipement nous est très bénéfique et sera amorti en moins de trois ans ».