Arboriculture
Ils ont la pêche !
Ils sont encore quelques producteurs dans l’Yonne, à « faire » de la pêche en été. Des fruits commercialisés en vente directe et cueillis à maturité, pour le plus grand plaisir des clients.

Alain Duruz fait partie de cette poignée de [I]«Mohicans»[i], derniers arboriculteurs de la région à produire des pêches dans le département, qu’ils commercialisent pour la plupart, en vente directe sur les marchés ou au bord des routes. Un fruit que l’on a plus l’habitude de rencontrer en vallée du Rhône ou dans la Drôme, mais qui a su s’acclimater au climat de la région, avec l’avantage pour les clients de le déguster à maturité, tout juste cueilli de l’arbre.
Sur ses 2 ha de vergers, implantés sur Jussy, plus d’une quinzaine de variétés différentes de pêches et nectarines, dont la cueillette s’étale de mi-juillet à septembre. Cette année, la charge est importante et les arbres croulent sous le poids des fruits : [I]«on a déjà éclairci 2 fois et enlevé de 7 à 8 fruits par branche, de sorte à les avoir bien calibrés et faire que l’arbre ne fatigue pas, car par chez nous, il n’y a pas d’irrigation, comme plus bas dans le sud et on ne peut compter que sur la pluviométrie naturelle…»[i]
Chaque année, les gelées printanières restent une menace permanente pour les producteurs, comme en 2012, où il n’y avait quasiment pas eu de production. Pêches et nectarines de l’exploitation familiale sont vendues chaque semaine sur les marchés d’Auxerre et Joigny ainsi qu’en Côte d’Or en période estivale. Avec parfois, l’obligation pour Alain Duruz de faire un peu de pédagogie : [I]«certains ne veulent pas croire que l’on fait de la pêche dans l’Yonne, persuadés qu’elles ont été achetées en vallée du Rhône ! Alors il nous est déjà arrivé de les conduire jusque dans les vergers pour leur prouver que c’est bien vrai… !»[i]
[INTER]Après les cerises et avant les pommes, les pêches… ![inter]
Plus de 30 ans que les époux Gibault, commercialisent leurs productions de fruits en vente directe à Vincelles, sur le bord de l’ancienne RN6. Pêches et nectarines viennent de prendre le relais des dernières cerises. Hier soir, on a cueilli tard, jusqu’à la nuit, afin de rattraper un peu le temps volé par la météo pluvieuse du matin. Dans le couple, chacun sa tâche : pendant que Monsieur collecte les fruits dans les vergers, secondé par Franck, un employé fidèle présent depuis plus de
20 ans, Madame est un peu plus bas, à la [I]«cabane»[i] à accueillir le client et assurer la vente. Même partage pour ce qui est du travail de la taille, comme l’explique Marie-Claude Gibault : [I]«mon mari s’occupe des cerisiers et pommiers et moi, des pêchers et nectariniers, en mars et avril. En fait, nous sommes occupés toute l’année, avec parfois, les dernières pommes vendues jusqu’à fin janvier..» [i]
La pêche reste un fruit fragile, leur peau veloutée s’accommodant mal notamment de trop fortes pluies, d’où un tri sélectif particulièrement poussé avant qu’elles ne soient proposées aux clients : [I]«un premier tri s’effectue à la cueillette lorsqu’on pose les fruits sur le plateau, puis un second ici sur le lieu de vente…»[i] Une vingtaine de cagettes, triées du matin attendent les premiers clients qui ne vont pas tarder à arriver. Tachés par la pluie, trop petits, trop murs…, certains fruits ne passent pas le contrôle et seront vendus en 2e choix, pour confitures, à 1 euro le kg. On se les arrache ! Genadix, Golo, Fidelia, Snow Queen, Fantasia… Autant de variétés qui rythment la saison, jusqu’à la plus tardive, la Fairlane, que les retardataires pourront retrouver en septembre, une fois les premières pommes arrivées. Ici, nul besoin de traitement pour la conservation des fruits : [I]«pas la peine, le soir même, il n’y en a plus… !»[i]
Il va être10 h 30. Bientôt l’heure de frapper les trois coups ! Un œilleton percé dans la cloison permet comme au théâtre de compter les premiers spectateurs… Pardon ! Les premiers clients. Les artistes sont en place et les habitués attendent sagement, cabas à la main, que le rideau se lève sur la [I]«Maison des fruits»[i], pour un spectacle qui se joue tous les jours de la semaine, de 10 h 30 à 12 h 00 et de 15 h 30 à 18 h.
Sur ses 2 ha de vergers, implantés sur Jussy, plus d’une quinzaine de variétés différentes de pêches et nectarines, dont la cueillette s’étale de mi-juillet à septembre. Cette année, la charge est importante et les arbres croulent sous le poids des fruits : [I]«on a déjà éclairci 2 fois et enlevé de 7 à 8 fruits par branche, de sorte à les avoir bien calibrés et faire que l’arbre ne fatigue pas, car par chez nous, il n’y a pas d’irrigation, comme plus bas dans le sud et on ne peut compter que sur la pluviométrie naturelle…»[i]
Chaque année, les gelées printanières restent une menace permanente pour les producteurs, comme en 2012, où il n’y avait quasiment pas eu de production. Pêches et nectarines de l’exploitation familiale sont vendues chaque semaine sur les marchés d’Auxerre et Joigny ainsi qu’en Côte d’Or en période estivale. Avec parfois, l’obligation pour Alain Duruz de faire un peu de pédagogie : [I]«certains ne veulent pas croire que l’on fait de la pêche dans l’Yonne, persuadés qu’elles ont été achetées en vallée du Rhône ! Alors il nous est déjà arrivé de les conduire jusque dans les vergers pour leur prouver que c’est bien vrai… !»[i]
[INTER]Après les cerises et avant les pommes, les pêches… ![inter]
Plus de 30 ans que les époux Gibault, commercialisent leurs productions de fruits en vente directe à Vincelles, sur le bord de l’ancienne RN6. Pêches et nectarines viennent de prendre le relais des dernières cerises. Hier soir, on a cueilli tard, jusqu’à la nuit, afin de rattraper un peu le temps volé par la météo pluvieuse du matin. Dans le couple, chacun sa tâche : pendant que Monsieur collecte les fruits dans les vergers, secondé par Franck, un employé fidèle présent depuis plus de
20 ans, Madame est un peu plus bas, à la [I]«cabane»[i] à accueillir le client et assurer la vente. Même partage pour ce qui est du travail de la taille, comme l’explique Marie-Claude Gibault : [I]«mon mari s’occupe des cerisiers et pommiers et moi, des pêchers et nectariniers, en mars et avril. En fait, nous sommes occupés toute l’année, avec parfois, les dernières pommes vendues jusqu’à fin janvier..» [i]
La pêche reste un fruit fragile, leur peau veloutée s’accommodant mal notamment de trop fortes pluies, d’où un tri sélectif particulièrement poussé avant qu’elles ne soient proposées aux clients : [I]«un premier tri s’effectue à la cueillette lorsqu’on pose les fruits sur le plateau, puis un second ici sur le lieu de vente…»[i] Une vingtaine de cagettes, triées du matin attendent les premiers clients qui ne vont pas tarder à arriver. Tachés par la pluie, trop petits, trop murs…, certains fruits ne passent pas le contrôle et seront vendus en 2e choix, pour confitures, à 1 euro le kg. On se les arrache ! Genadix, Golo, Fidelia, Snow Queen, Fantasia… Autant de variétés qui rythment la saison, jusqu’à la plus tardive, la Fairlane, que les retardataires pourront retrouver en septembre, une fois les premières pommes arrivées. Ici, nul besoin de traitement pour la conservation des fruits : [I]«pas la peine, le soir même, il n’y en a plus… !»[i]
Il va être10 h 30. Bientôt l’heure de frapper les trois coups ! Un œilleton percé dans la cloison permet comme au théâtre de compter les premiers spectateurs… Pardon ! Les premiers clients. Les artistes sont en place et les habitués attendent sagement, cabas à la main, que le rideau se lève sur la [I]«Maison des fruits»[i], pour un spectacle qui se joue tous les jours de la semaine, de 10 h 30 à 12 h 00 et de 15 h 30 à 18 h.