Intervention de Fabrice Faivre
«En situation d’urgence absolue»
Accueillir le congrès de l’AGPB était une belle occasion pour le département de mettre ses problématiques en avant. Le président de la FDSEA a saisi cette opportunité en mettant le doigt sur les difficultés spécifiques des zones à faibles potentiels.

Gel, sécheresse, germination sur pied, inondations : un rappel de la succession d’aléas climatiques de ces dernières années a tout d’abord été effectué. L’évolution «suicidaire» des soutiens Pac a ensuite été abordée : «Leur réorientation depuis 2008 est une catastrophe pour nos régions, nous avons perdu près de 150 euros/ha en une décennie. Nous ne pouvons plus suivre avec ces aléas climatiques, mais aussi ces cours céréaliers toujours aussi bas avec les récoltes records que connaissent les Ukrainiens, les Russes, les Kazakhs ou encore les Roumains. Nos exploitations céréalières sont dans un état d’urgence absolue. La situation est intenable avec ces 200 euros/ha. Dans le même temps, nos collègues du Massif-Central, pour ne citer qu’eux, sont à 420 euros/ha : n’y a t-il pas un problème d’équilibre ? Une aide de 250 euros/ha pour tous les producteurs céréaliers de France ne serait pas une injustice».
Faites sortir l’accusé
L’agriculture est placée sur le banc des accusés dans le dossier des inondations, ce qui n’est pas du tout du goût de Fabrice Faivre : «c’est tout simplement inadmissible, l’agriculture serait responsable de ces catastrophes ! Ce lynchage médiatique doit cesser au plus vite. D’ailleurs, cette gestion de l’eau est vraiment mal organisée en tous points. Des milliards de m3 d’eau passent sous nos pieds alors que nous pourrions en stocker une partie et l’utiliser intelligemment. Je tiens ici à saluer l’initiative de la communauté de communes de la Plaine dijonnaise pour la création d’un bassin de stockage il y a déjà plusieurs années à Fauverney. Cette réalisation devrait servir d’exemple. Je vous invite, madame la présidente de Région et monsieur le président de Dijon Métropole, a venir visiter l’installation».
L’agriculture en danger
Fabrice Faivre a fustigé certaines positions du gouvernement: «Emmanuel Macron a été élu Président de la République. Il y a un an, il nous avait pourtant fait bonne impression lors de sa venue au congrès de la FNSEA à Brest. Il ne nous avait, en revanche, pas vendu Nicolas Hulot comme Ministre de l’environnement ni sa flopée de députés d’écolo-bobos. Leur demande de suppression immédiate du glyphosate est d’ailleurs scandaleuse». L’agriculture est clairement en danger selon le président de la FDSEA : «nous manquons cruellement de compétitivité, la France n’a cessé de perdre des parts de marchés lors des deux derniers mandats présidentiels. Nos dirigeants manquent de perspectives pour les 20 à 30 prochaines années. La planète comptera près de 10 milliards d’habitants en 2050, l’Afrique est à nos portes et va doubler sa population. Ne laissons pas l’export aux autres. Il va être temps de reprendre les choses en main. L’agriculture a des objectifs stratégiques et géopolitiques, en plus de son rôle essentiel de nourrir les hommes, ne l’oublions pas. Nous allons devoir produire mieux, c’est une évidence, mais laissez-nous du temps pour nous adapter. La génétique doit notamment nous aider».
Fabrice Faivre a terminé son intervention en citant Xavier Beulin, l’ancien président de la FNSEA qui était présent à Dijon un an plus tôt : «l’agriculture a un bel avenir devant elle, à condition qu’elle puisse produire».
Faites sortir l’accusé
L’agriculture est placée sur le banc des accusés dans le dossier des inondations, ce qui n’est pas du tout du goût de Fabrice Faivre : «c’est tout simplement inadmissible, l’agriculture serait responsable de ces catastrophes ! Ce lynchage médiatique doit cesser au plus vite. D’ailleurs, cette gestion de l’eau est vraiment mal organisée en tous points. Des milliards de m3 d’eau passent sous nos pieds alors que nous pourrions en stocker une partie et l’utiliser intelligemment. Je tiens ici à saluer l’initiative de la communauté de communes de la Plaine dijonnaise pour la création d’un bassin de stockage il y a déjà plusieurs années à Fauverney. Cette réalisation devrait servir d’exemple. Je vous invite, madame la présidente de Région et monsieur le président de Dijon Métropole, a venir visiter l’installation».
L’agriculture en danger
Fabrice Faivre a fustigé certaines positions du gouvernement: «Emmanuel Macron a été élu Président de la République. Il y a un an, il nous avait pourtant fait bonne impression lors de sa venue au congrès de la FNSEA à Brest. Il ne nous avait, en revanche, pas vendu Nicolas Hulot comme Ministre de l’environnement ni sa flopée de députés d’écolo-bobos. Leur demande de suppression immédiate du glyphosate est d’ailleurs scandaleuse». L’agriculture est clairement en danger selon le président de la FDSEA : «nous manquons cruellement de compétitivité, la France n’a cessé de perdre des parts de marchés lors des deux derniers mandats présidentiels. Nos dirigeants manquent de perspectives pour les 20 à 30 prochaines années. La planète comptera près de 10 milliards d’habitants en 2050, l’Afrique est à nos portes et va doubler sa population. Ne laissons pas l’export aux autres. Il va être temps de reprendre les choses en main. L’agriculture a des objectifs stratégiques et géopolitiques, en plus de son rôle essentiel de nourrir les hommes, ne l’oublions pas. Nous allons devoir produire mieux, c’est une évidence, mais laissez-nous du temps pour nous adapter. La génétique doit notamment nous aider».
Fabrice Faivre a terminé son intervention en citant Xavier Beulin, l’ancien président de la FNSEA qui était présent à Dijon un an plus tôt : «l’agriculture a un bel avenir devant elle, à condition qu’elle puisse produire».