Rencontre avec un double actif
Il ne voit pas le bout du tunnel
Salarié dans une entreprise de travaux agricoles et publics, Frédéric Gauthey élève une troupe de 173 ovins. Son emploi du temps est très chargé...

La passion pour les moutons l’a emporté mais il l’assume complètement. [I]«Mon entourage me dit souvent d’arrêter ça et de tout vendre pour être plus tranquille... Mais j’ai toujours aimé les moutons et je ne suis pas prêt de stopper !»[i] lance Frédéric Gauthey. Ce double actif de 52 ans, qui habite Chailly-sur-Armançon dans le canton de Pouilly-en-Auxois, le dit lui même : [I]«je suis pris dans un certain engrenage lié à ma passion»[i]. A l’âge de 15 ans, Frédéric Gauthey achète ses cinq premières brebis [I]«pour le plaisir»[i] : [I]«mes parents ne sont pas du milieu agricole mais depuis tout jeune, j’ai toujours mis les pieds dans les fermes. Je voulais avoir des moutons»[i]. Le Pollien se débrouille tant bien que mal pour loger ses premiers animaux : [I]«on me prêtait des bouts de vergers, un petit bout d’écurie pour les rentrer... Il n’y avait pas d’eau, ni d’électricité»[i]. Dans la foulée, en 1977, Frédéric Gauthey intègre la société Meuriot dans laquelle il travaille encore aujourd’hui. Le Côte d’orien continue en parallèle son élevage ovin. Sa troupe de brebis augmente progressivement et arrive à une trentaine d’unités. En 1990, le départ en retraite d’un agriculteur de son village lui permet d’acquérir un peu plus de surfaces : [I]«j’en ai profité pour augmenter ma troupe jusqu’à 80 brebis et béliers»[i]. En 2000, Frédéric Gauthey construit un tunnel pour loger ses ovins et leur nombre passe à 120. L’effectif continue d’augmenter pour arriver aujourd’hui à 173 unités. [I]«Si vous entendiez ma femme...»[i] murmure le double actif, [I]«entre mon travail dans mon entreprise de travaux et les moutons, c’est vrai que je n’arrête pas. Les vacances que je prends chez mon patron, je les passe ici. Je ne suis jamais parti en vacances depuis que je travaille»[i]. Quentin, le fils de Frédéric, semble lui aussi prendre goût à l’élevage après avoir consacré ses dernières vacances d’hiver aux agnelages. [I]«Le travail ne manque pas à cette période de l’année, il m’a bien aidé»[i] se réjouit le Pollien, remerciant au passage son employeur qui lui permet d’adapter ses heures de travail en fonction des impératifs de la mise-bas. La troupe ovine de l’éleveur continuera-t-elle d’augmenter ? [I]«non, je ne pense pas, car là, j’ai atteint la limite !»[i] répond l’intéressé.