Des sols retapés avec du miscanthus en culture industrielle et énergétique
Rencontre avec Jean-Pierre Sarthou, professeur d’agronomie à l’École nationale supérieure agronomique de Toulouse, spécialiste des techniques de conservation des sols.
Pouvez-vous revenir sur ce qui vous a amené à vous spécialiser en conservation du sol ? Jean-Pierre Sarthou : « Je suis agronome de formation, j’ai longtemps travaillé sur l’écologie des paysages et donc sur l’importance des auxiliaires et sur le fait que les cultures puissent profiter de leur régulation naturelle de façon à rendre le moins nécessaire possible les insecticides. Un jour, je suis tombé sur deux cas d’école, presque caricaturaux. Sur une parcelle de blé de 0,5 hectare, le paysage indiquait qu’il devait y avoir beaucoup d’auxiliaires car il y avait beaucoup de prairies, de haies, de la flore... Les pucerons proliféraient pourtant sans être dérangés par les auxiliaires. Nous avons trouvé une seule larve de syrphe en train de faire son travail. Nous avons ensuite visité une autre parcelle, cette fois-ci de plus de dix hectares, avec un premier tronçon de haie à 300 mètres et dont la biodiversité semblait très pauvre. &Agra...
La suite est réservée à nos abonnés.