Organisation du travail
Il exploite 550 hectares sans y mettre les pieds
La répartition des tâches est de rigueur dans un Gaec à plusieurs associés. Exemple dans le canton de Pontailler-sur-Saône.

Les doigts d’une main ne suffisent pas pour compter le nombre d’associés du Gaec de Saint-Léger-Triey, spécialisé en productions laitière (160 vaches Prim’Holstein, 1 502 000 litres de quotas) et végétales (550 ha). [I]«Nous sommes six à travailler ici, ou plutôt cinq et demi car l’un d’entre nous est à mi-temps»[i] relève Jean-Luc Laffuge. Cet homme de 52 ans, installé depuis 1984, se consacre exclusivement au troupeau laitier, laissant à d’autres associés le soin de s’occuper de la partie végétale. [I]«Chacun d’entre nous se voit confier des tâches plus ou moins précises»[i] explique Jean-Luc Laffuge, [I]«il y a les postes lait, cultures, administratif, matériel... Chacun est spécialisé dans un domaine. Cela dit, nous savons nous adapter : en hiver, quand les travaux aux champs sont moins importants, tout le monde donne un coup de main pour soigner les animaux. Le week-end, il y a un roulement : deux personnes assurent une permanence, du vendredi soir au lundi matin»[i]. Si un véritable planning de travail était encore établi il y a quelques temps, ce n’est plus le cas depuis l’arrivée de deux robots de traite: [I]«avant, il y avait une réelle contrainte de l’heure. La traite, c’était tous les jours à 5 heures et 16 heures. Aujourd’hui, on ne peut plus vraiment parler de planning. En plus, l’équipe est rodée et chacun sait ce qu’il a à faire. Tout le monde est là le matin vers 7 heures, nous déjeunons ensemble puis chacun part de son côté»[i]. Ce travail [I]«à plusieurs»[i] apporte de nombreux avantages, dont une certaine souplesse: [I]«il est vrai que nous pouvons prendre des vacances, généralement une semaine en hiver et une quinzaine de jours en été après les moissons. Quand quelqu’un est malade ou a un empêchement, il est immédiatement remplacé»[i]. La bonne entente est un gage de réussite dans une telle société : [I]«oui bien sûr, il faut que tout le monde s’entende. C’est le cas ici, même ça grince de temps en temps, comme dans tous les couples !»[i] relève Jean-Luc Laffuge. Pour l’aspect [I]«revenus»[i], les six associés perçoivent le même salaire, les bénéfices sont ensuite partagés en fonction des part sociales que chacun détient dans le Gaec.