Sondage
Gagner du temps de travail : oui mais comment ?
Une vingtaine d’éleveurs ont été questionnés sur leur propre expérience. Le libre-service revient à sept reprises.

[I]«Lors de ces deux ou trois dernières années, auriez-vous trouvé une technique, une astuce ou un autre procédé qui vous aurait fait gagner du temps de travail dans votre exploitation ?»[i] : cette question a été posée à vingt et un éleveurs, pris individuellement au hasard vendredi 14 février, lors de la vente de reproducteurs charolais de Créancey. Vingt d’entre eux ont accepté de répondre. Les résultats du sondage sont les suivants : libre-service et enfourragement à volonté (sept réponses), aucune technique trouvée (quatre), achat d’une mélangeuse (trois), création d’une stabulation aire paillée (une), utilisation d’un appareil de détection de vêlage (une), doublement de la ration matinale et arrêt du passage du soir (une), fixation d’une limite d’heures et d’animaux à ne pas dépasser (une), achat d’un télescopique (une), achat d’une dérouleuse de paille (une). Sans grande surprise, le poste alimentation revient à maintes reprises (près de 75% des réponses).
[INTER]Résultats «étonnants»[inter]
Ces résultats ont été présentés à Dominique Guyon, président de la commission bovins viande de la FDSEA et éleveur dans le canton de Pouilly-en-Auxois, qui participe à de nombreuses réunions sur l’élevage : [I]«Ces réponses m’étonnent un peu car le libre-service n’a été appliqué que récemment, alors que la profession le prône depuis une quinzaine d’années. Le gain de temps amené par le libre service est énorme. On peut se permettre de remplir les allées que deux fois par semaine. Maintenant, tout le monde ne peut pas se le permettre, il faut avoir une bonne récolte de foin. Les animaux mangent beaucoup plus : de six à sept kg ils montent à dix, onze voire douze kg»[i]. Concernant les réponses liées à la mécanisation, Dominique Guyon préfère retenir sur l’aspect pratique : [I]«le travail est surtout moins pénible. Le gain de temps apporté par un bol mélangeur est important à condition que l’on travail seul avec un grand troupeau. Sinon, je ne pense pas que la mécanisation soit dans tous les cas une grande révolution. Elle n’empêche pas les différentes tâches à effectuer»[i].
[INTER]Résultats «étonnants»[inter]
Ces résultats ont été présentés à Dominique Guyon, président de la commission bovins viande de la FDSEA et éleveur dans le canton de Pouilly-en-Auxois, qui participe à de nombreuses réunions sur l’élevage : [I]«Ces réponses m’étonnent un peu car le libre-service n’a été appliqué que récemment, alors que la profession le prône depuis une quinzaine d’années. Le gain de temps amené par le libre service est énorme. On peut se permettre de remplir les allées que deux fois par semaine. Maintenant, tout le monde ne peut pas se le permettre, il faut avoir une bonne récolte de foin. Les animaux mangent beaucoup plus : de six à sept kg ils montent à dix, onze voire douze kg»[i]. Concernant les réponses liées à la mécanisation, Dominique Guyon préfère retenir sur l’aspect pratique : [I]«le travail est surtout moins pénible. Le gain de temps apporté par un bol mélangeur est important à condition que l’on travail seul avec un grand troupeau. Sinon, je ne pense pas que la mécanisation soit dans tous les cas une grande révolution. Elle n’empêche pas les différentes tâches à effectuer»[i].
Le remembrement foncier : une journée gagnée par semaine !
En exemple de gain de temps, Dominique Guyon ne peut s’empêcher de revenir sur le remembrement foncier effectué en 1987 dans sa commune de Meilly-sur-Rouvres : «La moyenne de mes parcelles était d’un hectare et demi à l’époque, la plus petite faisait 12 ares. Aujourd’hui, la moyenne est proche de 6 hectares et la plus grande avoisine les 30 hectares. Le remembrement foncier, c’est vraiment le top en gain de temps de travail, sans parler de l’aspect économique... L’avenir de l’élevage passe par là selon moi». L’éleveur estime à une journée par semaine le gain de temps de travail engendré par l’opération. «L’idéal serait des parcelles de 50 hectares sur lesquelles on pourrait tout faire. Le seul inconvénient concerne le matériel qui doit être plus important, mais on s’y retrouve au moins à moyen-terme, il n’y a pas photo» ajoute Dominique Guyon.