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Reproducteurs ovins

Jour de concours

Le Gaec Ferroux, de Savilly, participe au concours d’Arnay-le-Duc vendredi 30 août.
Par Aurélen Genest
Jour de concours
Simon Ferroux, l’un des trois associés du Gaec, avec plusieurs Charollais qui feront le déplacement à Arnay.
Le comice d’Arnay-le-Duc organise son traditionnel concours ovin en partenariat avec la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or. Des centaines de reproducteurs toutes races sont attendues vendredi 30 août sous le hall de l’agriculture de 9 heures à 13 heures. Comme tous les ans, le Gaec Ferroux fait partie des exposants et présente une dizaine d’agneaux de l’année dans la race charollaise, avec la double intention de vendre plusieurs bêtes et de passer un agréable moment entre éleveurs. « En plus de la partie purement professionnelle, ce rendez-vous est toujours très apprécié par tous les participants. Comme d’autres exposants, nous nous déplaçons en famille pour manger ensemble le midi et revoir des copains. Le monde ovin est une grande famille », indique Sylvain Ferroux, qui espère enregistrer plusieurs transactions malgré un contexte morose. « La sécheresse et le tassement des prix ne sont pas propices au commerce, c’est certain », souligne l’éleveur de 47 ans, « comme un peu partout, il y a moins d’éleveurs et moins d’acheteurs au fil des années. Heureusement, Arnay arrive à maintenir un certain niveau avec le déplacement de plusieurs élevages possédant de grandes troupes ».

Ça chauffe
Sylvain Ferroux regrette le niveau actuel des prix se situant aux alentours de 5,5 euros/kg pour les agneaux : « ils devraient être au moins à 6 euros/kg. Force est de constater qu’aujourd’hui, les agneaux ne se vendent pas. La météo est pourtant propice à la consommation, mais nous ne voyons rien bouger de notre côté ». La plus grande inquiétude du producteur côte-d’orien reste bien évidemment la sécheresse : « c’est une énorme problématique pour notre élevage comptant 250 agnelages mais aussi 150 vêlages. La récolte de foin a été faible chez nous avec moins de 2 t/ha récoltées dans nos terres granitiques, ventées et séchantes. Lors d’une année favorable, nous pouvons espérer 4,5 voire 5 t/ha, nous en sommes donc très loin. Nos achats d’aliments ont augmenté d’au moins 30 % et je crains que ce ne soit que le début. Nous avons été contraints d’acheter 100 tonnes de foin, alors qu’il est assez rare que nous nous approvisionnons à l’extérieur. L’eau est également un énorme problème. Tant que les réserves d’eau seront interdites, ça ne pourra pas aller. La plupart des sources sont déjà à l’arrêt. Nous commençons de tourner le robinet avec une facture qui s’annonce conséquente comme l’année dernière. De la pluie est annoncée en août, j’espère que nous en aurons en quantité, c’est urgent ».
Au programme du vendredi 30 août : concours/vente de reproducteurs mâles, exposition/vente d’agnelles, prime à l’achat par tirage au sort et restauration sur place. Renseignements : 06 87 85 06 99 ou 03 80 90 68 81.

Charolles La Côte-d’Or cartonne

La vente de sortie de station de l’OS Mouton Charollais s’est déroulée vendredi 2 août à Charolles. Sur les 125 béliers entrés en station, 90 avaient été retenus : 71 ont été proposés à la vente, cinq ont été conservés par leur éleveur et 14 ont pris la voie du testage boucher. Sur ces 90 béliers, 21 venaient du département de la Côte-d’Or, et plus précisément du Gaec du Moulin de Jonchery (Diancey), de chez Thierry Maréchal (Viévy), du Gaec Ferroux (Savilly), de l’EARL Poillot Boyer (Vandenesse-en-Auxois), de l’EARL Joubert (Coulmier-le-Sec) et du Gaec Gaudry (Marcheseuil). Aurore Gérard, conseillère à la Chambre d’agriculture de Côte-d’Or, indique que 80 % des ovins côte-d’oriens ont obtenu la qualification RDM (recommandés mixte, soit les meilleures qualifications de la station). Sur l’ensemble de la vente de Charolles, 82 % des animaux ont trouvé preneur à un tarif moyen de 804 euros et avec un record de vente à 2 320 euros. « Les béliers côte-d’oriens ont tous été vendus, trois animaux sont partis en testage », informe Aurore Gérard, qui rappelle que vente de la station n’est pas réservée aux éleveurs sélectionneurs : « celle-ci est bien ouverte à tous les éleveurs qui peuvent aussi venir acheter. Les mises à prix sont de 500 euros pour les béliers RDM et 460 euros pour les RDT et RDC. Deux tiers des béliers d’excellente qualité génétique sont accessibles en dessous de 700 euros ».