Accès au contenu
Fédération charolaise

Entre espoirs et inquiétudes, les éleveurs ont fait leur choix

La conjoncture économique est bonne, les dossiers sanitaires un peu moins. La Fédération charolaise de Côte d'Or fait le point.

Par AURɉLIEN GENEST
Entre espoirs et inquiétudes, les éleveurs ont fait leur choix
L'un des points forts de la réunion : l'intervention du GDS sur les dossiers sanitaires et son intention d'aller «expliquer à Bruxelles, par a+b, le statut spécial de la Côte d'Or. Il n'y a pas beaucoup de départements en France qui ont autant de mycobact
«Surtout pas le moment de lâcher» lance Thierry Léchenault, à l'occasion de l'assemblée générale de la Fédération charolaise de Côte d'Or, la semaine dernière à Pouilly-en-Auxois. Pour cause, la conjoncture économique est bonne et les perspectives reviennent. Les dossiers sanitaires ne doivent pas prendre le dessus.

La Fédération charolaise sait de quoi elle parle : sa semaine commerciale du printemps a dû être annulée, la faute aux mycobactéries atypiques du sol qui ont bloqué injustement des éleveurs. «Malgré tous ces problèmes et toutes les menaces qui pèsent, il ne faut pas perdre confiance. Les cours de la viande sont repartis à la hausse et la commercialisation devient plus facile» rappelle Thierry Léchenault, qui salue le travail de la Fédération charolaise, qui «fédère les éleveurs entre eux, les aide dans la commercialisation de leurs animaux reproducteurs et dans la promotion de leurs élevages». Les excellentes prestations des concours de Semur-en-Auxois et de l'Auxois Sud ont été rappelées lors de cette réunion.

[INTER]Cap sur Saulieu[inter]
En parlant de concours, l'évènement de l'été sera le Salon du Charolais à Saulieu. Michel Baudot, le président du Herd Book, fait le point sur cette grande manifestation : «Nous avons nos partenaires et les infrastructures, c'est important. Concernant l'organisation, nous suivons beaucoup de réunions, il y a vraiment du monde sur le pont !» Les partenaires privés et les collectivités territoriales sont remerciés de leur confiance. Sur la participation, les responsables de l'organisation sont confiants : «j'ai de très bons échos de plusieurs endroits de la France» annonce Michel Baudot, «des transports collectifs se mettent actuellement en place et des réservations d'hôtel sont déjà faites».
Le président du Herd Book est d'autant plus confiant que «la conjoncture est bien meilleure que celle de l'an passé à la même époque» : «les perspectives sont là, l'élevage sort la tête de l'eau et tout cela motive les gens à venir et participer à un tel événement». En ce qui concerne la participation des éleveurs locaux, on attend «entre 40 et 50 côte d'oriens sur l'ensemble des exposants en reproducteurs». Un courrier d'inscription doit prochainement partir en direction des élevages.

[INTER]Intervention du GDS[inter]
Lors de cette assemblée générale, Pascal Martens, le président du GDS de Côte d'Or, est intervenu sur la tuberculose bovine : «L'extension du dépistage à d'autres départements risque de faire évoluer le statut de la France. La prophylaxie risque d'évoluer défavorablement. Rien n'est encore officiel mais les abattages diagnostics pourraient se renforcer, avec un blocage plus long dû aux mycobactéries atypiques. Le GDS partage l'inquiétude des éleveurs par rapport à la génétique et aux marchés des bovins. Nous allons aller à Bruxelles, expliquer par a+b le statut spécial de la Côte d'Or. Il n'y a pas beaucoup de départements en France qui ont autant de mycobactéries atypiques que le nôtre. Celles-ci font réagir faussement les tests. En plus, Bruxelles se base sur une directive datant de 1964, année où le nombre moyen de bovins variait entre 30 à 50, rien à voir avec celui d'aujourd'hui. C'est statistique, vous avez beaucoup moins de chance de trouver un bête réagissante quand vous avez 30 vaches, que si vous en avez 250».