Bio Bourgogne
Des visiteurs venus de Poitou-Charentes
Des céréaliers bio de Poitou-Charentes sont venus dans l’Yonne, accueillis par le GIEE Agribio Vanne et Othe. Un échange d’expériences autour d’un sujet commun : l’enjeu de l’eau en zones Bassin d’Alimentation de Captages.
_Article_Bio_Bourgogne_(ble)_01.jpg?fit=crop-center&p=w-sm,webp)
Les 14 et 15 juin dernier, un groupe de céréaliers bio de Poitou-Charentes, accompagnés par la Frab Nouvelle-Aquitaine et le syndicat des eaux de la Courance, est venu à la rencontre du GIEE Agribio Vanne et Othe, accompagné par Bio Bourgogne et Eau de Paris.
Ce GIEE regroupe des agriculteurs bio du nord de l’Yonne situés sur l’aire d’alimentation de captages de la vallée de la Vanne. Les céréaliers bio de Poitou-Charentes se situent eux aussi sur un bassin d’alimentation de captages et disposent majoritairement de terres argilo-calcaires superficielles. L’objectif était de visiter trois exploitations afin de discuter autour de préoccupations partagées, notamment l’autonomie en fertilisation azotée, la gestion du salissement, la préservation de la ressource en eau et la volonté d’une dynamique collective.
Ces échanges ont permis de se rendre compte à la fois des similitudes et des particularités des systèmes de chacun. La conduite des systèmes en grandes cultures des agriculteurs bio de Poitou-Charentes diffère notamment de celle des agriculteurs de l’Yonne sur plusieurs points.
Des associations céréales-protéagineux fréquentes
La couverture des sols est par exemple systématique en interculture sur leurs exploitations. En effet, en Nouvelle-Aquitaine, pas de dérogation pour les bio en zone vulnérable ! Les couverts sont le plus souvent des mélanges multi-espèces ou du trèfle semé sous-couvert en mars-avril et laissé jusqu’au printemps suivant. Si les agriculteurs du pays d’Othe craignent de ne pas pouvoir gérer les adventices en interculture avec des couverts, pour les agriculteurs de Poitou-Charentes un couvert bien implanté n’engendre pas de problème de salissement. Pour eux, la clef est d’entretenir son couvert comme une culture, en soignant l’implantation et en maîtrisant le salissement (écimage folles avoines et vesce…).
Par ailleurs, les associations céréales-protéagineux sont fréquentes dans leurs rotations et bien valorisées par les coopératives. Ces dernières sont en effet équipées pour trier les mélanges efficacement. Les mélanges les plus fréquents sont le blé - pois ou le triticale - pois.
L’autonomie en azote est un point qui suscite réflexion tant chez les agriculteurs Icaunais que Picto-Charentais. Ces derniers n’insèrent à ce jour pas de prairies temporaires dans leur rotation. Cette pratique est en revanche courante dans l’Yonne, notamment chez les agriculteurs rencontrés dont la tête d’assolement est de 2 ans de luzerne ou de trèfle blanc nain. L’importance de cette prairie en termes de gestion du salissement et de la fourniture en azote a encouragé les agriculteurs de Poitou-Charentes à se diriger vers ce type de rotation.
Cette rencontre entre agriculteurs d’un même secteur de production sur des zones à enjeux eau de différentes régions a permis d’élargir les échanges et connaissances par des retours d’expériences autour d’enjeux communs, engendrant une réflexion sur des pratiques agricoles sans cesse en évolution.
Ce GIEE regroupe des agriculteurs bio du nord de l’Yonne situés sur l’aire d’alimentation de captages de la vallée de la Vanne. Les céréaliers bio de Poitou-Charentes se situent eux aussi sur un bassin d’alimentation de captages et disposent majoritairement de terres argilo-calcaires superficielles. L’objectif était de visiter trois exploitations afin de discuter autour de préoccupations partagées, notamment l’autonomie en fertilisation azotée, la gestion du salissement, la préservation de la ressource en eau et la volonté d’une dynamique collective.
Ces échanges ont permis de se rendre compte à la fois des similitudes et des particularités des systèmes de chacun. La conduite des systèmes en grandes cultures des agriculteurs bio de Poitou-Charentes diffère notamment de celle des agriculteurs de l’Yonne sur plusieurs points.
Des associations céréales-protéagineux fréquentes
La couverture des sols est par exemple systématique en interculture sur leurs exploitations. En effet, en Nouvelle-Aquitaine, pas de dérogation pour les bio en zone vulnérable ! Les couverts sont le plus souvent des mélanges multi-espèces ou du trèfle semé sous-couvert en mars-avril et laissé jusqu’au printemps suivant. Si les agriculteurs du pays d’Othe craignent de ne pas pouvoir gérer les adventices en interculture avec des couverts, pour les agriculteurs de Poitou-Charentes un couvert bien implanté n’engendre pas de problème de salissement. Pour eux, la clef est d’entretenir son couvert comme une culture, en soignant l’implantation et en maîtrisant le salissement (écimage folles avoines et vesce…).
Par ailleurs, les associations céréales-protéagineux sont fréquentes dans leurs rotations et bien valorisées par les coopératives. Ces dernières sont en effet équipées pour trier les mélanges efficacement. Les mélanges les plus fréquents sont le blé - pois ou le triticale - pois.
L’autonomie en azote est un point qui suscite réflexion tant chez les agriculteurs Icaunais que Picto-Charentais. Ces derniers n’insèrent à ce jour pas de prairies temporaires dans leur rotation. Cette pratique est en revanche courante dans l’Yonne, notamment chez les agriculteurs rencontrés dont la tête d’assolement est de 2 ans de luzerne ou de trèfle blanc nain. L’importance de cette prairie en termes de gestion du salissement et de la fourniture en azote a encouragé les agriculteurs de Poitou-Charentes à se diriger vers ce type de rotation.
Cette rencontre entre agriculteurs d’un même secteur de production sur des zones à enjeux eau de différentes régions a permis d’élargir les échanges et connaissances par des retours d’expériences autour d’enjeux communs, engendrant une réflexion sur des pratiques agricoles sans cesse en évolution.