Conférence régionale grandes cultures
«Des résultats performants, à conforter...»
Faire avancer l'agriculture bourguignonne, tel est le principal objectif de la première conférence régionale grandes cultures qui s'est tenue le 16 janvier au lycée agricole de La Brosse. Ce temps consacré à la restitution des essais en cours, à la réflexion et au débat concernait des expérimentations terrains menées dans le cadre du programme régional «Systèmes de cultures innovants, Ecophyto 2018, zéro herbicides ?». Suite de la présentation des expérimentations terrain, dans des systèmes agriculteurs.
Le 16 janvier dernier, la conférence régionale grandes cultures, qui s'est déroulée au lycée agricole La Brosse à Venoy (89) a permis de faire une première restitution des résultats obtenus dans les systèmes de culture innovants mis en place dans le cadre du programme [I]«Eco phyto 2018, zéro herbicides ?»[i]. Les expérimentations conduites dans des systèmes agriculteurs, en grandeur réelle, doivent permettre d'étudier la faisabilité de la mise en œuvre de systèmes de culture innovants, visant à limiter l'usage des intrants. Cette réduction doit s'opérer sans perdre de terrain par rapport à la maîtrise des adventices et sans risque pour la rentabilité économique de l'exploitation.
Les treize expérimentations conduites en [I]«systèmes de culture»[i] engagent un agriculteur et un conseiller qui définissent ensemble les objectifs, les résultats attendus et les stratégies de gestion en fonction des enjeux locaux. Cinq de ces expérimentations sont inscrites dans le réseau expérimental national (RMT systèmes de culture innovants). Les premiers sites ont démarré en 2002-2003 et d'autres ont suivi en 2007-2008. La particularité de ces expérimentations grandeur nature étant autant d'innover, en construisant de nouvelles combinaisons de techniques et de cultures, que d'introduire des techniques et des cultures nouvelles. A l'issue des premières années de tests au champ, une évaluation multicritères des résultats agronomique, technique et de performances environnementales, sociales et économiques a été réalisé en 2011. Cette évaluation a permis d'apprécier les performances de huit systèmes de culture et leur faisabilité, par rapport au diagnostic initial. Les résultats de Diénay, Gémeaux, Tart-le-Bas et Devrouze sont en cours d'analyse, ceux de Demigny, en Saône et Loire et de La Brosse dans l'Yonne ont été présentés lors de la conférence régionale grandes cultures du 16 janvier dernier.
[INTER]Rotation diversifiée et techniques associées [inter]
Alexandra Chérifi, responsable du domaine agricole de La Brosse a dressé le constat. L'exploitation agricole du lycée a rejoint le réseau en 2007. Les sols argilo-calcaires des plateaux de Bourgogne sont propices à un système classique, colza, blé, orge. L'objectif était de réduire les risques de pollution, sans perdre sur la marge et tout en maintenant le potentiel de rendement. L'exploitation s'est engagée dans une réflexion sur une rotation de sept ans (succession culturale diversifiée avec des cultures de printemps et des légumineuses) associant des techniques nouvelles (désherbage mécanique et rattrapage chimique, déchaumage, faux semis, lutte biologique, 10% de variétés précoces...) et intégrant des couverts pour l'apport naturel d'azote. La marge nette a été améliorée grâce à l'amélioration des rendements en blé
Dans le système de culture innovant développé à Demigny, en Saône et Loire, sur des limons battants drainés et suivi par Antoine Villard de la Chambre d'agriculture 71, les objectifs de l'agriculteur étaient d'abord d'ordre environnemental, diminuer les intrants (phytos et engrais N), sans nuire à l'économie de l'exploitation et tout en dégageant du temps libre. Le système de culture initial reposait sur une rotation simple, blé-maÏs, en non labour, avec travail profond. La nouvelle rotation définie pour atteindre les objectifs de l'agriculteur se décline en blé-maÏs-soja-blé-colza. Dans ce cas précis, l'introduction de cultures dont le produit est plus faible, a impacté la rentabilité du nouveau système. Mais les objectifs globaux ont été atteints.
[INTER]Une journée régionale en 2012 pour aller plus loin[inter]
Sur l'ensemble de l'expérimentation, les résultats sont jugés [I]«performants et doivent être confortés»[i]. Les systèmes de cultures innovants testés ont permis d'atteindre les objectifs de rendement visés. Les stratégies de gestion déployées permettent une protection des cultures satisfaisante et on constate une meilleure maîtrise des adventices. L'IFT (indice de fréquence de traitement - nombre de doses homologuées) se trouve réduit de -30% en moyenne et la consommation énergétique réduite de 40% par rapport au système initial.
Les performances économiques des systèmes innovants testés sont globalement équivalentes, voire légèrement inférieures en fonction des cultures introduites et des prix de marché. Certaines cultures associées au nouveau système de culture peuvent en effet s'avérer de faible rentabilité.
Si on constate une légère augmentation du temps de travail, le nombre de passages est réduit en revanche. Les charges opérationnelles et de mécanisation sont inférieures dans les systèmes de culture innovants.
En 2012, une journée régionale consacrée aux grandes cultures, permettra d'aller encore plus loin dans la restitution des connaissances et des références acquises dans le cadre du programme régional, en lien avec les réseaux thématiques et les réseaux nationaux.
Les treize expérimentations conduites en [I]«systèmes de culture»[i] engagent un agriculteur et un conseiller qui définissent ensemble les objectifs, les résultats attendus et les stratégies de gestion en fonction des enjeux locaux. Cinq de ces expérimentations sont inscrites dans le réseau expérimental national (RMT systèmes de culture innovants). Les premiers sites ont démarré en 2002-2003 et d'autres ont suivi en 2007-2008. La particularité de ces expérimentations grandeur nature étant autant d'innover, en construisant de nouvelles combinaisons de techniques et de cultures, que d'introduire des techniques et des cultures nouvelles. A l'issue des premières années de tests au champ, une évaluation multicritères des résultats agronomique, technique et de performances environnementales, sociales et économiques a été réalisé en 2011. Cette évaluation a permis d'apprécier les performances de huit systèmes de culture et leur faisabilité, par rapport au diagnostic initial. Les résultats de Diénay, Gémeaux, Tart-le-Bas et Devrouze sont en cours d'analyse, ceux de Demigny, en Saône et Loire et de La Brosse dans l'Yonne ont été présentés lors de la conférence régionale grandes cultures du 16 janvier dernier.
[INTER]Rotation diversifiée et techniques associées [inter]
Alexandra Chérifi, responsable du domaine agricole de La Brosse a dressé le constat. L'exploitation agricole du lycée a rejoint le réseau en 2007. Les sols argilo-calcaires des plateaux de Bourgogne sont propices à un système classique, colza, blé, orge. L'objectif était de réduire les risques de pollution, sans perdre sur la marge et tout en maintenant le potentiel de rendement. L'exploitation s'est engagée dans une réflexion sur une rotation de sept ans (succession culturale diversifiée avec des cultures de printemps et des légumineuses) associant des techniques nouvelles (désherbage mécanique et rattrapage chimique, déchaumage, faux semis, lutte biologique, 10% de variétés précoces...) et intégrant des couverts pour l'apport naturel d'azote. La marge nette a été améliorée grâce à l'amélioration des rendements en blé
Dans le système de culture innovant développé à Demigny, en Saône et Loire, sur des limons battants drainés et suivi par Antoine Villard de la Chambre d'agriculture 71, les objectifs de l'agriculteur étaient d'abord d'ordre environnemental, diminuer les intrants (phytos et engrais N), sans nuire à l'économie de l'exploitation et tout en dégageant du temps libre. Le système de culture initial reposait sur une rotation simple, blé-maÏs, en non labour, avec travail profond. La nouvelle rotation définie pour atteindre les objectifs de l'agriculteur se décline en blé-maÏs-soja-blé-colza. Dans ce cas précis, l'introduction de cultures dont le produit est plus faible, a impacté la rentabilité du nouveau système. Mais les objectifs globaux ont été atteints.
[INTER]Une journée régionale en 2012 pour aller plus loin[inter]
Sur l'ensemble de l'expérimentation, les résultats sont jugés [I]«performants et doivent être confortés»[i]. Les systèmes de cultures innovants testés ont permis d'atteindre les objectifs de rendement visés. Les stratégies de gestion déployées permettent une protection des cultures satisfaisante et on constate une meilleure maîtrise des adventices. L'IFT (indice de fréquence de traitement - nombre de doses homologuées) se trouve réduit de -30% en moyenne et la consommation énergétique réduite de 40% par rapport au système initial.
Les performances économiques des systèmes innovants testés sont globalement équivalentes, voire légèrement inférieures en fonction des cultures introduites et des prix de marché. Certaines cultures associées au nouveau système de culture peuvent en effet s'avérer de faible rentabilité.
Si on constate une légère augmentation du temps de travail, le nombre de passages est réduit en revanche. Les charges opérationnelles et de mécanisation sont inférieures dans les systèmes de culture innovants.
En 2012, une journée régionale consacrée aux grandes cultures, permettra d'aller encore plus loin dans la restitution des connaissances et des références acquises dans le cadre du programme régional, en lien avec les réseaux thématiques et les réseaux nationaux.
Le programme et ses partenaires
Les partenaires techniques, scientifiques et économiques de la filière grandes cultures en Bourgogne ont, dans le cadre d'une journée de concertation organisée à l'automne 2010 par la Chambre régionale d'agriculture, réfléchi et travaillé à la construction d'un programme régional multipartenaires de recherche de références au travers d'expérimentations menées dans des systèmes agriculteurs, sur la thématique des « systèmes de cultures innovants, Ecophyto 2018, zero herbicide ? ».
Cette concertation a été engagée sous l'impulsion des élus de la Chambre régionale d'agriculture de Bourgogne et du Conseil regional de Bourgogne, avec pour objectif de rassembler les energies et les competences pour répondre à des enjeux majeurs de production et de compétitivité économique et environnementale. Participent à ce programme : les Chambres d'agriculture de Bourgogne, de Côte d'Or, de la Nièvre, de la Saône et Loire et de l'Yonne, le Sedarb, Arvalis-Institut du végétal, le Cetiom, la FRCuma Bourgogne, la DRAAF-SRAL Bourgogne, l'Inra, l'EPLEFPA "Olivier de Serres" de Dijon-Quétigny (21), l'EPLEFPA "La Brosse" de Venoy (89), Agro-Sup Dijon, Cocebi, le GIE Bourgogne-Franche Comté, les Geda, GDA, CETA, l'Inra, Agro-Sup Dijon.
