Écorner, c’est gagner

L’une d’elle se déroule aujourd’hui à Semur-en-Auxois à partir de 10 heures. Électrique, gaz, pâte à écorner: aucune méthode d’écornage n’est «parfaite» selon la technicienne Delphine Buisson : «Elles ont toutes des avantages et des inconvénients, d’où l’intérêt de venir à nos démonstrations pour essayer les appareils, avoir des conseils et recueillir des témoignages d’éleveurs pour faire le choix qui convient à chacun». Ce n’est pas un scoop, les animaux écornés apportent de nombreux atouts en productivité et en sécurité. Les risques d’accidents sont considérablement diminués (entre bovins eux-mêmes ou avec les hommes), les animaux sont plus calmes et leurs performances sont meilleures avec des GMQ plus élevés. D’un point de vue filière, la clientèle italienne demande de plus en plus d’animaux écornés. A ce titre, Feder et ses coopératives Global-Socaviac viennent de lancer l’opération écornage «Pari gagnant pour la filière». Ce mouvement incite les éleveurs à écorner, le groupement accorde même une «ristourne» de 5 euros par animal sur le poste approvisionnement. Lors de ces démonstrations «en direct» organisées au sein même d’élevages,  trois techniques seront présentées: écornage thermique (électrique et à gaz) et chimique (au crayon caustique). Jocelyn Poulleau, à Molinot près de Nolay, a reçu l’une de ces démonstrations le 9 février : «J’étais demandeur d’en savoir davantage sur les différentes techniques, je recherchais un autre système, moi qui écornais jusqu’à présent au crayon. Un changement de la période de vêlage pour certains de mes animaux engendrait des veaux trop âgés pour écorner au crayon. Suite à la démonstration de Feder, j’ai finalement opté pour l’écornage thermique à gaz, moyennant un investissement de 170 euros hors taxes. J’en suis très satisfait, l’appareil se prend bien en main et tout se passe bien. Les veaux repartent aussitôt téter leur mère».