Chablisien
Des vendanges délicates
On savait que les vendanges seraient délicates cette année et cela s'est confirmé, comme en témoignent deux viticulteurs du chablisien

[I]«On va les oublier très vite !»[i] A la tête du domaine familial de 22 ha, à Milly, Ludovic Barat ne gardera pas un souvenir impérissable de ces vendanges 2013 : [I]«l'année aura été difficile à conduire techniquement parlant, avec notamment un printemps inexistant. Ensuite, on n'a pas eu beaucoup de chance car la fleur s'est faite sur trois semaines, la première partie étant quasiment à maturité aux alentours du 20 septembre et c'est là que nous avons eu ces premiers 60 mm de pluie occasionnant un départ de pourriture...»[i] Si les deux générations de fleurs qui ont suivi ont pris du retard, pour arriver à maturité dans certaines places bien exposées, notamment dans les premiers crus, à partir 1er octobre, la semaine d'ensoleillement apparue jusqu'au samedi suivant a permis de bloquer l'effet pourriture.
[INTER]Un système VCI particulièrement bienvenu cette année[inter]
C'était sans compter sur les 35 à 50 mm de pluie tombés ce jour là : [I]«c'est là qu'on s'est fait dévorer ! Le matin c'était vert et doré, le soir quasiment rouge...»[i] Heureusement sans trop de conséquences du fait d'une pourriture plus [I]«noble»[i] que grise, sans conséquence sur le goût.
Pour autant, il a fallu faire vite et cela n'a pas été simple, même si comme le souligne Ludovic Barat la machine à vendanger est aujourd'hui bien au point : [I]«elle arrive à trier du pourri sec, garder la pourriture noble sans l'éclater, tout en prenant les grains dorés et en laissant les verjus accrochés...»[i] Devant l'urgence, une réelle solidarité s'est mise en place dans le vignoble, ce dont se félicite le vigneron de Milly : [I]«dès lundi soir, j'ai appelé du renfort et tout de suite les collègues ont répondu présent, témoignant d'une belle solidarité. Dès le lendemain, on était deux machines à vendanger, trois le jeudi... Une chance que certains avaient commencé plus tôt et qu'il y ait eu des décalages dans la récolte. De mémoire des plus anciens, une dégradation aussi fulgurante et rapide, tous disent n'avoir jamais vu ça !» [i]
Sur le plan de la quantité, il s'achemine vers une récolte en diminution d'environ 35 %, à 40 hl/ha contre 60 hl/ha en moyenne les autres années. A quoi s'apparentera le millésime 2013 ? Si au départ il pouvait faire penser à celui de 2004, on se dirigerait désormais vers celui de 2001, année où la pourriture était déjà bien présente, avec en final de bons résultats : [I]«on peut en tirer quelque chose de bien, mais il faudra être vigilant et être attentif au niveau de l'évolution du vin, ça risque d'être fragile et le vigneron aura part entière à jouer au niveau de la vinification...»[i] Autre motif de satisfaction pour Ludovic Barat, le système VCI (Volume Complémentaire Individuel) mis en place dans le chablisien : [I]«il sera particulièrement utile cette année, mais les stocks vont se vider. Il ne faudrait pas que pareille situation se reproduise l'an prochain !»[i]
[INTER]Un millésime plus liquoreux[inter]
Ancien co-président du Syndicat de Défense de l'Appellation Chablis, Gerald Vilain exploite des vignes sur un finage morcelé, s'étendant sur les communes de Béru, Chichée, Chemilly et Chablis. Lui aussi enregistre une récolte plus faible qu'à l'ordinaire : [I]«de l'ordre de 25 % en moins, pour un rendement de 45 hl/ha»[i]. Confiant malgré tout en la qualité attendue : [I]«les fermentations se déroulent bien et l'on devrait avoir un bon millésime. Le rendement moins important fait que d'une manière générale c'est plus concentré et sur le plan qualité ça ne peut avoir que des côtés positifs...»[i] Des vins au final plus liquoreux, d'autant que les raisins étaient arrivés à maturité complète : [I]«on a eu dans certaines vieilles parcelles jusqu'à 12,5 °, voire 13 ° en degrés naturels...»[i]
[INTER]Un système VCI particulièrement bienvenu cette année[inter]
C'était sans compter sur les 35 à 50 mm de pluie tombés ce jour là : [I]«c'est là qu'on s'est fait dévorer ! Le matin c'était vert et doré, le soir quasiment rouge...»[i] Heureusement sans trop de conséquences du fait d'une pourriture plus [I]«noble»[i] que grise, sans conséquence sur le goût.
Pour autant, il a fallu faire vite et cela n'a pas été simple, même si comme le souligne Ludovic Barat la machine à vendanger est aujourd'hui bien au point : [I]«elle arrive à trier du pourri sec, garder la pourriture noble sans l'éclater, tout en prenant les grains dorés et en laissant les verjus accrochés...»[i] Devant l'urgence, une réelle solidarité s'est mise en place dans le vignoble, ce dont se félicite le vigneron de Milly : [I]«dès lundi soir, j'ai appelé du renfort et tout de suite les collègues ont répondu présent, témoignant d'une belle solidarité. Dès le lendemain, on était deux machines à vendanger, trois le jeudi... Une chance que certains avaient commencé plus tôt et qu'il y ait eu des décalages dans la récolte. De mémoire des plus anciens, une dégradation aussi fulgurante et rapide, tous disent n'avoir jamais vu ça !» [i]
Sur le plan de la quantité, il s'achemine vers une récolte en diminution d'environ 35 %, à 40 hl/ha contre 60 hl/ha en moyenne les autres années. A quoi s'apparentera le millésime 2013 ? Si au départ il pouvait faire penser à celui de 2004, on se dirigerait désormais vers celui de 2001, année où la pourriture était déjà bien présente, avec en final de bons résultats : [I]«on peut en tirer quelque chose de bien, mais il faudra être vigilant et être attentif au niveau de l'évolution du vin, ça risque d'être fragile et le vigneron aura part entière à jouer au niveau de la vinification...»[i] Autre motif de satisfaction pour Ludovic Barat, le système VCI (Volume Complémentaire Individuel) mis en place dans le chablisien : [I]«il sera particulièrement utile cette année, mais les stocks vont se vider. Il ne faudrait pas que pareille situation se reproduise l'an prochain !»[i]
[INTER]Un millésime plus liquoreux[inter]
Ancien co-président du Syndicat de Défense de l'Appellation Chablis, Gerald Vilain exploite des vignes sur un finage morcelé, s'étendant sur les communes de Béru, Chichée, Chemilly et Chablis. Lui aussi enregistre une récolte plus faible qu'à l'ordinaire : [I]«de l'ordre de 25 % en moins, pour un rendement de 45 hl/ha»[i]. Confiant malgré tout en la qualité attendue : [I]«les fermentations se déroulent bien et l'on devrait avoir un bon millésime. Le rendement moins important fait que d'une manière générale c'est plus concentré et sur le plan qualité ça ne peut avoir que des côtés positifs...»[i] Des vins au final plus liquoreux, d'autant que les raisins étaient arrivés à maturité complète : [I]«on a eu dans certaines vieilles parcelles jusqu'à 12,5 °, voire 13 ° en degrés naturels...»[i]