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Coronavirus et milieu scolaire

Et sinon, ça se termine quand ?

Trois fils d’agriculteurs scolarisés à la MFR de Quetigny évoquent leur quotidien perturbé par le coronavirus.
Par AG
Et sinon, ça se termine quand ?
Antoine Michaud, Martinien Salignon et Mathéo Mille, il y a quelques jours dans la cour de récréation.
Cette crise sanitaire commence à taper sur les systèmes. Antoine Michaud (Pagny-le-Château), Martinien Salignon (Genlis) et Mathéo Mille (Vic-des-Prés) ne diront certainement pas le contraire. Ces trois camarades de classe, actuellement en Seconde productions à la MFR de Quetigny, prennent leur mal en patience. « Vivement que l’on retrouve notre liberté », lancent ces futurs agriculteurs âgés d’une quinzaine d’années. « Le masque, on ne peut pas y échapper », confie Martinien, « on ne le quitte jamais, sauf pour manger. Pour dire vrai, c’est très chiant. C’est comme ça, on le sait, mais ça devient long. On ne s’entend pas toujours bien parler entre nous, même avec les profs. Il y a mieux, comme situation ». « Du gel hydroalcoolique, on en consomme beaucoup ! », relève pour sa part Mathéo, « on n’arrête pas d’en mettre. C’est comme pour les masques : il faut suivre les consignes à la lettre. Nous le faisons, mais vivement que tout cela s’arrête ». « Les poignées de main, c’est bien sûr terminé depuis longtemps. Il y a aussi la distanciation sociale… Nos habitudes ont bien changé, c’était beaucoup mieux avant », observe Antoine. Les trois internes citent d’autres mesures contraignantes : « il y a désormais moins de monde dans les chambres et nous n’avons plus le droit de changer. À la cantine, c’est une place sur deux. Même quand nous rentrons chez nous, il faut respecter le couvre-feu, rentrer plus tôt chez soi si nous sortons. Nous ne voyons presque plus les amis ».

On reste en salle
L’enseignement proprement dit est lui aussi impacté. Le plus grand changement concerne les sorties pédagogiques : « il n’y en a plus du tout, tout se passe en salle de classe. C’est fort dommage. Ces sorties sont pourtant les plus intéressantes et les plus sympas pour nous. Quand cette crise sanitaire sera terminée, on nous dit qu’il y aura encore plus de sorties qu’avant. Alors vivement la fin du coronavirus ! Heureusement, les stages en exploitation se poursuivent ». L’impatience de retrouver un quotidien un peu plus normal est également palpable au sein de l’équipe enseignante. Aurélie Sirot, formatrice, l’évoque parfaitement : « Nous mettons tout en œuvre en termes de protocoles sanitaires et sommes d’ailleurs plutôt épargnés par les cas de covid. Nous avons hâte d’en finir et de pouvoir organiser de nouveau nos sorties pédagogiques avec eux, elles sont la base de notre travail ! Heureusement, nos petits effectifs nous permettent d’éviter le distanciel, cela est bénéfique pour les apprenants et nous-mêmes ». La MFR a pu tenir ses premières portes ouvertes le 6 février avec succès. Une nouvelle session est proposée le 6 mars sous réserve de complications sanitaires d’ici là. « Ces rencontres se dérouleront de 9 heures à 17 heures en présentiel. Une prise de rendez-vous sera obligatoire », indique Aurélie Sirot. Renseignements : 03 80 46 35 49.