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UPVY

En route vers la certification...

Lors de l’Assemblée Générale de l’UPVY du 27 septembre, Patrice Auguste, responsable des relations terrain de l’Association Générale des Producteurs de Blé (AGPB), est venu expliquer comment la certification environnementale pouvait être favorable aux grandes cultures.
Par Sandrine Vatinelle, Animatrice FDSEA
En route vers la certification...
Patrice Auguste, responsable des relations terrain à l’AGPB.
Les producteurs de grandes cultures ont de nombreux défis à relever : rester compétitif, travailler avec des risques de plus en plus nombreux et diversifiés, répondre aux attentes d’une société de plus en plus déconnectée de la réalité du terrain. De ce constat, il résulte de plus en plus de contraintes. «Cette course à la surenchère doit cesser» déclare Patrice Auguste. Cependant, s’il est certain que les agriculteurs sont des professionnels, ils ont oublié de le dire et de le faire savoir. Un des moyens de démontrer ce savoir-faire et qui est reconnu par l’État, c’est la certification. L’AGPB et l’ensemble des associations végétales et animales, accompagnées par la FNSEA, propose de développer une démarche volontaire autour d’une certification environnementale basée sur le niveau 2 de la «Haute Valeur Environnementale». Validé par un tiers indépendant et donc non partisan, ce système pourrait être un moyen d’accéder directement à la déclinaison du nouveau verdissement proposé dans la future PAC.

Une certification en devenir
Cette certification nécessite cependant d’être travaillée tant au niveau du cahier des charges que des coûts supplémentaires que celle-ci risque d’occasionner. L’enjeu premier à atteindre est simple : les mesures doivent être accessibles et compréhensibles à l’ensemble des exploitants. La démarche engagée pourra être individuelle ou collective. En effet, certains organismes stockeurs ont déjà des cahiers des charges spécifiques qui pourraient être valorisés dans ce système de certification. Pour autant, il faut que l’État participe à cette démarche de progrès. Un accompagnement doit être envisagé pour les exploitants qui s’engagent dans la certification. Plusieurs pistes sont explorées comme une aide pour les futurs investissements, une mesure permettant de compenser les risques… Il faut que l’État et la société, qui demandent cette «montée en gamme» assument leurs exigences. D’autant plus qu’en aucun cas, cette «dictature de la perfection» ne garantit un prix et une valorisation supplémentaire.