Action syndicale
Il était important d’être là
Deux cents agriculteurs se sont mobilisés à Dijon le 21 février. Les accords Mercosur et bien d’autres problèmes majeurs ont été dénoncés.

Il ne fait pas bon d’être agriculteur. En plus des caprices de la météo, le gouvernement n’y met pas du sien pour soutenir la production. Mercosur, distorsions de concurrence, moyens de production très contraints, non valorisation de la qualité des productions françaises, répartition inéquitable des aides: autant de revendications qui ont contraint les JA et la FDSEA de Côte-d’Or à mobiliser leurs troupes la semaine dernière à Dijon. Environ 200 agriculteurs avaient fait le déplacement, avec plus d’une cinquantaine de tracteurs. Le rendez-vous était donné au rond-point de la Toison d’Or. Des barrages filtrants avec des distributions de tracts ont duré près de deux heures en matinée. Le cortège a pris la direction de la place de la République, puis de la préfecture. De nouveaux barrages filtrants ont été assurés jusqu’en fin de journée.
Attention, danger
L’agriculture est clairement menacée, cette journée avait vocation à le rappeler au grand public et surtout, à la préfète Christiane Barret comme l’ont fait les responsables syndicaux : «Nous ne pouvons pas accepter cette situation. Toutes les productions françaises, particulièrement celles des terres difficiles de Côte-d’Or, sont en difficulté. Les producteurs s’attachent à produire une alimentation de qualité pour répondre aux attentes des consommateurs et du gouvernement. Ces pratiques sont loin d’être rémunérées à leur juste valeur. Bien au contraire, les prix stagnent depuis trente ans malgré l’inflation globale. Dans une incohérence totale, le gouvernement semblait nous avoir entendus en organisant les états généraux de l’alimentation, mais ce même gouvernement semble prêt à sacrifier notre agriculture». La ratification des accords UE-Mercosur mettrait à mal de nombreuses filières françaises comme la viande bovine, la volaille et l’éthanol au profit de produits OGM, d’animaux nourris aux hormones de croissance et aux contrôles sanitaires plus que douteux.
Demande d’équité
Lors de cette journée, les JA et la FDSEA ont également demandé une répartition équitable des aides à l’agriculture, avec 250 euros minimum pour tous les hectares. Stop également aux nombreuses distorsions de concurrence, même à l’intérieur de l’Union européenne. Les syndicats exigent aussi et surtout une réintégration de toutes les zones soumises à de réelles contraintes dans les zones défavorisées simples, sans oublier la reconnaissance et la compensation des zones à handicap naturel.
Attention, danger
L’agriculture est clairement menacée, cette journée avait vocation à le rappeler au grand public et surtout, à la préfète Christiane Barret comme l’ont fait les responsables syndicaux : «Nous ne pouvons pas accepter cette situation. Toutes les productions françaises, particulièrement celles des terres difficiles de Côte-d’Or, sont en difficulté. Les producteurs s’attachent à produire une alimentation de qualité pour répondre aux attentes des consommateurs et du gouvernement. Ces pratiques sont loin d’être rémunérées à leur juste valeur. Bien au contraire, les prix stagnent depuis trente ans malgré l’inflation globale. Dans une incohérence totale, le gouvernement semblait nous avoir entendus en organisant les états généraux de l’alimentation, mais ce même gouvernement semble prêt à sacrifier notre agriculture». La ratification des accords UE-Mercosur mettrait à mal de nombreuses filières françaises comme la viande bovine, la volaille et l’éthanol au profit de produits OGM, d’animaux nourris aux hormones de croissance et aux contrôles sanitaires plus que douteux.
Demande d’équité
Lors de cette journée, les JA et la FDSEA ont également demandé une répartition équitable des aides à l’agriculture, avec 250 euros minimum pour tous les hectares. Stop également aux nombreuses distorsions de concurrence, même à l’intérieur de l’Union européenne. Les syndicats exigent aussi et surtout une réintégration de toutes les zones soumises à de réelles contraintes dans les zones défavorisées simples, sans oublier la reconnaissance et la compensation des zones à handicap naturel.
Toujours au rendez-vous
Florent Guyomard, agriculteur à Chelsey, petit village entre Arnay-le-Duc et Saulieu, participe à toutes les actions syndicales de son département. Le 21 février, l’éleveur côte-d’orien n’a pas hésité une seule seconde à monter à Dijon au volant de son tracteur, accompagné de son saisonnier Geoffrey Bidois : «Il nous a fallu 2h30 pour arriver ici. Il est important d’être le plus nombreux possible pour faire entendre nos revendications. Le contexte agricole est vraiment très difficile et ce que nous entendons avec les projets de libre-échange est scandaleux. Le prix de la viande est déjà assez bas comme ça, nous n’avons pas besoin de ce Mercosur. Si l’agriculture ne se bouge pas, nous n’avons qu’à rester dans nos fermes et d’autres prendront des décisions pour nous. Comme tous les agriculteurs, j’ai envie de vivre de mon métier, nourrir ma famille et vivre à côté».