Journée technique colza
Des techniques innovantes de désherbage
Les Chambres d'agriculture de la Nièvre et de l'Yonne préparent l'avenir et expérimentent de nouvelles techniques

Mercredi 28 septembre, une quarantaine d'agriculteurs icaunais et nivernais, deux classes d'étudiants et des techniciens se sont donnés rendez-vous à Surgy la Forêt sur la plateforme d'essais des Chambres d'agriculture de l'Yonne et de la Nièvre. Cette journée avait pour vocation de faire découvrir des techniques innovantes de désherbage du colza et approfondir l'intérêt des couverts d'interculture obligatoires avant les cultures de printemps sur l'ensemble de la sole à partir de 2012.
[INTER]Intercultures : jouer la carte des associations pour améliorer la structure du sol[inter]
Sur le premier site qui avait pour thème les intercultures, les agriculteurs ont pu découvrir un panel assez large de couverts accompagnés d'informations techniques et économiques (implantation, coût, spécificités, modes de destruction). Tous les couverts présentés étaient gélifs pour limiter le recours à la destruction chimique. Loin de se contenter du simple aspect «vitrine», des profils culturaux avaient été creusés permettant de voir l'impact des différents couverts sur le sol. Les mélanges de couverts ont montré ainsi toute leur complémentarité. La phacélie agit comme une pompe à potasse et permet de remonter les éléments. La féverole permet de par ses nodosités de fixer l'azote de l'air. Tournesol, phacélie et féverole, grâce à un pivot puissant, structurent le sol en profondeur sur 20-25 cm alors que le sarrasin se contente d'explorer les premiers centimètres. Toutes les strates du sol sont ainsi explorées et la structure du sol conservée, voire améliorée, pendant l'interculture. Attention tout de même, un sol compacté avant l'implantation du couvert limitera fortement l'effet de celui-ci.
[INTER]La fèverole et la lentille sont de bons partenaires du colza[inter]
Gilles Sauzet, du Cetiom, est intervenu pour présenter l'essai colza associé avec les conseillers des Chambre d'agriculture et faire le point sur l'étendue des connaissances sur ce type de conduite. Cette technique consiste à associer au colza une ou plusieurs plantes de couverture. L'objectif est de trouver les couverts qui permettent de limiter le développement des adventices et de structurer le sol, voire de ramener de l'azote au colza lorsqu'il s'agit d'une légumineuse, sans pénaliser le colza et la marge nette. Les couverts tels que la cameline et le sarrasin sont peu adaptés alors que la féverole et la lentille semblent de bons partenaires.
Le couvert doit lever sans concurrencer le colza au départ puis permettre l'étouffement des adventices une fois le colza bien implanté et geler pour laisser sa place à la culture. Quel que soit le couvert associé, les essais sur plusieurs années ont montré qu'il était possible d'économiser 30 unités d'azote en moyenne pour atteindre le rendement du colza seul. A fumure identique, le rendement du colza associé est toujours supérieur à celui du colza seul.
[INTER]Désherbage mécanique : à raisonner dès l'implantation[inter]
La construction d'un itinéraire avec du désherbage mécanique est à raisonner dès l'implantation, en augmentant la densité de semis de 10 % L'après-midi a été consacré au désherbage du colza sur une parcelle d'Andryes. Il était encore un peu tôt pour voir les effets des programmes de l'essai désherbage chimique mais c'était l'occasion d'échanger sur les programmes et sur les nouveautés herbicides attendues en 2012 (benfluraline, péthoxamide).
La chimie montrant depuis quelques années ses limites (développement de résistances, peu de nouvelles matières actives), différentes stratégies de désherbage du colza ont été présentées : le désherbage tout chimique, le désherbage mécanique et le désherbage mixte (chimique + mécanique). Ces deux derniers nécessitent d'augmenter la densité de semis de 10% pour compenser les pertes au passage de l'outil, ou d'être équipé d'un semoir de précision dans le cas d'un désherbage localisé sur le rang suivi d'un ou deux passages de bineuse. L'achat d'un outil de désherbage mécanique est mieux rentabilisé en co-propriété, notamment dans le cas d'une bineuse qui ne pourra être valorisée que sur une sole de colza et de tournesol qui supportent bien les grands écartements.
La météo clémente a permis la démonstration de trois matériels de désherbage mécanique : une herse étrille, une roto-bineuse et une houe rotative. Une bineuse à guidage automatique était également exposée. Ces outils existent en différentes largeurs et ont tous leurs spécificités de travail. Chaque outil est adapté à un type de sol et prévu pour travailler avec une vitesse d'avancement et/ou un réglage d'agressivité propre à la parcelle et au stade de la culture. La démonstration a permis d'éliminer quelques géraniums mais pas autant qu'escompté, le sol étant trop sec pour une efficacité optimum.
[INTER]Intercultures : jouer la carte des associations pour améliorer la structure du sol[inter]
Sur le premier site qui avait pour thème les intercultures, les agriculteurs ont pu découvrir un panel assez large de couverts accompagnés d'informations techniques et économiques (implantation, coût, spécificités, modes de destruction). Tous les couverts présentés étaient gélifs pour limiter le recours à la destruction chimique. Loin de se contenter du simple aspect «vitrine», des profils culturaux avaient été creusés permettant de voir l'impact des différents couverts sur le sol. Les mélanges de couverts ont montré ainsi toute leur complémentarité. La phacélie agit comme une pompe à potasse et permet de remonter les éléments. La féverole permet de par ses nodosités de fixer l'azote de l'air. Tournesol, phacélie et féverole, grâce à un pivot puissant, structurent le sol en profondeur sur 20-25 cm alors que le sarrasin se contente d'explorer les premiers centimètres. Toutes les strates du sol sont ainsi explorées et la structure du sol conservée, voire améliorée, pendant l'interculture. Attention tout de même, un sol compacté avant l'implantation du couvert limitera fortement l'effet de celui-ci.
[INTER]La fèverole et la lentille sont de bons partenaires du colza[inter]
Gilles Sauzet, du Cetiom, est intervenu pour présenter l'essai colza associé avec les conseillers des Chambre d'agriculture et faire le point sur l'étendue des connaissances sur ce type de conduite. Cette technique consiste à associer au colza une ou plusieurs plantes de couverture. L'objectif est de trouver les couverts qui permettent de limiter le développement des adventices et de structurer le sol, voire de ramener de l'azote au colza lorsqu'il s'agit d'une légumineuse, sans pénaliser le colza et la marge nette. Les couverts tels que la cameline et le sarrasin sont peu adaptés alors que la féverole et la lentille semblent de bons partenaires.
Le couvert doit lever sans concurrencer le colza au départ puis permettre l'étouffement des adventices une fois le colza bien implanté et geler pour laisser sa place à la culture. Quel que soit le couvert associé, les essais sur plusieurs années ont montré qu'il était possible d'économiser 30 unités d'azote en moyenne pour atteindre le rendement du colza seul. A fumure identique, le rendement du colza associé est toujours supérieur à celui du colza seul.
[INTER]Désherbage mécanique : à raisonner dès l'implantation[inter]
La construction d'un itinéraire avec du désherbage mécanique est à raisonner dès l'implantation, en augmentant la densité de semis de 10 % L'après-midi a été consacré au désherbage du colza sur une parcelle d'Andryes. Il était encore un peu tôt pour voir les effets des programmes de l'essai désherbage chimique mais c'était l'occasion d'échanger sur les programmes et sur les nouveautés herbicides attendues en 2012 (benfluraline, péthoxamide).
La chimie montrant depuis quelques années ses limites (développement de résistances, peu de nouvelles matières actives), différentes stratégies de désherbage du colza ont été présentées : le désherbage tout chimique, le désherbage mécanique et le désherbage mixte (chimique + mécanique). Ces deux derniers nécessitent d'augmenter la densité de semis de 10% pour compenser les pertes au passage de l'outil, ou d'être équipé d'un semoir de précision dans le cas d'un désherbage localisé sur le rang suivi d'un ou deux passages de bineuse. L'achat d'un outil de désherbage mécanique est mieux rentabilisé en co-propriété, notamment dans le cas d'une bineuse qui ne pourra être valorisée que sur une sole de colza et de tournesol qui supportent bien les grands écartements.
La météo clémente a permis la démonstration de trois matériels de désherbage mécanique : une herse étrille, une roto-bineuse et une houe rotative. Une bineuse à guidage automatique était également exposée. Ces outils existent en différentes largeurs et ont tous leurs spécificités de travail. Chaque outil est adapté à un type de sol et prévu pour travailler avec une vitesse d'avancement et/ou un réglage d'agressivité propre à la parcelle et au stade de la culture. La démonstration a permis d'éliminer quelques géraniums mais pas autant qu'escompté, le sol étant trop sec pour une efficacité optimum.