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La FDSEA en assemblée générale

Fiers d'€™être paysans, défenseurs du département

L'€™assemblée générale de la FDSEA de Côte d'€™Or s'€™est déroulée lundi au lycée agricole de Quétigny. Un large tour d'€™horizon des problématiques et revendications départementales a été dressé.
Par Aurélien Genest
Le président Fabrice Faivre a débuté son discours en ayant une pensée pour un certain nombre de personnes. Tout d'€™abord les producteurs du Val de Saône : «C'€™est difficile pour eux actuellement. Les pluies diluviennes du week-end dernier vont être lourdes de conséquences pour leurs exploitations, des dizaines d'€™hectares qui venaient d'€™être ensemencées en maÏs, tournesol et soja sont aujourd'€™hui submergées par plus d'€™un mètre d'€™eau par endroits». Fabrice Faivre a ensuite évoqué les «nombreuses casses en colza» des agriculteurs de la zone plateaux, avec une levée difficile à l'€™automne puis un gel destructeur au mois de février. Les retraités agricoles faisaient également partie des propos du président : «le changement c'€™est maintenant, pouvait-on entendre il y a un an. Des promesses avaient été faites pour les retraites agricoles mais il n'€™y a encore rien eu depuis ! Ce n'€™est vraiment pas facile pour nos retraités».

[INTER]De l'€™économie dans les campagnes[inter]
Le président de la FDSEA est ensuite revenu sur les élections Chambre d'€™agriculture du début d'€™année : «Notre campagne de terrain a payé. Nous sommes allés à la rencontre des agriculteurs». La délégation de la FDSEA a pu apprécier les «efforts réalisés» par les éleveurs, notamment dans les mises aux normes : «beaucoup de nouveaux bâtiments ont été construits et à ce sujet, nous remercions le Conseil général, la Région et l'€™à‰tat pour les efforts financiers conséquents dans le cadre du plan bâtiment» indique Fabrice Faivre, qui a profité de cet instant pour saluer les bonnes relations entretenues quotidiennement avec les différents OPA, la Préfecture et les représentants de l'€™administration. Fabrice Faivre a ensuite mis l'€™accent sur l'€™économie générée par l'€™agriculture dans les zones rurales, zones dans lesquelles «il n'€™y aurait pas grand chose» sans les agriculteurs. Fabrice Faivre attend beaucoup des prochaines négociations de l'€™accord cadre avec le Conseil général, pour assurer notamment les «quatre mamelles de l'€™élevage» que sont les bâtiments, le parcellaire, les progrès génétiques et la formation des éleveurs.

[INTER]«Nous méritons d'€™être écoutés»[inter]
Le secrétaire général Jean Bertrand et ses adjoints Bernard Ehret et Samuel Maréchal ont enchaîné sur les principaux évènements de l'€™année 2012. Dossiers sanitaires, environnementaux et compétitivité étaient notamment au programme. Jean Bertrand a rappelé aux quelques politiques et représentants de l'€™à‰tat venus à cette assemblée le poids de l'€™agriculture dans la balance commerciale du pays.

Pour la Côte d'€™Or, les agriculteurs génèrent 957 millions d'€™euros de productions, ils assurent un maillage territorial pour un total de 11 000 actifs dont la moitié sont des salariés. «Par rapport à tout cela, nous méritons d'€™être écoutés» a lancé Jean Bertrand, «la FDSEA propose une politique d'€™avenir, avec un modèle agricole basé sur des prix rémunérateurs pour vivre dignement de notre métier. Nous demandons la fin du ditat de la grande distribution, la diminution drastique des populations de sanglier et des mesures environnementales qui soient construites en collaboration avec les organismes techniques et non pas sur des principes bureaucratiques». Jean Bertrand a glissé un autre message, cette fois-ci directement à l'€™attention des agriculteurs : «le nombre de nos contraintes ne cesse de grandir. Plus nous serons nombreux à la FDSEA et plus notre capacité d'€™action sera grande. Merci de relayer ce message partout dans nos campagnes».

Zones intermédiaires
Fabrice Faivre a ensuite abordé les zones intermédiaires, le grand thème de cette journée : «notre département fait partie d'€™une zone très fragile, nous avons pratiquement les DPU les plus bas de France. Nous avons déjà beaucoup donné lors du bilan de santé,soit un total de douze millions d'€™euros ! Les céréaliers ont donné entre 70 et 80 euros de l'€™hectare : on ne peut vraiment plus se permettre de perdre quoi que ce soit».
Dominique Barrau, le secrétaire général de la FNSEA, était l'€™invité de cette assemblée. Il a répondu à de nombreuses questions venant de la salle. L'€™«éclairage» sur les zones intermédiaires a t-il été au rendez-vous ? Christophe Verdot, agriculteur dans le canton de Baigneux-les-Juifs, a globalement apprécié les débats et gardera le côté positif : «Tant que tout n'€™est pas écrit pour la reconnaissance des zones intermédiaires, il y a encore une marge de manœuvre. Il faut y croire». Christophe Monot, agriculteur à Marsannay-le-Bois réagit également : «Je ne suis pas certain que cette problématique des zones intermédiaires soit facile à défendre sur le plan national. Dominique Barrau a davantage ouvert des questionnements que répondu précisément aux questions des adhérents de la FDSEA. Ces derniers, on le voit bien, ont bien conscience de ce qui les attend. Pour moi, la priorité est de montrer l'€™idiotie de la sur-prime des 50 premiers hectares. Ce système veut être vendu comme sympa socialement, humainement, mais il n'€™en est rien».

[INTER]Vers une convergence lente ?[inter]
Samuel Maréchal, le secrétaire général adjoint de la FDSEA, s'€™est montré satisfait de la l'€™intervention de Dominique Barrau : «on le sent bien, la FNSEA est contre cette sur-prime des 50 premiers hectares. La FNSEA souhaiterait une convergence lente pour que cette mesure puisse passer auprès de ceux qui sont favorables aujourd'€™hui. Elle permettrait de faire baisser lentement les soutiens de ces agriculteurs, dans le but qu'€™ils puissent d'€™adapter dans le temps. Par rapport à cette Pac, il y a ce que l'€™on veut et il y a ce que l'€™on obtiendra. J'€™espère que les gens l'€™ont bien compris. Il y a des positions divergentes, la FNSEA prendra des décisions qui contenteront le plus grand nombre d'€™agriculteurs».
Ont également pris la parole lors de cette assemblée : Aurélien Viellard, le président des Jeunes agriculteurs de Côte d'€™Or et Julien Marion, le secrétaire général de la Préfecture, qui a notamment rappelé la mobilisation générale et quotidienne de l'€™à‰tat sur la lutte contre la tuberculose bovine.