Échanges, vitrine et commerce

Après la foire-concours aux culards le 31 juillet, le Comité des foires et concours de Moulins-Engilbert proposait sa foire aux ovins reproducteurs le 5 août au Champ de foire de la ville. Au total, environ 15 élevages étaient au rendez-vous, venant principalement de la Nièvre, de la Saône-et-Loire, du Puy de Dôme ou encore de l'Allier. Parmi eux quelques nouveaux venus pour la première fois ; « preuve de la renommée de cet événement » selon Gilles Trinquet, président du Comité. Pour mémoire, les professionnels ont pu apprécier environ 95 animaux de race Texel, Suffolk ou encore Mouton Charollais, et les animaux furent départagés, pour le concours, par Marcel Cottin et Bernard Cousin.

Liens à choyer

Pour lui, ce rendez-vous traditionnel est « une belle opportunité pour les éleveurs d'échanger sur de nombreux sujets avec leurs collègues. En somme, c'est un véritable lieu de rencontre » détaille Gilles Trinquet. En sus, et comme elle se déroulait, comme à l'accoutumée, en parallèle de la foire mensuelle, cela assura à la foire une affluence de curieux autour des enclos. Même si l'ambiance avait un petit air de vacances de bord de mer, la convergence des professionnels et du grand public était une occasion rêvée pour discuter des actualités engendrant quelques débats : « Ce moment permet de recréer un lien entre citadins et ruraux notamment pour discuter des contraintes des éleveurs à l'image de la prédation car force est de constater qu'il y a une grande incompréhension du grand public autour de ce sujet ». Pour Gilles Trinquet, la raison est simple : « il y a une grande communication autour de la présence du loup en France, mais cette médiatisation très importante déforme, à mon sens, ce que les éleveurs vivent au quotidien ». Malgré tout, les visiteurs, jeunes et moins jeunes, semblèrent ravis de pouvoir approcher des ovins « d'une superbe qualité » pour Gilles Trinquet qui ajoute : « cette foire comme les autres organisées dans le département permettent aux éleveurs de trouver une génétique pour leur cheptel. Le public peut donc voir ce que les éleveurs peuvent faire de plus beau grâce à un savoir-faire indéniable, qui fit mouche puisque plus de 30 reproducteurs ont été vendus ». Enfin, pour cette édition, la municipalité offrit le casse-croûte traditionnel aux éleveurs, et Gilles Trinquet espère les voir nombreux pour soutenir la deuxième édition de la vente à main levée du 18 octobre prochain. Pour rappel, cette journée s'articulera autour de l'exposition des animaux et du concours durant la matinée, pour être suivie par les enchères l'après-midi.