«Il reste à faire et à convaincre !»

En trois décennies, le nombre d'€™accidents corporels dans l'€™Yonne, a été divisé par 3,5, passant de près de 1000 par an à 278 en 2010. Le nombre de blessés pour sa part, a été pratiquement divisé par quatre et le nombre de tués par 2,5, passant de 138 en 1983 à 32 l'€™an dernier. Si des progrès incontestables ont été enregistrés, l'€™insécurité routière icaunaise reste préoccupante, comme l'€™a rappelé le préfet de l'€™Yonne, Jean-Paul Bonnetain, lors d'€™un point presse organisé à l'€™occasion de l'€™installation d'€™un nouveau radar fixe, entre Auxerre et Chablis : [I]«on est sur la bonne voie, mais il reste à faire et à convaincre. Je reste persuadé que la certitude de la sanction est aussi la meilleure des préventions»[i]. Particulièrement alarmante, la gravité des accidents corporels constatés dans le département : 55 % de blessés sont hospitalisés, contre 36 % au niveau national. Même constat en ce qui concerne le taux de gravité (nombre de tués pour 100 accidents), deux à trois fois plus important qu'€™au national. L'€™Yonne figure d'€™ailleurs parmi les quinze départements français où le nombre de tués par million d'€™habitants est le plus élevé (122,8, contre 102,7 en Bourgogne)

[INTER]La vitesse, première cause des accidents mortels[inter]
Si dans la majorité des accidents, une seule voiture est impliquée, les excès de vitesse constituent la première cause des accidents mortels icaunais (26 % en 2010). Particulièrement visés : les grands excès de vitesse (supérieurs à 50 km/h par rapport à la vitesse maximum autorisée). Sur les neuf premiers mois de 2011, 603 infractions ont été commises (en hausse de 18 % par rapport à 2010). Autres facteurs en cause : l'€™alcool et les stupéfiants. Pour exemple : au mois d'€™août dernier, l'€™alcool était présent dans quatre au moins des six accidents mortels enregistrés, avec des taux de l'€™ordre de 0,74 g/l à 2,66 g/l. Une situation qui, selon le préfet Bonnetain, [I]«nous rappelle un devoir de vigilance, de pédagogie et de répression»[i].

[INTER]Installation de radars «discriminants» et «pédagogiques»[inter]
L'€™Yonne comptait jusqu'€™alors vingt et un radars fixes et huit radars mobiles en activité. Le dispositif a été renforcé cette semaine, avec l'€™installation de quatre nouveaux radars de dernière génération. Appelés [I]«radars discriminants»[i], ils permettent de différencier les poids lourds des véhicules légers et de désigner avec certitude la voie empruntée par le véhicule en infraction. Les autorités souhaitent néanmoins privilégier l'€™information et la prévention. Dans cet esprit, chaque nouveau radar installé sera accompagné d'€™un radar dit «pédagogique», situé dans la zone amont, qui avertira de la vitesse à laquelle on roule. A terme, ces radars remplaceront les panneaux de pré signalisation actuels. La zone concernée pouvant alors être étendue de plusieurs centaines de mètres à plusieurs kilomètres.