Campagne laitière 2012/2013 en Côte d'Or
Difficile techniquement... et financièrement !
La campagne laitière vient de se terminer, un premier bilan est nécessaire... Sans faire de catastrophisme, celui-ci est particulièrement lourd. Les éleveurs laitiers ont dû faire face à une accumulation de contraintes, souvent difficiles à gérer.

Premièrement, les aliments ont connu une hausse des prix très forte dès l'été 2012. Le coût de l'énergie (céréales) et de l'azote (correcteur) a atteint des niveaux jamais vus. Les opportunités de remplacement ont été rares, l'ensemble des matières premières étant indexé sur le prix des céréales et des tourteaux.
Deuxièmement , la campagne fourragère a été médiocre. Le printemps pluvieux et froid a conduit à des foins de qualité moyenne à médiocre. L'ensilage de maÏs a connu des rendements souvent de très bon niveau, mais la qualité est très inférieure aux années précédentes. Pauvreté en amidon, matière sèche souvent élevée, et digestibilité médiocre conduisent à des valeurs énergétiques faibles et mal valorisées pour la production laitière.
Troisième constat : la qualité cellulaire du lait a connu une dégradation exceptionnelle au début de l'été. Quelle que soit la race laitière, les taux cellulaires ont flambé durant deux mois avant de redescendre progressivement. Conditions climatiques (printemps pluvieux), épisode épidémiologique (Schmallenberg ?) ...les causes sont délicates à cerner, mais l'impact économique sur le prix du lait payé au producteur est bien réel.
L'ensemble de ces handicaps conjoncturels impacte fortement la productivité laitière. Depuis août 2012; le niveau de production moyen stagne et demeure 2 kg en-dessous des années précédentes. De nombreux éleveurs, désireux de consolider leur atelier laitier, avaient financé une augmentation de référence par le mécanisme des TSST (transfert de référence sans foncier), .... beaucoup ne l'auront pas réalisé. La production par vache stagnante pourrait être compensée par un accroissement. Cette option est actuellement difficile : les vaches en lait sont rares et particulièrement chères. 2012 devrait ainsi connaître une stagnation voire une baisse du litrage livré pour le département de la Côte d'Or.
La forte baisse du prix du lait vient ajouter à cette conjoncture particulièrement délicate. Cette baisse a été d'autant plus difficile à absorber qu'elle a coÏncidé avec la hausse des aliments. Le fameux effet ciseau conduit ainsi à une marge brute (en €/1000l) très affaiblie... qui ne sera pas compensée par une hausse des volumes.
La campagne prochaine sera-t-elle meilleure ? Sûrement ! Seule la production par vache est toujours décevante... mais les fourrages 2012 sont encore présents dans l'auge pour plusieurs mois ! La plupart des autres indicateurs s'améliore. Les taux cellulaires sont plus bas que les années passées, et le prix des tourteaux est à la baisse sur le moyen terme. Le lait «devrait» se reprendre : le cours mondial de la poudre connaît une hausse exceptionnelle, et la baisse de la production nationale devrait engendrer «un manque».
Il est impératif que la rentabilité de la production laitière se restaure car les trésoreries ont été très affaiblies durant cette année. Même si le prix du lait est à nouveau en légère hausse, le prix des aliments ne retrouvera pas son niveau des années précédentes. Dans une telle conjoncture mouvante, il est capital de diagnostiquer son atelier pour comprendre ses points faibles et s'appuyer sur ses points forts. Côte d'Or Conseil àlevage, en partenariat avec la Chambre d'agriculture propose à tous ses éleveurs de faire ainsi le point sur leur élevage notamment grâce à l'outil Galacsy. En Côte d'Or, un éleveur laitier sur deux l'utilise actuellement: sans révolutionner les pratiques, il permet d'analyser les chiffres clefs qui conditionnent la rentabilité de l'atelier... une nécessité pour tout éleveur laitier !
Deuxièmement , la campagne fourragère a été médiocre. Le printemps pluvieux et froid a conduit à des foins de qualité moyenne à médiocre. L'ensilage de maÏs a connu des rendements souvent de très bon niveau, mais la qualité est très inférieure aux années précédentes. Pauvreté en amidon, matière sèche souvent élevée, et digestibilité médiocre conduisent à des valeurs énergétiques faibles et mal valorisées pour la production laitière.
Troisième constat : la qualité cellulaire du lait a connu une dégradation exceptionnelle au début de l'été. Quelle que soit la race laitière, les taux cellulaires ont flambé durant deux mois avant de redescendre progressivement. Conditions climatiques (printemps pluvieux), épisode épidémiologique (Schmallenberg ?) ...les causes sont délicates à cerner, mais l'impact économique sur le prix du lait payé au producteur est bien réel.
L'ensemble de ces handicaps conjoncturels impacte fortement la productivité laitière. Depuis août 2012; le niveau de production moyen stagne et demeure 2 kg en-dessous des années précédentes. De nombreux éleveurs, désireux de consolider leur atelier laitier, avaient financé une augmentation de référence par le mécanisme des TSST (transfert de référence sans foncier), .... beaucoup ne l'auront pas réalisé. La production par vache stagnante pourrait être compensée par un accroissement. Cette option est actuellement difficile : les vaches en lait sont rares et particulièrement chères. 2012 devrait ainsi connaître une stagnation voire une baisse du litrage livré pour le département de la Côte d'Or.
La forte baisse du prix du lait vient ajouter à cette conjoncture particulièrement délicate. Cette baisse a été d'autant plus difficile à absorber qu'elle a coÏncidé avec la hausse des aliments. Le fameux effet ciseau conduit ainsi à une marge brute (en €/1000l) très affaiblie... qui ne sera pas compensée par une hausse des volumes.
La campagne prochaine sera-t-elle meilleure ? Sûrement ! Seule la production par vache est toujours décevante... mais les fourrages 2012 sont encore présents dans l'auge pour plusieurs mois ! La plupart des autres indicateurs s'améliore. Les taux cellulaires sont plus bas que les années passées, et le prix des tourteaux est à la baisse sur le moyen terme. Le lait «devrait» se reprendre : le cours mondial de la poudre connaît une hausse exceptionnelle, et la baisse de la production nationale devrait engendrer «un manque».
Il est impératif que la rentabilité de la production laitière se restaure car les trésoreries ont été très affaiblies durant cette année. Même si le prix du lait est à nouveau en légère hausse, le prix des aliments ne retrouvera pas son niveau des années précédentes. Dans une telle conjoncture mouvante, il est capital de diagnostiquer son atelier pour comprendre ses points faibles et s'appuyer sur ses points forts. Côte d'Or Conseil àlevage, en partenariat avec la Chambre d'agriculture propose à tous ses éleveurs de faire ainsi le point sur leur élevage notamment grâce à l'outil Galacsy. En Côte d'Or, un éleveur laitier sur deux l'utilise actuellement: sans révolutionner les pratiques, il permet d'analyser les chiffres clefs qui conditionnent la rentabilité de l'atelier... une nécessité pour tout éleveur laitier !