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Productions végétales

L’agriculture au service de la chimie

L’Union des Productions Végétales de l’Yonne (UPVY), organise pour la deuxième année consécutive des rencontres sur le végétal, le 21 janvier prochain, à 14 h 30, au lycée la Brosse.
Par Sandrine Vatinelle Animatrice UPVY
L’agriculture au service de la chimie
Rencontres sur le végétal, mardi 21 janvier, à 14 h 30, au lycée La Brosse, à Venoy
Le thème choisi cette année est [I]«la chimie du végétal»[i]. Deux intervenants de marques, Catherine Le Hen, membre de l’Association Chimie du Végétal et Gilles Ravot, directeur général de la SAS Pivert présenteront les produits issus de la chimie du végétal, les marchés potentiels et les perspectives à la fois pour la filière des céréales et des oléagineux.

Jusqu’à présent l’utilisation de biomasse agricole, en dehors de la production de biocarburants, semble très confidentielle. Cependant, la combinaison d’un ensemble complexe de facteurs interdépendants explique la volonté de vouloir faire évoluer l’utilisation de la biomasse du stade de la recherche en laboratoire à celui de la production à grande échelle au niveau mondial. Les enjeux planétaires en matière d‘environnement conjugués à la crise financière mondiale ont favorisé la recherche d‘une reprise économique fondée sur une croissance plus durable du point de vue environnemental et social. La [I]«croissance verte»[i] constitue un défi tant pour les pays en développement que pour les pays développés

[INTER]La biomasse agricole de plus en plus sollicitée[inter]
Un constat simple : la dépendance de notre industrie aux ressources fossiles extérieures, la fluctuation des coûts de l’énergie et des matières premières, le changement climatique, la réglementation environnementale, l’évolution des modes de consommation…poussent les industriels de la chimie à se tourner vers le développement de produits et de matériaux biosourcés avec l’émergence de méthodes alternatives utilisant des ressources renouvelables. La biomasse agricole, au-delà des biocarburants, devient donc une ressource de plus en plus sollicitée et de nouveaux marchés peuvent s’ouvrir aux productions agricoles. D’après une analyse récente, 1 million de téléphones portables, 10 millions de gobelets en plastique, 1 milliard de bouteilles en plastique, et 10 milliards de sacs en plastique sont jetés chaque jour dans le monde (Ravenstijn, 2010). Des chiffres qui donnent la mesure de ce que les matériaux biosourcés peuvent remplacer.

Selon les données publiées dans des revues spécialisées, les recettes mondiales tirées actuellement des biens issus des biotechnologies industrielles se situeraient entre 50 et 60 milliards euros par an. Il existe de nombreuses prévisions concernant l‘évolution de ces marchés. Selon certaines, le marché mondial des biotechnologies indus-trielles pourrait atteindre quelque 300 milliards euros d‘ici 2030. Aujourd‘hui une grande partie des activités se concentrent sur les biocarburants, mais il existe également un solide marché des produits chimiques biosourcés. Si les bioplastiques représentent à l’heure actuelle une faible part du marché, de nouvelles applications voient le jour dans des secteurs très divers et sont adoptées par certaines des plus grandes multinationales (OCDE 2011)

Le succès rencontré par les biocarburants peut être attribué en grande partie aux mesures gouvernementales qui, sous différentes formes, apparaissent tout au long de la chaîne de valeur. Les produits chimiques biosourcés et les bioplastiques ne bénéficient pas de la même attention de la part des Pouvoirs Publics à l’heure actuelle, mais des tendances positives se dessinent (OCDE 2011).
Alors venez en débattre le 21 janvier prochain au lycée de la Brosse avec nos intervenants.

ACDV (Association Chimie du Végétal)

Association unique en son genre, elle associe les acteurs directement impliqués dans la chimie du végétal : industriels de la chimie et des agro-ressources. L’objectif de cette association est de proposer et de créer toutes les conditions industrielles, économiques et politiques favorables au développement de la chimie du végétal. Ceci dans le cadre d’une agriculture et d’une chimie compétitives, responsables et durables. Force de proposition, l’ACDV intervient au niveau national et européen afin d’apporter la vision stratégique et la vision des acteurs industriels en France sur le développement de la chimie du végétal à l’international. Cette association compte 45 adhérents : entreprises et organisations professionnelles représentatives de la chimie et des agro-ressources ainsi que des industries utilisatrices de produits chimiques (BASF, Roquette, USIPA, Total, Unigrains, Copacel, Michelin…) PIVERT (Picardie Innovations Végétales Enseignements et Recherches Technologiques) P.I.V.E.R.T (Picardie Innovations Végétales, Enseignements et Recherches Technologiques) est un Institut d’Excellence dans le domaine des Energies Décarbonées et plus particulièrement dans la chimie du végétal à base de biomasse oléagineuse. Avec 150 chercheurs réunis sur 10 ans, cet institut développera les bases de la bioraffinerie du futur. Issu d’un partenariat original public-privé, porté par des centres techniques, des universités, des industriels et des acteurs privés comme Sofiprotéol, il vise à développer une chimie renouvelable utilisant des matières premières d’origine agricole en remplacement des matières premières d’origine fossile.