Tour d'horizon des vignobles icaunais
Des vendanges compliquées, à l'image de l'année écoulée
Quelles que soient les appellations, partout un même constat : une année difficile et compliquée et des rendements à la baisse

Dans le Coulangeois, les orages de juin dernier sont encore dans toutes les mémoires et les rendements au diapason des dégâts enregistrés alors dans les vignes. Commencée aux alentours du 25 septembre pour certains, la récolte de crémants a diminué de moitié cette année, avec des résultats de l'ordre de 5 tonnes de raisins à l'ha contre près de 12 tonnes en temps normal. En vins tranquilles, les rendements ne devraient pas dépasser 30 hl/ha en rouge. Un peu plus en blanc. Conséquence des orages, mais aussi des effets d'un printemps froid et humide. Présidente du syndicat de défense de l'appellation des vins du Coulangeois, Odile Maltoff est inquiète pour l'état de dégradation dans les vignes ; [I]«la grêle a certes, abimé la récolte, mais aussi le matériel végétal et aujourd'hui, on repart avec quelque chose d'abimé. Partout des impacts sur les bois. On va être obligés de faire une taille sévère cet hiver pour pouvoir récupérer un matériel végétal sain, mais cela aura forcément un impact sur la vendange prochaine. Il faut 2 ans minimum pour que la plante revienne à son optimum...»[i] De mémoire de vigneron coulangeois, un pareil épisode grêleux en juin, c'est du jamais vu ! Un constat sera dressé à l'issue des vendanges 2014 et une indemnisation espérée si plus de 30 % de pertes de récolte. Mais de toute façon limitée, de l'ordre de quelques centaines d'euros par ha : [I]«on nous a dit que l'on serait exonérés de taxe foncière, mais ce n'est pas ça qui fera tourner les exploitations. Il va nous falloir trouver tout un panel de solutions, comme par exemple une année à blanc concernant les remboursements d'emprunts auprès des banques, car les trésoreries vont être mises à mal...»[i]
[INTER]«La qualité va sauver la quantité...»[inter]
Viticulteur à Quenne, dans l'Auxerrois, Jean-Baptiste Thibaut se veut philosophe : [I]«les rendements sont difficiles, mais c'est justement ce qui va permettre de donner un aspect qualitatif. En aligoté, des résultats en baisse de moitié, mais j'avais grêlé, en chardonnay, un tiers de moins, en moyenne, 40 hl/ha, idem pour le Pinot noir...»[i] Si les conditions de vendanges auront été excellentes en ce qui le concerne, profitant d'un temps particulièrement ensoleillé, il aura comme partout fallu faire vite et être réactif face à la menace de pourriture : [I]«on a eu de la chance car il y avait déjà une maturité convenable bien installée. En fait les deux semaines de beau nous ont sauvés l'année !»[i] Avec pour résultats, 12,8° en degrés naturels pour les blancs contre 12,5° d'ordinaire. Même chose en aligoté, avec 12,2° contre 11,5 à 12° en moyenne les autres années. Un peu moindre en rouge. L'effet pourriture s'est concentré essentiellement sur le chardonnay, à l'inverse des pinots noirs, beaucoup plus sains : [I]«heureusement du pourri noble, qui a servi à faire monter la concentration en sucre...»[i] A la baisse de rendements, se rajoute dans l'Auxerrois les conséquences des effets de la maladie et des pieds manquants : [I]«de 20 à 25 % des parcelles qui ne produisent pas ou peu, du fait de pieds de remplacement. Un phénomène qui s'accentue...»[i] Au final pour le vigneron de Quenne, la satisfaction d'avoir frôlé la catastrophe : [I]«les rendements sont un cran en dessous, mais objectivement, on l'a échappé belle ! On aurait pu à la fois ne pas avoir de rendement et une qualité de m... !»[i] Vite, un cierge à Saint-Vincent !
[INTER]Des rendements catastrophiques en blanc [inter]
La catastrophe dans le Tonnerrois, on connait ! Avec des rendements en blanc pour les parcelles le plus touchées par les orages de juin dernier ne dépassant pas les 15 hl/ha. Avec là aussi, une course contre la montre au moment des vendanges, face à la pourriture qui arrivait. Viticulteur à Serrigny, Raphaël Masson a vu certaines de ses parcelles touchées 90 % par la grêle. A Molosmes, on a même atteint sur certains secteurs les 100% ! Une satisfaction toutefois pour le propriétaire du Domaine de Marsoif : [I]«en ce qui me concerne, la qualité en rouge parait superbe, avec notamment une belle couleur d'extraction. C'est bien équilibré, il y a de la couleur, des tanins, du fruit..., que demander de mieux !»[i]
Les volumes restant très hétérogènes selon si les parcelles ont été ou non victimes de la grêle, de l'ordre de 25 à 50 hl/ha. Raphael Masson se félicite d'avoir fait le choix de porte greffes type 16,49 : [I]«des plants assez précoces, qui ont bien pris la fleur avant les pluies de juin, ce qui a fait que j'avais une bonne charge, qui a bien mûri sans trop de pourriture, à l'inverse du SO4, qui a pourri de peur ou du 41B, qui a pourri plus tardivement...»[i]
[INTER]Un travail de vinification important[inter]
Pour Christophe Ferrari, président du syndicat de défense de l'appellation Irancy, [I]«les vendanges auront été au diapason du reste de l'année, plutôt compliquées...»[i] Conséquence des 80 mm d'eau enregistrés entre le début et la fin de la récolte. Les premiers coups de sécateurs ont été donnés dans le secteur le 25 septembre et pour les vins tranquilles, entre le 4 et le 6 octobre. L'objectif cette année étant de vendanger vite, compte tenu des conditions climatiques et de l'état sanitaire qui finissait de se dégrader au fur et à mesure qu'on récoltait : [I]«le problème de la pourriture sur les vins rouges est que cela donne des vins moins saturés et il faut adapter la vinification en conséquence. Généralement, on cuve moins longtemps, la pourriture ayant capacité à réduire et détruire la matière colorante...»[i] D'où la bonne surprise de constater [I]«une couleur pas trop pâlichonne»[i] à l'issue de la première fermentation. A Irancy, comme partout, les rendements sont à la baisse, aux alentours de 40 hl/ha, contre 42 à 43 hl l'an passé : [I]«ça va finir par poser des problèmes au niveau des stocks et ne pas laisser la possibilité à des négociants de venir s'approvisionner en Irancy, avec fatalement, des conséquences économiques derrière...»[i]
Au final, selon Christophe Ferrari : [I]«on devrait être cette année sur des vins souples, avec une jolie garde du fait d'une belle acidité bien équilibrée. Mais comme dans toutes les années délicates, le travail du vigneron va être très important. Il va falloir s'adapter aux conditions de l'année...»[i]
[INTER]«La qualité va sauver la quantité...»[inter]
Viticulteur à Quenne, dans l'Auxerrois, Jean-Baptiste Thibaut se veut philosophe : [I]«les rendements sont difficiles, mais c'est justement ce qui va permettre de donner un aspect qualitatif. En aligoté, des résultats en baisse de moitié, mais j'avais grêlé, en chardonnay, un tiers de moins, en moyenne, 40 hl/ha, idem pour le Pinot noir...»[i] Si les conditions de vendanges auront été excellentes en ce qui le concerne, profitant d'un temps particulièrement ensoleillé, il aura comme partout fallu faire vite et être réactif face à la menace de pourriture : [I]«on a eu de la chance car il y avait déjà une maturité convenable bien installée. En fait les deux semaines de beau nous ont sauvés l'année !»[i] Avec pour résultats, 12,8° en degrés naturels pour les blancs contre 12,5° d'ordinaire. Même chose en aligoté, avec 12,2° contre 11,5 à 12° en moyenne les autres années. Un peu moindre en rouge. L'effet pourriture s'est concentré essentiellement sur le chardonnay, à l'inverse des pinots noirs, beaucoup plus sains : [I]«heureusement du pourri noble, qui a servi à faire monter la concentration en sucre...»[i] A la baisse de rendements, se rajoute dans l'Auxerrois les conséquences des effets de la maladie et des pieds manquants : [I]«de 20 à 25 % des parcelles qui ne produisent pas ou peu, du fait de pieds de remplacement. Un phénomène qui s'accentue...»[i] Au final pour le vigneron de Quenne, la satisfaction d'avoir frôlé la catastrophe : [I]«les rendements sont un cran en dessous, mais objectivement, on l'a échappé belle ! On aurait pu à la fois ne pas avoir de rendement et une qualité de m... !»[i] Vite, un cierge à Saint-Vincent !
[INTER]Des rendements catastrophiques en blanc [inter]
La catastrophe dans le Tonnerrois, on connait ! Avec des rendements en blanc pour les parcelles le plus touchées par les orages de juin dernier ne dépassant pas les 15 hl/ha. Avec là aussi, une course contre la montre au moment des vendanges, face à la pourriture qui arrivait. Viticulteur à Serrigny, Raphaël Masson a vu certaines de ses parcelles touchées 90 % par la grêle. A Molosmes, on a même atteint sur certains secteurs les 100% ! Une satisfaction toutefois pour le propriétaire du Domaine de Marsoif : [I]«en ce qui me concerne, la qualité en rouge parait superbe, avec notamment une belle couleur d'extraction. C'est bien équilibré, il y a de la couleur, des tanins, du fruit..., que demander de mieux !»[i]
Les volumes restant très hétérogènes selon si les parcelles ont été ou non victimes de la grêle, de l'ordre de 25 à 50 hl/ha. Raphael Masson se félicite d'avoir fait le choix de porte greffes type 16,49 : [I]«des plants assez précoces, qui ont bien pris la fleur avant les pluies de juin, ce qui a fait que j'avais une bonne charge, qui a bien mûri sans trop de pourriture, à l'inverse du SO4, qui a pourri de peur ou du 41B, qui a pourri plus tardivement...»[i]
[INTER]Un travail de vinification important[inter]
Pour Christophe Ferrari, président du syndicat de défense de l'appellation Irancy, [I]«les vendanges auront été au diapason du reste de l'année, plutôt compliquées...»[i] Conséquence des 80 mm d'eau enregistrés entre le début et la fin de la récolte. Les premiers coups de sécateurs ont été donnés dans le secteur le 25 septembre et pour les vins tranquilles, entre le 4 et le 6 octobre. L'objectif cette année étant de vendanger vite, compte tenu des conditions climatiques et de l'état sanitaire qui finissait de se dégrader au fur et à mesure qu'on récoltait : [I]«le problème de la pourriture sur les vins rouges est que cela donne des vins moins saturés et il faut adapter la vinification en conséquence. Généralement, on cuve moins longtemps, la pourriture ayant capacité à réduire et détruire la matière colorante...»[i] D'où la bonne surprise de constater [I]«une couleur pas trop pâlichonne»[i] à l'issue de la première fermentation. A Irancy, comme partout, les rendements sont à la baisse, aux alentours de 40 hl/ha, contre 42 à 43 hl l'an passé : [I]«ça va finir par poser des problèmes au niveau des stocks et ne pas laisser la possibilité à des négociants de venir s'approvisionner en Irancy, avec fatalement, des conséquences économiques derrière...»[i]
Au final, selon Christophe Ferrari : [I]«on devrait être cette année sur des vins souples, avec une jolie garde du fait d'une belle acidité bien équilibrée. Mais comme dans toutes les années délicates, le travail du vigneron va être très important. Il va falloir s'adapter aux conditions de l'année...»[i]