Future PMTVA
Interrogations non comblées
C’est aux Sables d’Olonne, face aux bourrasques de l’Océan, que s’est tenu l’édition 2014 du congrès de la FNB. Laissant planer le doute quant aux orientations de la future PMTVA, le ministre de l’Agriculture a été, à l’instar des bateaux à l’encrage au port, largement chahuté par la houle … paysanne.

Les 5 et 6 février dernier, les sables d’Olonne, en Vendée. Face à un océan déchaîné, près de 600 congressistes, parmi lesquels une petite vingtaine de Bourguignons, prennent place dans le palais des congrès de la station touristique, port d’attache du célèbre Vendée Globe. Inquiets, ils le sont, tant les tergiversations ministérielles sur la future réforme de la PAC font germer des craintes pour le devenir de la production de viande bovine. Excédés, ils le sont également. Car la multiplication des annonces politiques aux tonalités salvatrices pour l’élevage tend à … [I]«agacer»[i] au vu des choix français opérés en matière d’orientation de la politique agricole commune, fin décembre à Paris.
Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture est lui attendu pour le début d’après-midi où, après avoir assisté aux interventions des sections régionales de la FNB, il prendra la parole pour un grand oral sur sa vision de l’agriculture et sur les perspectives qu’il entend redonner à l’élevage bovin allaitant français. Tout un programme …
[INTER]Un ministre chahuté … [inter]
[I]«Vous êtes le pirate au creux de la vague, le sous-marin qui torpille les navires encore à flot»[i]. C’est avec un vocabulaire de circonstance que bon nombre de régions ont ainsi, au cours de leurs interventions, rappelé au ministre le delta manifeste et constaté entre les déclarations d’intentions et les premières estimations de l’effet de la réforme sur les systèmes de production allaitants de l’ensemble du territoire français. Avec un sujet de crispation particulièrement exacerbé quel que soit le territoire et l’orientation de la production: la future PMTVA. Car, outre le fait que l’enveloppe consacrée à la mesure ait fait l’objet d’un épais coup de rabot entre le sommet de l’élevage et le Conseil Spécialisé d’Orientation (CSO) du 17 décembre 2013 (- 43 millions d’€), les modalités de répartition de l’enveloppe génèrent aujourd’hui de nombreuses inquiétudes, notamment sur le niveau d’accompagnement des animaux primés au-delà de la quarantième vache.
Aussi et sur ce sujet, la Bourgogne s’est faite, par la voix de son représentant, Dominique Guyon, force de proposition, rappelant que le seuil critique pour pouvoir maintenir une PMTVA forte et significative pour les éleveurs se trouvait à 3,7 millions d’animaux primés. Un plafond non extensible qui suppose la restriction de l’accès à l’enveloppe aux seules femelles productives et la mise en place d’un nouveau régime de références individuelles, sur la base des effectifs 2013 détenus par les éleveurs.
[INTER]… un ministre sans réponses sur la PAC [inter]
Attentifs aux propos tenus par les représentants syndicaux, c’est devant une assistance l’attendant au tournant que le ministre s’est ensuite hissé à la tribune. Et c’est dans une horripilante prestation scénique, que Stéphane Le Foll a durant près de 45 minutes fait état de [I]«tout et pas grand-chose»[i] s’insurgeant contre le fait que des chiffres alarmants puissent circuler sur le montant de la PMTVA et assurant que les vaches après la quarantième seraient accompagnées par un soutien d’un montant supérieur à 60 €. Sans néanmoins en préciser le chiffre … 61, 65, 70, 100, 110, 130 € ? Pour les annonces il faudra repasser !
[INTER]Des avancées relatives sur les aspects «filière» [inter]
Côté filière, dossier par ailleurs central dans la stratégie syndicale de la FNB, le ministre de l’Agriculture a rappelé qu’il avait été au côté de l’interprofession, proactif dans la création du nouveau logo [I]«races de France»[i] dont la présentation officielle devait avoir lieu le 11 février et qui permettra de renforcer la traçabilité des viandes dans les produits transformés à l’avenir. Une manière détournée de faire oublier le revers français à Bruxelles sur l’étiquetage de l’origine des viandes dans les plats transformés dont le gouvernement avait pourtant fait une priorité après la crise des lasagnes à la viande de cheval. Enfin, et répondant à une demande pressante de la FNB et de ses fédérations régionales, Stéphane Le Foll se sera officiellement engagé à remobiliser les acteurs de l’ex-cellule interministérielle [I]«export»[i] de manière à redynamiser la capacité de notre filière viande à pérenniser des marchés sur pays tiers. Un thème qui aura fait l’objet de nombreux groupes de travail au cours de cette assemblée générale et sur lequel tous les acteurs de la filière s’entendent à dire que la qualité, la diversité et les volumes de viande produits en France sont de véritables atouts pour un positionnement compétitif des viandes françaises sur les marchés communautaires et mondiaux.
Stéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture est lui attendu pour le début d’après-midi où, après avoir assisté aux interventions des sections régionales de la FNB, il prendra la parole pour un grand oral sur sa vision de l’agriculture et sur les perspectives qu’il entend redonner à l’élevage bovin allaitant français. Tout un programme …
[INTER]Un ministre chahuté … [inter]
[I]«Vous êtes le pirate au creux de la vague, le sous-marin qui torpille les navires encore à flot»[i]. C’est avec un vocabulaire de circonstance que bon nombre de régions ont ainsi, au cours de leurs interventions, rappelé au ministre le delta manifeste et constaté entre les déclarations d’intentions et les premières estimations de l’effet de la réforme sur les systèmes de production allaitants de l’ensemble du territoire français. Avec un sujet de crispation particulièrement exacerbé quel que soit le territoire et l’orientation de la production: la future PMTVA. Car, outre le fait que l’enveloppe consacrée à la mesure ait fait l’objet d’un épais coup de rabot entre le sommet de l’élevage et le Conseil Spécialisé d’Orientation (CSO) du 17 décembre 2013 (- 43 millions d’€), les modalités de répartition de l’enveloppe génèrent aujourd’hui de nombreuses inquiétudes, notamment sur le niveau d’accompagnement des animaux primés au-delà de la quarantième vache.
Aussi et sur ce sujet, la Bourgogne s’est faite, par la voix de son représentant, Dominique Guyon, force de proposition, rappelant que le seuil critique pour pouvoir maintenir une PMTVA forte et significative pour les éleveurs se trouvait à 3,7 millions d’animaux primés. Un plafond non extensible qui suppose la restriction de l’accès à l’enveloppe aux seules femelles productives et la mise en place d’un nouveau régime de références individuelles, sur la base des effectifs 2013 détenus par les éleveurs.
[INTER]… un ministre sans réponses sur la PAC [inter]
Attentifs aux propos tenus par les représentants syndicaux, c’est devant une assistance l’attendant au tournant que le ministre s’est ensuite hissé à la tribune. Et c’est dans une horripilante prestation scénique, que Stéphane Le Foll a durant près de 45 minutes fait état de [I]«tout et pas grand-chose»[i] s’insurgeant contre le fait que des chiffres alarmants puissent circuler sur le montant de la PMTVA et assurant que les vaches après la quarantième seraient accompagnées par un soutien d’un montant supérieur à 60 €. Sans néanmoins en préciser le chiffre … 61, 65, 70, 100, 110, 130 € ? Pour les annonces il faudra repasser !
[INTER]Des avancées relatives sur les aspects «filière» [inter]
Côté filière, dossier par ailleurs central dans la stratégie syndicale de la FNB, le ministre de l’Agriculture a rappelé qu’il avait été au côté de l’interprofession, proactif dans la création du nouveau logo [I]«races de France»[i] dont la présentation officielle devait avoir lieu le 11 février et qui permettra de renforcer la traçabilité des viandes dans les produits transformés à l’avenir. Une manière détournée de faire oublier le revers français à Bruxelles sur l’étiquetage de l’origine des viandes dans les plats transformés dont le gouvernement avait pourtant fait une priorité après la crise des lasagnes à la viande de cheval. Enfin, et répondant à une demande pressante de la FNB et de ses fédérations régionales, Stéphane Le Foll se sera officiellement engagé à remobiliser les acteurs de l’ex-cellule interministérielle [I]«export»[i] de manière à redynamiser la capacité de notre filière viande à pérenniser des marchés sur pays tiers. Un thème qui aura fait l’objet de nombreux groupes de travail au cours de cette assemblée générale et sur lequel tous les acteurs de la filière s’entendent à dire que la qualité, la diversité et les volumes de viande produits en France sont de véritables atouts pour un positionnement compétitif des viandes françaises sur les marchés communautaires et mondiaux.
Quatre représentants Bourguignons élus au conseil d’administration de la FNB
Ce congrès 2014 était par ailleurs statutairement électif et les membres qui siègeront au cours des trois prochaines années au conseil d’administration de la Fédération Nationale Bovine ont été élus. Pour la région Bourgogne, quatre- représentants ont ainsi été élus et seront chargés de représenter l’élevage Bourguignon à Paris. Il s’agit de Christian Bajard (Saône et Loire), Emmanuel Bernard (Nièvre), Jean-Pierre Fleury (Côte d’Or) et Michel Joly (Saône et Loire)