Élevage allaitant
Il a adopté le “Système D”
Un éleveur du canton de Pouilly-en-Auxois présente des astuces pour gagner du temps et simplifier le travail, tout en limitant les investissements.

[I]«Il y a de plus en plus de boulot dans les exploitations : mieux vaut réfléchir et ne pas s’user. Enfin c’est mon point de vue»[i] lance Romain Bertrand, éleveur de 150 vaches allaitantes et d’une cinquantaine de brebis à Marcilly-Ogny. Le jeune homme de 29 ans ne manque pas d’idées pour être efficace et se libérer du temps. Il y a tout d’abord le libre-service : [I]«mes 350 bêtes hivernées en bâtiment sont toutes nourries par cette technique simple et facile. J’y consacre une demi-heure tous les deux jours. Si j’utilisais une dérouleuse pour une ration quotidienne, cela me prendrait au moins deux fois plus de temps»[i]. Romain Bertrand ne semble pas convaincu par la quantité de fourrages supplémentaire engendrée par le libre-service : [I]«je n’ai pas fait de calcul mais la différence ne doit pas être énorme. De toute façon, les bêtes ont vite fait de se réguler. Et puis, on a beaucoup moins de mal à faire 50 bottes de foin en plus l’été, que de donner à manger aux animaux tous les jours durant l’hiver»[i]. L’éleveur avait pourtant installé des cornadis dans l’un de ses bâtiments, opérationnel depuis 2007 : [I]«je me suis inspiré du libre-service un peu sur le tard, c’est vrai. Pour rattraper le coup, je posais les bottes devant les barres de fer mais les veaux arrivaient à s’échapper quand il n’y avait plus de foin. J’ai donc fabriqué des râteliers libre-service en début d’année. Pour l’instant tout va bien»[i]. Ces deux installations lui ont coûté 850€ en matières premières. Deux râteliers achetés dans le commerce lui auraient coûté 3 600€ supplémentaires.
[INTER]«Fabrication maison»[inter]
Toujours dans le domaine de la ration, Romain Bertrand a confectionné cinq chariots pour transporter les aliments, principalement de la farine : [I]«cela évite d’utiliser les seaux et limite les transports. J’ai récupéré des cuves à fioul, seules les roues ont été achetées neuves»[i]. Pour être le plus opérationnel possible dans ses bâtiments, l’éleveur a opté pour des portes à ressorts : [I]«on peut facilement les ouvrir et les refermer sans les mains, quand celles-ci sont mobilisées. C’est très pratique quand on a des animaux»[i]. Romain Bertrand a même aménagé une auge : [I]«les cases sont plus accessibles. J’ai mis l’auge sur une charnière pour pouvoir l’ouvrir et passer comme si c’était une porte. Et dans le même temps, je gagne pas mal de place»[i]. Les exemples ne manquent pas sur cette exploitation du hameau de Thorizeau, sur laquelle Romain Bertrand travaille avec son père Bernard. L’enrubannage en continu est également utilisé : [I]«il faut de la place pour stocker car on ne peut pas empiler, mais les économies de film plastique sont intéressantes»[i]. Romain Bertrand n’en a pas terminé avec ses astuces puisqu’il envisage de se procurer une dérouleuse-pailleuse sur rails : [I]« j’en recherche une d’occasion. Cette machine me permettrait de travailler seul et plus vite. Aujourd’hui, mon père va dans la case des broutards et je lui transmets la paille : il y a nécessité d’être deux pour le paillage»[i].
[INTER]«Fabrication maison»[inter]
Toujours dans le domaine de la ration, Romain Bertrand a confectionné cinq chariots pour transporter les aliments, principalement de la farine : [I]«cela évite d’utiliser les seaux et limite les transports. J’ai récupéré des cuves à fioul, seules les roues ont été achetées neuves»[i]. Pour être le plus opérationnel possible dans ses bâtiments, l’éleveur a opté pour des portes à ressorts : [I]«on peut facilement les ouvrir et les refermer sans les mains, quand celles-ci sont mobilisées. C’est très pratique quand on a des animaux»[i]. Romain Bertrand a même aménagé une auge : [I]«les cases sont plus accessibles. J’ai mis l’auge sur une charnière pour pouvoir l’ouvrir et passer comme si c’était une porte. Et dans le même temps, je gagne pas mal de place»[i]. Les exemples ne manquent pas sur cette exploitation du hameau de Thorizeau, sur laquelle Romain Bertrand travaille avec son père Bernard. L’enrubannage en continu est également utilisé : [I]«il faut de la place pour stocker car on ne peut pas empiler, mais les économies de film plastique sont intéressantes»[i]. Romain Bertrand n’en a pas terminé avec ses astuces puisqu’il envisage de se procurer une dérouleuse-pailleuse sur rails : [I]« j’en recherche une d’occasion. Cette machine me permettrait de travailler seul et plus vite. Aujourd’hui, mon père va dans la case des broutards et je lui transmets la paille : il y a nécessité d’être deux pour le paillage»[i].