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Élevages bovins

Et un, et deux, et trois jolis veaux

Une vache limousine a donné naissance à des triplés il y a quelques jours en Côte-d'Or. Nous nous sommes rendus dans l'exploitation concernée.

Par AG
Et un, et deux, et trois jolis veaux
Pierre-Antoine Bouley, ses deux filles et leurs trois jeunes limousins, la semaine dernière à Bouhey.

Trois veaux pour la même vache limousine : c'est assez exceptionnel. Une rapide recherche sur internet nous envoie sur plusieurs articles de presse similaires : cela est déjà arrivé. Au niveau statistique, difficile d'avoir des éléments, même en contactant le Herd-Book limousin qui n'a pas de donnée pertinente à nous donner sur le sujet. Tant pis ! Nous nous rendons à Bouhey près de Châteauneuf, dans la cour de ferme concernée. Peu importe que la probabilité soit d'une chance sur 1 000 ou d'une chance sur 100 000 : ces triplés valent bien une petite photo. Pierre-Antoine Bouley, le chef d'exploitation, nous accueille avec ses deux filles Lola et Margot. Direction la stabulation : les trois jeunes veaux sont là et se portent très bien. Il s'agit de trois femelles, nées le 16 août. Si l'une d'entre elles était un peu plus frêle que ses deux sœurs, sa vigueur est bien repartie de l'avant depuis l'arrivée d'une vache laitière dans le troupeau, venue en aide à « Maman ».

« Je n'y croyais pas trop »

Pierre-Antoine Bouley, éleveur de 120 vaches limousines, réalise la majorité de ses vêlages en septembre, octobre et novembre. Mi-août, il était tranquillement en vacances en Corse avec sa petite famille, les premiers veaux ne devant arriver qu'à son retour. Quand soudain, plusieurs de ses amis l'ont appelé : « Joël Roy, Julien Moindrot et Frédéric Clément avaient pris le relais sur l'exploitation durant mon absence. Ils m'informent alors qu'une vache venait de vêler. Il n'y avait pas un veau, ni deux, mais trois ! Au début, je n'y croyais pas trop, forcément… Mais c'était bien la vérité. Nous sommes rentrés deux jours plus tard à Bouhey et nous avons fait connaissance de ces trois petites femelles. Leur mère n'était pourtant pas plus grosse que ça quand nous étions partis. Elle a fait avant le terme, sinon, nous aurions été présents et elle n'aurait pas fait au pré. En effet, j'ai pris l'habitude de rentrer chaque vache pour les vêlages. Cette limousine est la première à vêler cette année ». Le Côte-d'orien de 42 ans, installé en 2008, reconnaît avoir déjà eu des jumeaux, mais jamais des triplés : « ce n'est sans doute pas près de recommencer… Depuis notre retour, nous prenons soin de ces trois veaux avec Lola et Margot, nous les surveillons comme le lait sur le feu ! Aujourd'hui, tout va très bien, malgré une petite appréhension au début. La vache laitière qui est venue nous rejoindre est très bonne et très docile, sa présence est très bénéfique ». Celui qui élevage également une soixantaine de brebis charollaises partage une anecdote : il y a plus de 50 ans, des triplés en race Montbéliarde avaient déjà vu le jour à Bouhey, chez ses grands-parents !