Moutarde
Gare à la rouille blanche
L'Association des producteurs de graines de moutarde de Bourgogne a tenu son assemblée générale la semaine dernière à Barges. Un technicien de la Chambre d'agriculture de Côte d'Or alerte sur l'arrivée d'une nouvelle maladie.

Visuellement, les cultures de moutardes sont belles. L'épisode du gel avec 95% des surfaces resemées semble bien rattrapé. Oui mais voilà, une crainte survient : celle de perdre 20% du potentiel à cause d'une nouvelle maladie. Jérôme Gervais, technicien à la Chambre d'agriculture, l'a évoqué lors de l'assemblée générale de l'association des producteurs de graines de moutarde de Bourgogne (APGMB): [I]«Suite aux conditions climatiques fraîches et humides, la rouille blanche fait son apparition. Elle risque de faire perdre 20% de rendement. Les producteurs concernés par cette maladie doivent conserver et broyer les résidus végétaux à la récolte. Il ne faut surtout pas les enfouir»[i]. Pour Jérôme Cadet, le président de l'APGMB, cette maladie est une [I]«une mauvaise surprise»[i] : [I]«On ne s'attendait pas à ça, on a même eu du mal à l'identifier. Un protocole de traitement a été mis en place pour trouver le bon fongicide. Celui-ci a été passé début juin, d'où un coût supplémentaire pour le producteur. On espère ne plus devoir repasser. Le stade des plantes est aujourd'hui très développé et un passage de tracteur détruirait des pieds»[i].
[INTER]Maintien des approvisionnements[inter]
En ce qui concerne le début des récoltes, la date du 25 juillet est cité. Au vu des conditions climatiques et de l'état des cultures de moutarde, les rendements devraient se situés aux alentours de 17 q/ha, soit un volume estimé à 8 500 tonnes, pour les 5000 hectares de surfaces concernées. Pour 2013, la demande des industriels sera similaire à celle de 2012. Deux raisons expliquent leur volonté de ne pas augmenter leurs approvisionnements. Il y a tout d'abord les difficultés d'adaptation des process et de transformation en pâte de moutarde. [I]«Ce problème n'est pas nouveau mais les industriels le prennent de plus en plus en compte, vu les tonnages importants que nous produisons aujourd'hui. Ils ont visiblement plus de difficultés à transformer nos graines que celles du Canada. Nous travaillons sur ce problème, dans le but de faciliter la transformation. Cela passe peut-être par quelques modifications de l'itinéraire technique de la culture»[i] signale Jérôme Cadet. Autre raison de la non-augmentation des approvisionnements : les prix bourguignons relativement élevés par rapport à ceux du Canada.
[INTER]Engagement au volume[inter]
Lors de cette assemblée générale, Ludivine Pricaz (SAS Bresson) a rappelé les consignes de récolte, dont l'application est [I]«indispensable pour favoriser une récolte de qualité»[i]. Pour limiter les impuretés, Jérôme Gervais conseille de mettre la coupe assez haute en présence de Sanves dans la parcelle. Il rappelle également que les parcelles resemées en moutarde suite à des parcelles de colza gelées, présentent des risques. Ces parcelles doivent être mises à la connaissance des techniciens d'OS. La liste des silos habilités aux tests de graines immatures et les silos de livraison ont été présentés. Ces éléments seront rappelés dans la procédure de [I]«déclenchement de la récolte»[i] qui sera prochainement envoyée à l'ensemble des producteurs. Laure Ohleyer (Chambre d'agriculture) a présenté l'évolution de la filière avec l'engagement des producteurs au volume et non plus à la surface, pour répondre au plus près de la demande des industriels. Ceux-ci s'engagent à acheter leur demande à plus ou moins 10% pour les prochaines campagnes de production. Jérôme Cadet a précisé que pour les producteurs de moutarde partant à la retraite, la référence peut être transmise au repreneur s'il est JA et s'il le souhaite.
[INTER]Maintien des approvisionnements[inter]
En ce qui concerne le début des récoltes, la date du 25 juillet est cité. Au vu des conditions climatiques et de l'état des cultures de moutarde, les rendements devraient se situés aux alentours de 17 q/ha, soit un volume estimé à 8 500 tonnes, pour les 5000 hectares de surfaces concernées. Pour 2013, la demande des industriels sera similaire à celle de 2012. Deux raisons expliquent leur volonté de ne pas augmenter leurs approvisionnements. Il y a tout d'abord les difficultés d'adaptation des process et de transformation en pâte de moutarde. [I]«Ce problème n'est pas nouveau mais les industriels le prennent de plus en plus en compte, vu les tonnages importants que nous produisons aujourd'hui. Ils ont visiblement plus de difficultés à transformer nos graines que celles du Canada. Nous travaillons sur ce problème, dans le but de faciliter la transformation. Cela passe peut-être par quelques modifications de l'itinéraire technique de la culture»[i] signale Jérôme Cadet. Autre raison de la non-augmentation des approvisionnements : les prix bourguignons relativement élevés par rapport à ceux du Canada.
[INTER]Engagement au volume[inter]
Lors de cette assemblée générale, Ludivine Pricaz (SAS Bresson) a rappelé les consignes de récolte, dont l'application est [I]«indispensable pour favoriser une récolte de qualité»[i]. Pour limiter les impuretés, Jérôme Gervais conseille de mettre la coupe assez haute en présence de Sanves dans la parcelle. Il rappelle également que les parcelles resemées en moutarde suite à des parcelles de colza gelées, présentent des risques. Ces parcelles doivent être mises à la connaissance des techniciens d'OS. La liste des silos habilités aux tests de graines immatures et les silos de livraison ont été présentés. Ces éléments seront rappelés dans la procédure de [I]«déclenchement de la récolte»[i] qui sera prochainement envoyée à l'ensemble des producteurs. Laure Ohleyer (Chambre d'agriculture) a présenté l'évolution de la filière avec l'engagement des producteurs au volume et non plus à la surface, pour répondre au plus près de la demande des industriels. Ceux-ci s'engagent à acheter leur demande à plus ou moins 10% pour les prochaines campagnes de production. Jérôme Cadet a précisé que pour les producteurs de moutarde partant à la retraite, la référence peut être transmise au repreneur s'il est JA et s'il le souhaite.
La «der» de Pierre Coquillet
Pierre Coquillet, à l'occasion de sa dernière assemblée générale en tant que représentant de la Chambre d'agriculture de Côte d'Or, a souhaité remercier tous les partenaires pour le travail effectué et le temps passé, pour avoir su adapter la filière aux besoins, tout en maintenant cet esprit de concertation et de filière. Dominique Chambrette, président de la Chambre d'agriculture, a rappelé que ce dossier perçu au début comme un dossier de diversification est devenu «un dossier exemplaire» : «Après 20 ans, il y a toujours la volonté d'optimiser la qualité, de privilégier les partenariats, grâce à une gestion concertée de l'ensemble des membres de la filière pour répondre toujours au plus proche des besoins acheteurs. C'est une filière dynamique qui s'adapte aux demandes des industriels avec un nouveau critère d'engagement qui se met en place pour une meilleure gestion : engagement au volume et non plus à la surface». Pour les années à venir, Dominique Chambrette souhaite que les efforts liés à la sélection soient poursuivis et que chacun soit bien conscient de son importance dans la filière.