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Cultures d'€™hiver

Des risques de gel ?

Il y a un an, le département s'€™apprêtait à souffrir. Le gel hivernal fut sans pitié avec les cultures d'€™hiver. Qu'€™en est-il cette année?
Par Aurélien Genest
Des risques de gel ?
Si des dégâts sont constatés en colza (suite à sa mauvaise implantation et des excès d'eau), les céréales semblent bien armées contre le gel (grâce à leur développement moins avancé que l'an dernier à la même date).
L'€™an passé, le gel s'€™était manifesté tardivement, après une longue période de douceur. Hormis ces deux dernières semaines, on ne peut pas dire que l'€™hiver 2013 est très froid... Interrogé sur l'€™éventualité de revivre le même épisode que l'€™an passé, Damien Ronget, technicien grandes cultures de la Chambre d'€™agriculture de Côte d'€™Or, coupe court à tout suspense en se voulant rassurant : [I]«Les céréales d'€™hiver sont beaucoup plus résistantes au froid que l'€™an passé à la même époque, ça n'€™a rien à voir avec 2012. La raison? Elles ne sont pas au même stade de développement»[i]. Contrairement à 2012, les céréales ont souffert d'€™un manque de rayonnement, suite à des difficultés d'€™implantation cet automne. Moins développées, elles sont mieux armées pour supporter de très faibles températures. [I]«Jusqu'€™à présent, les plantes n'€™ont pas développé beaucoup de talles, ou alors très peu. Elles sont encore dans un stade hivernal. Leur apex est plutôt bien protégé, contrairement à l'€™an passé»[i] indique Damien Ronget. La neige du week-end dernier est également un facteur rassurant. [I]«La couche neigeuse est un bon isolant»[i] rappelle le technicien, qui émet tout de même quelques réserves suite aux abondantes précipitations : [I]«certains sols sont gorgés d'€™eau. Heureusement, il n'€™y a pas de fortes température négatives prévues ces prochains jours. Il ne faudrait pas non plus qu'€™il fasse très froid à ce moment là»[i].

Des dégâts suite aux pluies, notamment en colza

Les difficultés d'€™implantation n'€™ont, bien entendu, pas que des avantages... Damien Ronget fait part de dégâts relativement importants en colza : «Cette culture souffre depuis son implantation. Les semis tardifs ont été suivis d'€™un défaut de rayonnement et d'€™un épisode de froid courant octobre. Le développement végétatif a été bloqué. Dans les terres hydromorphes, ça ne s'€™est pas arrangé du tout avec les nombreuses précipitations qui ont suivi. Il y a des surfaces déjà retournées. On devrait dépasser 10 voire 20% des surfaces». D'€™autres dégâts, cette fois-ci en céréales, sont constatés en plaine dijonnaise et dans des zones hydromorphes du châtillonnais. «Nous avons de gros soucis de développement par endroits et des pertes importantes de pieds sont à déplorer» signale Damien Ronget.