Élevages allaitants
Ils vont retrouver leur toit
Un agriculteur du canton de Bligny-sur-Ouche rentre ses bovins cette fin de semaine.
C’est l’heure de la rentrée pour les troupeaux de Côte d’Or. «C’est déjà bien entamé par endroits et les vêlages ont commencé» indique Édouard Benayas, conseiller à la Chambre d’agriculture. A Thorey-sur-Ouche, Fabien Mignotte prépare cette opération depuis un petit moment : «Mon père et moi avons rapproché les animaux dans des pâtures proches de l’exploitation pour plus de facilités. Depuis plusieurs jours, nous faisons de la place en enlevant le matériel que nous avons laissé cet été. Comme tous les ans, c’est la routine». La centaine de vaches charolaises retrouveront leur toit ces prochaines heures, si ce n’est pas déjà fait. Une quarantaine de vêlages vont s’effectuer dans la foulée, une deuxième «session» étant programmée pour le mois de janvier. «L’apport de taureaux plus osseux avec moins de viande devrait limiter les complications et les césariennes» espère le Côte d’Orien de 33 ans. Ces facilités de vêlage sont d’ailleurs très recherchées par Fabien Mignotte qui a investi l’an passé dans un petit troupeau de race Aubrac : «mes parents étaient en vacances en Aveyron et avaient assisté à un concours dédié à cette race. Ils ne m’en avaient dit que du bien. En lisant la presse agricole, l’Aubrac m’intéressait de plus en plus. Je suis moi-même parti en Aveyron me donner une idée un peu plus concrète. Un jour, je suis tombé sur une annonce Agriaffaires et j’ai décidé de me lancer. Je me suis procuré huit vaches et un taureau. Les résultats sont pour l’instant à la hauteur de mes attentes. A vrai dire, je n’ai eu qu’à les baguer... Les vaches ont fait chacune un veau et il n’y a eu aucun problème». L’éleveur envisage d’agrandir son cheptel Aubrac dans les prochaines années si ses bonnes impressions venaient à se confirmer : «c’est une race rustique, pouvant rester l’hiver dehors. Elles représentent un gain de temps important car il y a moins de surveillance. Elles mangent moins que des Charolaises et se contentent de peu. Avec une Pac revue à la baisse, ce sont des économies auxquelles je pense. Je vais elles-aussi les rentrer à la stabulation, mais uniquement dans le but de sevrer les veaux».